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dom85

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Tout ce qui a été posté par dom85

  1. je vous passe un extrait de ce que je raconte sur les requins dans" histoires de CMS", c'est dans un opus à venir sur les poissons tropicaux: Bref en chasse sous marine le cas le plus fréquent, c’est l'arrivée d’un ou des requins dès le tir d’un poisson, surtout avec des carangues qui gigotent beaucoup. Les requins essayent de s’approprier le poisson. Si vous êtes couillu, et le poisson presque occis, vous le ramenez à vous de suite et vous montrez que c’est vous le proprio, ça fonctionne à presque tous les coups, si ce n’est pas une meute affamée qui tourne déjà depuis un moment. En chasse sous marine, le principe de précaution veut que l’on change de secteur si des requins sont présents en nombre ou des particulièrement dangereux du style longimanus, tigre ou bouledogue. Ils sont là, c’est leur secteur, à vous de déguerpir. Par contre, il n’y a rien à l’horizon, vous tapez une carangue ou un aprion et un requin surgit du fond, là pour pouvez jouer le coup de bluff et vous montrer vindicatif : c’est à moi, pas à toi. Ils comprennent fort bien le rapport de force, d’ailleurs ils ne comprennent que ça. Gaffe quand même votre arbalète est déchargée et si c’est un teigneux il faudra alors le repousser avec le fut comme d’un débordoir, cas de ma première rencontre avec un bouledogue à Sainte Marie, mes coéquipiers s’étant éloignés de la zone de chasse.
  2. dom85

    requin

    Effectivement ce ne sont pas des féroces, ma mémoire commence à beuguer..😁 Oui pas de soucis pour tes liens, au contraire
  3. ben tiens que les poissons ne se caltent pas! J'ai pas une seul thazard en leur présence ni une carangue, même les aprions déménagent Z1 en flingue régulièrement à la 9mm dans un lupara pour avoir la paix dans la passe C'est lui qui avait montré comment réaliser un lupara, c'est à la portée de n'importe quel bricoleur. Perso je m'en suis fait un avec du calibre 20, ca doit pouvoir nettoyer un grand blanc 😄. Mais je l'ai jamais sur moi car rencontre trop rare, on est bien plus pauvre en poissons pour les retenir, donc maintenant je les flingue à la loyale, comme dans un western 😁
  4. Exactement J'avais une zone où le courant lors des grandes marées était trop fort pour être remonté. j'ancrais le bateau lorsque j'étais seul, une bonne heure avant l'étal. je partais avec le courant faire mes coins et revenais avec le courant inverse . Fallait pas se louper car j'étais à 2km de la cote
  5. Oui la corde à thon tient bien dans la main, le dyneema lui glisse, puisqu'il a un coef de frottement plus bas: et paf, 2 sous dans la musique!😂 Au fait on attend les résultats des tests, Marc'O
  6. opus 5, les poissons Le lieu jaune Ce joli poisson d’Atlantique préfère les eaux fraiches, et donc on le rencontre plus gros et plus nombreux au fur et à mesure que l’on monte vers le nord, et même très abondant en Angleterre. Petit il affectionne les laminaires, un peu plus grand, il se tient juste au dessus des laminaires en bandes. Un poil au dessus, dans les 25/30cm, il commence à se tenir en pleine eau en bancs de quelques dizaines d’individus et plus gros, lorsqu’il approche et dépasse le kilo ils sont en petits comités restreints voire solitaires pour les bien gros. Plus il grossit, plus il affectionne également le courant où il peut chasser ses proies, puisque c’est un prédateur au même titre que le bar. Il ne se met jamais à trou, mais adore tourner au dessus des épaves. Il commence à nous intéresser au dessus des trente cm car il atteint alors une maille suffisante pour être tiré, et….savouré, c’est ce qui cause sa perte. L’agachon est la technique typique du lieu jaune, vous n’en ferez jamais à trou, difficile à l’indienne puisqu'il se tient en pleine eau, et à la coulée il est assez craintif, sauf justement au dessus des épaves un peu profondes, en pratiquant en feuille morte. Mais bien positionné à l'agachon, sans remuer ni faire de bruit intempestif, vous avez toutes les chances d’en tirer un, deux si vous êtes bon et plusieurs si vous vous y prenez parfaitement. Deux anecdotes à son sujet. La première lors d’une compétition à Douarnenez. Nous partons à la palme du bord pour rejoindre une roche assez éloignée, 1.5km environ. Mauvais palmeur je ralentis mon équipier et lorsque nous arrivons sur la zone, il y a déjà 4 planches avec 2 ou 3 vieilles déjà suspendues à l’accroche poissons de chacune. On réussi tout de même à en faire 2 justes valables, lorsque tout le monde quitte cette roche isolée où seuls des labres juvéniles trainent encore. Ayant basé notre stratégie de chasse sur cette roche, on insiste. J’essaye de descendre un peu plus bas pour agachonner, vu que le fond est à 25m, je me contente d’une marche sur le tombant, sous les laminaires vers les 17m. Un gros banc de lieus vient me voir, la maille du poisson blanc est à 500gr, il ne faut tirer que les plus gros. Je finirais par en faire près d’une dizaine de valables, mon équipier ne pouvant agachonner à cette profondeur, puis la marée descendante et mes tirs répétés feront fuir ce gros banc de lieus jaunes. Quelques poissons glanés de droite et de gauche nous vaudront au final, la seconde marche du podium. Le premier gagnera avec deux vieilles et 21 dorades grises valables sur 22, prisent sur le sable à 21m de fond à l’agachon. Chapeau ! La seconde anecdote se situe à Saint Guénolé, endroit où se situe la roche du préfet. Juste devant, un sec affleure la surface et à marée haute, lorsque la houle ne sévit pas (c’est hyper dangereux, la famille du préfet y est passée), on peut agachonner sur le haut du sec, dans 1.50m d’eau. Je suis en position, bien accroché avec plus de dix mètres de visibilité lorsque je sens une présence sur ma gauche. Je ne bouge pas d’un mm, j’ai le bras légèrement tendu vers l’avant. Je vois arriver doucement mais alors très doucement, juste poussé par le courant, un superbe lieu jaune. J’attends patiemment qu’il passe devant mon fusil, instinctivement je sens qu’au moindre geste il va gicler et lui sent ma présence mais ne me voit pas. La flèche le prend derrière l’œil et tient bien. Il ne pouvait me voir, son œil droit atteint de kérato-conjonctivite le rendait borgne. Il faisait 5kg vidé. Il faut bien que la chance aide quelquefois le chasseur. De très gros 7/8kg trainent sur les pointes de Bretagne dans les courants violents. Ils sont réservés aux chasseurs expérimentés vu les conditions périlleuses de ses secteurs. Il faut un fusil bien maniable dans le courant et un long ardillon afin qu’il ne se déchire pas, sa chair et sa peau étant fragiles. C’est peut être le seul cas où je chasserais avec un double ardillon. Il se perd facilement si vous le tirez sous la ligne latérale car non seulement il est fragile mais se débat farouchement. Le 90 ou 100 me semble idéal pour ce poisson. Selon le fisbase, il pourrait atteindre 18kg ! Il doit y avoir bien longtemps que ces monstres ont disparu de la planète tel les morues de 80kg. Le record du monde enregistré est de 5,5kg, c’est tout de même bien faisable de le rétamer ce record. C’est un poisson excellent, mais qu’il faut le manger de suite, ne surtout pas le faire rassir au frigo. Frit doucement à la poêle et au beurre, on ne peut plus simple pour se régaler. Il faut gratter un peu les écailles avec un couteau et on le fait cuire avec la peau. Le lieu jaune est en voie de forte régression, surpêché, et bien chassé avec les quotas de bars qui poussent les CSM vers sa capture, ses effectifs diminuent sévèrement en France, il reste abondant chez nos soit disant amis grands bretons, bien plus respectueux de leur ressource. Les noms communs du Doris me semblent bizarres, en effet les noms de colin et merlu étant normalement réservé au lieu noir et à la merluche. Noms Autres noms communs français Colin, merlu, moruette, merluche blanche (Normandie, Picardie), léonek, lebourc'h, officier (Bretagne), ane petit (île d'Yeu), abadira (Pays Basque) Noms communs internationaux Pollack, lythe (GB), Abadejo (E), Lyur (R), Lubbe (DK), Merluzzo giallo (I), Witte koolvis (NL), Bacalhau (P), Bleka, lyrtorsk (S), Grazniak, rdzawiec (Pol) Synonymes du nom scientifique actuel Gadus pollachius Merlangus pollachius J’ai capturé un jour un lieu jaune, qui était noir, mais ce n’était pas un lieu noir, bien un jaune atteint peut être de mélanisme. La ligne latérale est en S pour le jaune et droite pour le noir. Le lieu noir, son proche cousin est nettement plus rare que le jaune en CSM, car il se tient au large en profondeur. Je n’ai eu l’occasion d’en faire qu’un seul d’à peine le kilo en pleine eau, seul isolé un peu au large de l’ile d’Yeu. Aucun intérêt pour ce poisson dont la chaire n’offre pas grande saveur, elle a juste l’avantage d’être la moins chère du marché. Il est souvent vendu surgelé, coupé en carré avec de la sciure dessus comme disait Coluche. Pour aller avec le lieu jaune: Les gadidés La famille des gadidés est bien fournie, en dehors du lieu noir, ce sont de bons poissons recherchés pour justement leur qualité culinaire La morue, plutôt rare depuis sa quasi extinction, elle revient doucement en Manche et Bretagne Nord. Le plus difficile c’est de la rencontrer, après il suffit d’appuyer sur la queue de détente de votre arbalète. Poisson de pleine eau sur fond de sable de préférence, ainsi que les laminaires. Les méditerranéens ont la mostelle, qui a l’inverse du lieu jaune ne se tient pour ainsi dire qu’à trou. Une fois repérée, elle est morte car elle ne bouge plus ou si peu. Le merlu n’est pas pour nous, hors de notre portée, dommage car il est vraiment excellent en darnes par exemple. Les marseillais l’appellent merlan, ce qui n’a strictement rien à voir en Atlantique, un autre Gadidé de fond également. Les autres variétés de gadidés genre aiglefin, merlan sont aussi fort peu rencontré par le chasseur car des poissons de sable et du large. Le gadidé à notre portée et surtout du débutant c’est le tacaud. Souvent méprisé par ce que fort mal traité. Croyez-moi un tacaud frais et frit au beurre avec un jus de citron, c’est du top niveau. La plupart du temps il a une sale gueule sur les étals, peu appétissant et même repoussant. Pourquoi ? Tout simplement par ce que ce petit gadidé doit être impérativement mangé au sortir de l’eau. Pêché à 16h, mangé à 20H. Le lendemain midi, il est déjà en voie de dégradation, sa chair devient transparente et flasque. Il faut d’abord le vider aussitôt capturé. On le trouve dans et devant les trous, les ragues, à la limite du sable/vase. Dans 4 à 25m de profondeur, très souvent en association avec le homard et les congres. Il y a souvent 100 à 200 individus sur ces spots, le plus dur c’est de sélectionner des poissons de plus de 200gr. Il affectionne aussi les épaves. Il n’a vraiment pas peur, même en vous y prenant mal, vous devriez arriver à en faire 3 ou 4. Comme tous les gadidés, sa chair est fragile et il se déchire facilement. Un ragueur de 50cm est largement suffisant pour le capturer et ne pas abimer sa flèche. C’est aussi un sauve brocouille de première. Je le trouve sympa ce petit poisson. Le congre Aie, aie. Poisson indolent que tout débutant débusque facilement à l’entrée des trous sur le sable en priorité, parfois à faible, très faible profondeur. C’est un poisson réellement dégueux à tirer, d’abord par ce qu’il est recouvert de mucus qui colle à votre combinaison comme une teigne sur un pull over, et je ne parle pas de l’odeur… mais de plus pour le tuer net, ce n’est pas facile. Il faut placer sa flèche bien au milieu du crane, juste derrière les yeux. Trois fois sur quatre, il va se bloquer dans son trou en prenant appuis avec le reste de son corps pour reculer. Les ennuis commencent! S’il fait quelques kilos, pas de soucis, mais s’il fait quinze à vingt kilos, il n’y a qu’une solution, c’est le « à toi, à moi ». Vous mettez une palme de chaque coté du trou, vous attrapez la flèche à pleines mains, ensuite vous priez le seigneur de n’avoir pas acheté une flèche chinoise, puis vous tirez de toutes vos forces. Ça va venir et repartir s’il n’est pas sonné, d’où le « à toi, à moi » et lorsque ça commence à sortir vous l’éjectez au dessus votre épaule. Là il y a danger, il va la plupart du temps se mettre à rouler sur lui-même à grande vitesse. Vérifier bien avant de commencer, de ne pas être entortillé quelque part avec la ficelle et laissez le faire, de toute façon vous ne pourrez pas l’en empêcher. Les ennuis ne sont pas finis, il va s’entortiller sur votre flèche et la plier si elle n’est pas acier ressort. Puis il faut l’achever au couteau, c’est là qu’il va pourrir votre combi ainsi que lors du vidage des boyaux (on pourrait parler de vidange...) indispensable à faire en pleine mer, sinon c’est le bateau qui sera pourri. Vous pourrez frotter votre splendide combinaison devenue parfaite en camouflage, avec du sable sec sur la plage pour enlever le mucus. Sinon, c’est votre femme qui va vous agonir d’insultes au retour. Vous pouvez couper la queue depuis l’anus et la laisser aux crabes et crevettes, c’est bourré d’arêtes. Ce n’est vraiment terrible à manger (sauf pour quelques personnes atteintes encore d’agueusie), un gout d’ammoniaque est parfois présent. En réalité, c’est parfait dans la soupe de poisson, j’en tirais un pas trop gros une fois l’année pour cette bouillabaisse superbe que me faisait ma mère. A l'étale de marée haute, ils ont tendance à sortir de leur trou et à se balader dans les laminaires, il est bien plus facile à faire dans ce cas de figure. Attention aussi à vos doigts, sa gueule est puissance et ne lâchera pas ! Ils chassent surtout la nuit car c’est un prédateur. Son poids peut atteindre 50kg, il est alors monstrueux, avec des yeux vitreux tel des soucoupes, et comme déjà mort. Je vous conseille de les laisser tranquille à ce stade. Le plus gros que j’ai vu ainsi n’était qu’à deux mètres de profondeur, dont un mètre du corps (gros comme le mien) sortait des blocs d’une digue, il ondulait au rythme de la houle. J’ai fais un gros détour et arrêté de tirer les sars sur cette digue, la rencontre de ce monstre, c’était le jour de la pêche exceptionnelle de sars racontée plus haut. Les épaves en sont parfois remplies, ils adorent les tuyauteries. Vous n’imaginez pas le nombre de congres, que peuvent sortir les marins à la palangre. J’ai vu un bateau espagnol de plus de trente mètres remplir ses cales de congres en quelques jours sur un seul spot. Impressionnant de voir toute la journée, des congres monter à bord sans discontinuité. Bref il n’est pas en voie de disparition, loin de là. Il habite les mêmes trous que les homards et les mangerait lors de leur changement de carapace… J’ai déjà raconté l’anecdote du congre attrapant a tête de mon fusil et l’agitant à tout va, après avoir tiré un bar, et ce n’était pas un gros, mais surement un teigneux. Je n’ai pas entendu parler de congre agressant un plongeur ou chasseur sciemment. Mais tout est possible, je me suis bien fait agresser pas un bar, mais il était alors, acculé. C’est le fiélas des méditerranéens, il était autorisé en compétition mais pas en Atlantique, sauf une compétition qui s’appelait : le congre d’or. J’ai fait second à cette compétition sans un seul congre, mais j’ai raflé toutes les coupes ce jour là : second, plus bel accroche poisson(le plus grand nombre de variétés de poissons) et le plus gros poisson blanc avec un sar de 2.340kg.Je suis le Poulidor de la CSM, 4 fois second jamais premier ! Le congre est un prédateur de toutes sortes d’espèces et même de cadavre. Il y a de belles photos de congres avalant sar et vieille dans le Doris. Mon père a ramené au bord de la plage un cadavre humain auquel il manquait la tête, il est sorti de par le cou un congre et des crabes verts….Bon appétit ! Noms latin : conger-conger Autres noms communs français : Anguille de mer, fielas, serpent Noms bretons : silienn-vor (anguille de mer), silienn du (anguille noire, pour le congre de roche), silienn c'hris (anguille grise, pour le congre vivant juste en dehors des algues), silienn wenn (anguille blanche, pour le congre de sable), silienn c'hlas (anguille bleue, pour le congre de taille moyenne), labistrenn (désigne également l'individu de taille moyenne), foet (fouet, de taille moyenne), koukouienn (pour le juvénile), krenerez (trembleuse, pour un congre tout en graisse qui tremble et qui se défend mal), silienn gozh (vieille anguille) ou silienn vouc'h (anguille émoussée) pour l'individu très âgé. Le pluriel est généralement sili ou silioù." Noms communs internationaux Conger eel (GB), Gemeiner Meeral (D), Congrio (E), Congro (P), Grongo (I) Le thon rouge (thunnus thynnus) Je mets le nom latin en premier car l’appellation thon rouge recouvre commercialement plusieurs poissons : l’albacares(albacore ou thon jaune), le thon obèse et les thons rouges du sud. Un marin de thonier senneur vient régulièrement au club nautique de Tamatave et on discute quelques fois de leurs prises et des commercialisations. Bref, en l’occurrence, il s’agit du thon rouge d’atlantique et de méditerranée. Que vous faut – il comme équipement pour le pêcher, car c’est parmi les choses les plus importantes, l’équipement. En premier lieu : une bague, sésame indispensable si vous ne voulez pas voir bateau et matériel saisi et vendus aux enchères, une poignée de cerise en plus, et vous n’aurez plus de sous puisqu’il aura fallu régler un PV bien salé. Deuxièmement, il vous faut un peu de plomb dans la tête et de l’expérience, sinon c’est perte d’un certain nombre de poissons, assuré et garanti ! Il vous faut un fusil surpuissant et TESTE en live ! Demandez à ~Gégé~ ou à Adzhoo (guides de pêche au gros) le nombre de chasseurs qui arrivent le sourire aux lèvres avec leur fusil direct du vendeur ou de leur fabrication, avec lesquels ils sont incapables de faire un seul poisson, c’est au minimum un sur deux, et ils sont persuadés du contraire, et de plus, il y a de la place sur un thon! Bref il y a quelques marques connues et reconnues que vous pouvez acheter mais qu’il est indispensable de tester pour être sur qu’il ne tire pas dans les coins. En premier, la pointe détachable de la flèche, prenez un ice pike de chez Riffe ou une pointe Mori, les autres vous risquez de ne vous en servir qu’une seule fois. Avec l’évolution, les chasseurs aguerris préfèrent le tirer avec une flèche à double ardillons, moins de pertes. Une pointe détachable laisse toute liberté au poisson car la flèche va se coller contre le corps, alors qu’avec une flèche à ardillons en travers du corps, il est fortement freiné. C’est d’ailleurs impressionnant de voir la flèche se mettre en forme de U lorsque le poisson démarre. Avec le fusil, la ligne de vie, si on veut. Le break away reste encore la meilleure solution, ça ne vous fatiguera pas, assurera le poisson si tout est dans l’ordre, mais vous n’aurez guère de sensations, et ce ne sera pas homologable car il est impératif de rester relié au poisson pour ça. Le break away gâche bien des plaisirs de la chasse sous marine. Donc derrière la flèche, il y a le dyneema ou alors du très gros nylon de 2.5mm minimum. Tout va se passer en pleine eau, donc pas de risque de frottement intempestif. Le fil de flèche doit être relié au bungee de 15 à 30m, c’est la seule et unique chose qui évitera au poisson de se déchirer. Derrière le bungee, 20 à 30m de corde à ski nautique et la ou les bouées. Une trente cinq litres en premier et deux de dix litres qui suivent avec 5m de bungee entre, si vous envisagez du très gros, au dessus de 150kg. Sinon la planche ou la bouée de 35 litres en mousse compressée. Pas ou peu de risque d’écrasement par la profondeur, cas possible avec des gonflables, mêmes les dernières à 3 bars. Un snippe (agrafe américaine) de libre sur la bouée, sinon le thon mort va vous couler sans que vous ne parveniez à le remonter, ce snippe sera clipsé sur le bungee que l’on reprend brassée par brassée. Vous en avez pour près d’une heure avec un gros morceau car 30m de bungee font 90m une fois étiré avec un poids mort au bout. Si vous voulez le jouer à la loyale, c’est seul que doit se pratiquer toute l’opération, et dans l’eau ! Une fois le poisson dans vos mains et achevé, enlevez lui les ouïes, c’est ainsi que pratiquent les professionnels, ça le saigne bien. Ensuite le bateau. Un SR de 6m est un peu léger pour ce genre d’aventure, une coque dure de 8 à 10 mètres est bien plus pratique. Il faut penser à le remonter à bord le bestiau une fois pêché et c’est parfois un problème, un gros problème ! Sinon, vous allez faire un remake du « vieil homme et la mer ». Perso je n’ai sorti que trois poissons dans les 50kg et plus, et c’est mieux à trois pour le mettre à bord, car vous allez remarquer que ce n’est pas stable un bateau. L’idéal c’est deux dans le bateau qui soulèvent et vous dans l’eau, vous poussez le poisson par-dessous. Marc Antoine Bery avait aménagé une porte sur le coté de son bateau pour monter les gros poissons à bord. Au dessus de 100kg, sans porte arrière ou palan, ce ne doit pas être de la tarte, on a du être cinq pour monter une raie de 120 kg. Maintenant la technique pour faire venir les thons, si vous ne voulez pas vous contentez d’un poisson limite (30kg, c’est interdit en dessous) vous allez devoir appâter. Comme pour les bars, les petits sont au dessus et les gros dessous. Suivre les chasses c'est bien joli, mais ça ne suffit pas. De la sardine fraiche, j’insiste, bien fraiche, il vous en faut minimum 10kg, et un sac de broumé à l’avant du bateau avec de l’huile de sardines dedans, il vous faut 2 litres d’huile pour la journée, car il faut en remettre de temps à autre. Le proverbe dit : on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, et bien les thons c’est pareil, pour faire monter les gros, il faut appâter. Lorsque les thons sont là, vous mettez d’abord tout le bordel à l’eau en commençant par les bouées, puis le bungee, puis le fil et le bonhomme avec le fusil déjà chargé en dernier, avec dix à quinze mètres de bungee dans les mains, sinon les thons seront pour votre collègue. Et oui, ces gros engins, long à armer, on les charge avant de se mettre à l’eau. Une fois dans l'eau, la première chose à faire c'est vérifier si votre pointe détachable est bien en place, Il faut être prêt à tirer dès la mise à l’eau, il peut y en avoir un de suite. Deux fois sur trois, je tire les pélagiques dans la minute qui suit la mise à l’eau, et quelques fois dans les dix secondes de la mise à l’eau. Si vous n’êtes pas bien ordonné à la mise à l’eau, vous allez vous emmêler dans tout ce fatras. D’où l’expérience de ce genre d’expédition indispensable pour bien réussir. Le premier marlin sorti par un ami, si je n’avais pas été là il se serait peut être noyé. En remontant le fil, il s’est entortillé dans les palmes et d’un seul coup le marlin a refait un rush et l’a emmené à dix mètres sous l'eau alors qu’il était déjà exténué, j’ai pu le doubler et remonter tout le monde. Si le poisson vient bien, prenez le temps de viser le triangle létal. C’est nettement moins bandant de faire un KO, mais quelle tranquillité…. Ne tirez pas n’importe où, si impossible de bien placer sa flèche, le tiers arrière tient fort bien, la peau et la chair y sont plus solide en plus il y a les renforts des pinnules et des scutelles, solides comme du béton. Le bleu est trompeur, on a parfois du mal à estimer la distance, on pense un poisson de 20kg à 4m et c'est un poisson de 40 kg qui est à 6m. Même lorsqu'on a l'habitude on peut se faire avoir, donc essayez si possible, selon la réaction des poissons de tirer le plus près possible. Les thons rouges viennent bien, parfois très près, alors que les thons des mers chaudes sont bien plus méfiants. Un indice, c'est de bien voir la pupille de l'oeil, là il est à portée. Ici un jeune thon, sa forme est allongée indique qu’il est sous la maille des trente kilos, minima autorisé. . et un thon de 300kg (record du monde), ça donne çà: Si un poisson vient de face et ne bouge pas de sa trajectoire, qu’il continue sur sa lancée, ne surtout pas tirer, c’est vous qui risquez d’être embrocher, c’est déjà arrivé, il suffit d’attendre qu’il passe à coté. On prend quelques sardines que l’on met sous la combinaison et si les thons restent profonds, on lâche une sardine à la fois pour les faire monter, il faut suivre la sardine des yeux, à 20/25m souvent on ne distingue pas bien les thons, ils sont bien dissimulés par leur couleur, si la sardine disparait d’un seul coup de votre champ de vision, c’est qu’un thon l’a avalée. Vous n’avez plus qu’à suivre la suivante à une dizaine de mètres. Le thon rouge semble insensible au baron qui fonctionne pourtant avec pas mal de poissons. Son poids maximum est de 648kg enregistré, mais un thon de 300kg est maintenant considéré comme un très gros thon tellement l’espèce a été sur pêchée. J’ai lu quelque part qu’un thon rouge de 1001kg aurait été capturé au début des années 1900 dans le Bosphore. Il a la particularité de grossir très rapidement, jusqu’à 30kg par an. Il mange à peu près tout ce qu’il rencontre…et peut vivre 50 ans. Le thon rouge est excellent de plein de façons différentes, mais attention au vers dont il peut être farci. Indispensable de le congeler pour en faire des sushis ou carpaccios si vous ne voulez pas terminer à l’hôpital. Noms Autres noms communs français Thon rouge de l'Atlantique, vrai thon, toun rhû (Bretagne), toun ou thoun (Languedoc, Nice), tonnu (Corse), ton france (Martinique) Noms communs internationaux Atlantic bluefin tuna, northern bluefin tuna, bluefin tunny (GB), Tonno rosso, barilaro, scampiru, tunina (I), Atún rojo, atún común, atún aleta azul (E), Roter Thun, Atlantischer Thunfisch, Thune (D), Atum, mochama (P), Tonijn (NL) Synonymes du nom scientifique actuel Scomber thynnus Linnaeus, 1758 Albacora thynnus (Linnaeus, 1758) Orcynus thynnus (Linnaeus, 1758) Thunnus thynnus thynnus (Linnaeus, 1758) Thunnus thynus (Linnaeus, 1758) Thynnus thynnus (Linnaeus, 1758) Thynnus mediterraneus Risso, 1827 Thynnus vulgaris Cuvier, 1832 Thunnus vulgaris (Cuvier, 1832) Thynnus secundodorsalis Storer, 1855 Orcynus secondidorsalis (Storer, 1855) Les barracudas Il y a entre 18 et 27 espèces de barracudas selon leur classification et les auteurs. Pas grand monde n’est d’accord, surement beaucoup de doublons comme pour les mérous. Espèce subtropicale qui aurait investie la méditerranée par le truchement du canal de Suez. Ceux de méditerranée sont assez petits, même pas 5kg alors que celui d’Afrique peut atteindre 50kg….. Je vais faire simple car de toutes façons ils ont tous à peu près le même comportement, et se ressemblent à quelques détails anatomiques près. Juvéniles, ils vivent dans les mangroves, et près des herbiers en med nous dit le Doris. Plus grand, il se rassemble en bandes, parfois immense, pour chasser ou se reproduire. La grande bécune vit en solitaire une fois adulte, quand elle atteint de grande taille, facile à reconnaitre, elle est d’un gris argenté bien brillant et quelques taches noires auréolent sa robe. Très méfiante, elle n’est pas facile à faire en CSM et reste souvent à vous défier à 15m en pleine eau. Le record est de 30kg (29.4). Elle préfère les fonds de 30 à 100m Le barracuda à ailes jaunes (jello) reste en bandes toute sa vie, bandes de moyenne importance de 10 à une cinquantaine d’individus. Il est présent dans tout l’indien et l’indo-pacifique. A Madagascar, j’en tire régulièrement de 5 à 14kg alors que le fishbase le donne pour 11.5kg max. Assez facile à faire à la coulée contrairement à la grande bécune. Il n’y a aucun record d’enregistré pour ce barra. Il vit entre 6 et 30m de fond, jamais vu en solitaire. Les barracudas de méditerranée sont comme le barra à chevron, en grandes bandes et viennent assez bien à l’agachon. Son poids modeste n’en fait pas un poisson recherché, pas plus que sa chair. La chair du barra n’est pas très prisée, sur certaines espèces elle est grise, peu encourageant. Ma femme a trouvé une excellente recette, c’est la seule façon où je le mange volontiers. On prélève les filets, on détaille en cube de 1.5 à 2 cm. Dans un saladier ou gros bol, bien salé, poivré, gingembre râpé et massale ou combava (si vous n’avez pas, une épice bien présente fera l’affaire). On laisse macérer quelques heures avec de l’huile d’olive. Puis brochettes et barbecue. C’est vraiment très bon ainsi alors que je n’aime pas le barra ni le gingembre en temps normal. La dangerosité du barracuda. Un point bien délicat à aborder. Le premier que j’ai tiré de ma vie, au Sénégal a fait demi-tour dès que j’ai serré le frein du moulinet et m’a chargé ! Je me suis écarté de sa trajectoire et il a continué sans chercher à me suivre. Je ne crois pas avoir été chargé par un autre depuis, bien que je dois en avoir quelques dizaines à mon actif dont pas mal au dessus de dix kilos. Pour la tranquillité, je passe le fil au barquero et c’est lui qui se charge de le monter à bord et de l’achever. Mais la plupart du temps, j’arrive à attraper la flèche et à l’achever tranquillement. Et ce, sur plusieurs variétés donc : le barra à chevrons, à ailes jaunes, la grande bécune et un grand barra gris rayé dont je ne sais à quelle variété le mettre. Une fois à bord il peut .encore sectionner un orteil sans soucis, il va chercher à mordre tout ce qui est la portée de ses mâchoires. Donc méfiance. Une anecdote rapportée par un ami qui a chassé le grand barra africain dans le golf de Guinée avec Marc Antoine Berry. Celui-ci avait un barquero chasseur mais qui n’avait jamais pu tirer de grand barra. Lors d’une sortie, il repère un gros barra indolent et passe le fusil à son barquero et lui dit d’aller le faire. Il tire le barra de plus de trente kilo qui se débat vigoureusement et commence à se déchirer, alors il l’attrape à pleins bras !, le barra se retourne et lui a sectionné une partie de l’épaule. MAB a du monter à bord le barquero et le barra qu’il n’a jamais lâché. Certains auteurs attribuent des amputations de pieds ou de mains à des barracudas. Je ne sais pourquoi, je suis toujours resté septique, mais ce n’est pas impossible, quand on voit comment ils arrivent à sectionner la colonne vertébrale d’un poisson de 20kg d’un seul coup de dents. Deux barracudas jello, dans l'eau la dorsale et la queue sont jaunes, et dans l'eau sale on ne voit que ces appendices jaunes passer. La couleur s’atténue une fois le poisson mort. Grande bécune, 21kg. Les poissons plats J’englobe l’ensemble des poissons plats car la technique de chasse est quasi la même pour tous. Vous le repérez, vous approchez et vous le tirez. Hop technique suivante. Bon ce n’est pas si simple que ça. On va commencer par les soles, poissons les plus recherchés parmi les plats. Ce fut parmi mes premiers poissons capturés du coté de La Seyne sur mer à mes 16 ans. La sole méditerranéenne est excellente mais un poil petite, il en faut deux par personne. Les soles d’atlantique peuvent atteindre un joli poids, je me souviens des placards de Cordouan, qui n’existent quasiment plus selon Maigrat (pêcheur du secteur) En atlantique, il faut que la marée montante soit bien prise, un fond de sable bien évidement, mais soit limite avec de la vase soit limite avec du petit gravier. Elle n’aime pas les fonds monotones. Elles affectionnent les sorties d’eau douce également. Elle se tient volontiers à la limite roche/sable. Attention, pour la tirer et que la flèche ne rebondisse pas sur une roche deux cm sous le sable, il faut se mettre de biais et donner un angle bien prononcé à votre tir. C’est le seul poisson que je préconise de ne pas tirer dans la tête, proche de l’ouïe, elle peut de déchirer facilement. Ma plus belle pêche le fut un 15 aout, je m’en souviens fort bien car ce jour là une invasion de millions de coccinelles sur les plages et la mer en Vendée, j’en ai eu à plusieurs reprises dans le tuba…. Elles ont fait fuir tous les touristes de la plage, je me trouvais juste en face. Me trouvant seul, je ne pouvais chasser en dérive car le courant devenait trop violent, je me suis rapproché du bord et positionné dans 4 à 6m d’eau à l’abri du jus. Eau bien claire depuis la surface je les voyais. J’ai trouvé une ancre de miséricorde d’environ 4m de long et j’en ai embroché 4 dans la même apnée sur la flèche à la main, soles qui se terraient contre l’ancre. 14 soles, un 15 aout en deux heures de temps… Cette même année le filet à soles fut diffusé et déposé par millier de kilomètres, ce fut la fin de ce poisson sur les cotes vendéennes. C’était il y a trente ans. Il existait aussi la sole de roche, ça vit aussi en med et en atlantique : le targeur, posé sur les roches plates et très difficile à repérer. Le plus ardu c’était d’en trouver de taille consommable. Il mesure 25cm à l’état adulte. Il a la particularité de pouvoir se coller à une paroi verticale. Idem , il a totalement disparu….. Le flet Bof et je dirais même plus bofff ! C’est vraiment pas terrible, faut une super sauce pour surmonter ce gout vaseux. Facile à découvrir dans les estuaires, il lui faut de l’eau douce ou de la vase, et aussi du courant. Les carrelets C’est un flet avec des taches de rousseur Très proches du flet, il se mélange même et on en trouve des batardés, meilleurs tout de même en consommation, mais juste un peu, devient surtout plus gros. Les flétans, ce n’est pas pour nous….présent en Norvège, Suède, finlande, Canada….Jusque 300kg Les turbots et les barbues. Je ne connais pas trop mais je crois savoir qu’ils préfèrent les graviers et le maërl. Alors là on fait dans le top niveau coté chair et leur poids pouvait être conséquent. En voie aussi de disparition également, sauf en élevage…. Une recette géniale d’un grand cuisinier : des rondelles de pomme de terre cuites en spirale dans du beurre à la poèle tapissent le fond du plat, une couche de filet de turbot, une couche de branche de céleri haché menu, une couche fine de crème fraiche et on recommence pour terminer par une couche de pomme de terre. 25mn au four bien chaud. Long mais facile à réaliser, un régal. Limande, connais pas ! Sauf dans mon assiette ! Les raies Devenues bien rares, celles autorisées. La brunette pullule depuis sont interdiction. On les trouve sur les moulières au fond, sur le sable à la limite des moulières. Les raies torpilles sont excellentes à manger mais sur une raie de 3kg il y a à manger 250gr pour une personne. Donc laissez les tranquille, de toute façon ce n’est pas agréable de les tirer……à cause du courant électrique qu’elles émettent. La toute première photo de mes 16 ans c’est avec des raies torpilles. La pastenague, elle peut atteindre des poids énormes, bien plus de cent kilos. Avec son gout d’ammoniaque c’est immangeable et en plus son dard peut vous envoyer à l’hôpital. Pline l’ancien (encore lui) raconte que la femme infidèle battue une fois avec un fouet munit d’un dard de pastenague, la remet dans le droit chemin pour le reste de sa vie (les bonnes manières se perdent). Il raconte aussi que planté dans les racines d’un chêne, celui-ci meurt dans l’année. Ici, sous les tropiques, le dard est vendu pour la médecine traditionnelle….. Ma plus grosse à Sainte Marie, lors de mon premier trip à Madagascar, fut de 55kg, il a fallu être trois pour la monter dans la pirogue, tout le village est venu chercher un morceau, c’est considéré comme aphrodisiaque! Étrangement, ses dards n’étaient pas plus gros que ceux d’une de quinze kg. Récemment j’en ai tiré une de 120kg, il a fallu se mettre à cinq sur une plage pour la monter dans le bateau. Je ne recommencerais plus…. Ici, photo du dessous d’une pastenague européenne, que l’on vient de déranger, elle agite son dard pour piquer Elle vient près du bord pour « accoucher » des jeunes qu’elle a dans le ventre, 4 à 5 en moyenne. On l’a trouve donc dans quelques mètres d’eau en été. Et là une pastenague tropicale La raie Manta est maintenant protégée dans beaucoup d’endroit. Tout le monde connait cette fabuleuse raie pélagique contrairement à la plupart des autres. Au Sénégal, une immense Manta vient nous voir, elle virevolte doucement et revient régulièrement nous voir. Sur son dos deux rémoras gris de plus de 1m sont accrochés telles des dérives sur les ailes d’un avion. Le piroguier me dit de tirer ces rémoras. Au passage suivant, j’attrape le bord de son aile pour bien me mettre parallèle et ne pas la toucher avec la flèche. Après le tir, le rémora ne se détache pas, pourtant séché en pleine tête. Je serre le frein du moulinet et la Manta commence à me descendre. Je tire un coup sec et violent et décroche le rémora, la raie surprise, démarre et en un centième de seconde disparait de notre vue, comme par enchantement, alors qu’il y a bien trente mètres de visibilité. Mes collègues me disent que j’étais tout petit sur son aile, comme sur l’aile d’un Boeing. Je pense qu’elle mesurait près de 9 mètres. C’est la seule fois où j’ai vu le piroguier blasé, s’exciter en me voyant remonter le rémora, je n’ai jamais su pourquoi, il hurlait « va chercher l’autre » Autre anecdote, ce piroguier me disait que c’était dangereux et que si elle me prenait dans ses »appendices », elle ne me lâcherait pas ; je n’y croyais nullement, jusqu’à ce que Nono me dise qu’un jour en pêchant de nuit, quelque chose à attraper son mouillage et l’a entrainé au large pendant six heures, puis il a pu remonter une Manta d’une centaine de kilos qui tenait son mouillage empêtré dans un de ses bras, qu’en déroulant elle aurait lâché. Les liches /serioles La famille des carangidés englobe beaucoup d’espèces, qui à part le coureur arc en ciel (rainbow runner/prodigalson) tous se ressemblent, du moins ont pas mal de physique en commun. Ce sont des poissons pélagiques qui ne vivent que, en pleine eau. Ce sont des carnivores qui se nourrissent d’un peu de tout et même de coquillages. Tous sont puissants et deviennent assez gros, ce qui les rend doublement intéressants. La qualité culinaire va de moyenne à très bonne selon les espèces et aussi l’âge. Une vieille ignobilis de 40 ans sera fibreuse comme on peut s’en douter. Pour les tatillons, je rappelle que les noms liches et sérioles sont des vocables utilisés indifféremment par le Doris ou Wikipédia ! Tous sans exception, sont curieux et viennent bien à l’agachon ou se laissent assez bien approcher en pleine eau. La feuille morte, ou la coulée douce, sont payantes la plupart du temps. Le baron aussi est efficace sur pas mal d’espèces, mais pas aussi flagrant qu’avec les thazards ou espadons. L’agachon sur un sec pour les liches et les sérioles fonctionne fort bien. La technique de la petite cuillère : on jette cette petite cuillère entre vous et le poisson aperçu au loin, curieux le poisson vient « renifler » ce truc brillant qui descend en gesticulant, ensuite c’est à vous d’agir. C’est le moment de prendre des actions chez Guy Degrenne ... L’arbalète doit être longue et puissante car cela se passe la plupart du temps dans de l’eau claire, donc les poissons approchent moins bien et de plus cela pourrait être de grosses bêtes. Un 130 double sandow pour bien traverser à 4m est l’arme type, voir les spécialistes pour les pneus ou rollers/inverts correspondants. Soit le fusil est relié à la bouée, soit un gros moulinet solide à toute épreuve est requis, car sans KO de votre part, un sévère combat va s’engager. Quelquefois d’autres vont venir l’accompagner pour la soutenir, si un collègue est à vos cotés deux options s’offrent à lui : doubler pour assurer votre poisson, ou en tirer une seconde, à voir selon les circonstances. Mais s’il choisit la seconde option et que vous perdez votre poisson, vous connaitrez sa résilience à l’altruisme ! La peau et la chair sont bien solide, une flèche simple ardillon suffit, si elle est solide. Une fois capturées, les grosses pièces (plus de trente kg) il convient de mettre le bras dans l'ouïe et de tenir la mâchoire inférieure, elles sont ainsi bloquées et c'est plus facile de les achever. Ne mettez jamais votre main dans les ouïes d'une ignobilis, ce pourrait être la dernière fois, elle est remplie de picots et dents pharyngiennes, et a une force extraordinaire qui peut vous broyer les doigts. Comme les maigres, de belles otolithes garnissent leur crane. La chasse sous marine de ces poissons offre 3 plaisirs. Le premier, personnel, l’intensité des émotions due à la capture d’un tel animal avec les montées d’adrénaline lors du combat. Le second est tout aussi égoïste, le récit répétitif que vous ferez à vos amis et compagnes de cette prise mémorable. Et le troisième le plaisir d’un poisson bien préparé et partagé entre amis nombreux puisque conséquent. Des filets fumés sont parmi les meilleures choses que vous dégusterez à l’apéro. Je vous ai déjà passé la photo d’une liche de 45kg prise au Sénégal. Le baliste Ce poisson est arrivé en atlantique au dessus de la Garonne en même temps que le maigre, donc environ 25 ans. Il est arrivé la première année timidement, nous en avons tirés quelques uns en se demandant ce que cela valait, surtout que ces andouilles de l’ifremer l’ont fait interdire à la vente sous le prétexte qu’il pourrait être atteint de ciguatera. Ce modèle nous vient direct des Açores où la ciguatéra n’est pas présente en plus. Bref l’année suivante le baliste pullulait sur nos cotes vendéennes puis a continué son chemin vers le nord. Les palangriers ont protesté que ces poissons détruisaient leur appâts en ne se prenant que rarement, et en plus même une heure sur le pont au soleil il repartait tranquillement une fois remis dans l’eau. Les instances ont rectifiées leur erreur, autorisé le baliste à la vente, résultat la troisième année ce fut son déclin immédiat. Les bancs de plusieurs milliers qui venaient gentiment vous voir sont devenus quelques dizaines au grand max, nettement plus méfiants et nettement moins gros aussi. Fini les spécimens de 2.5kg. Un kilo devint la norme. Il est passé du stade couillon au stade prudent. Mais il est resté aussi bon dans nos assiettes. Facile à tirer à l’agachon, vous aurez du mal à le faire à l’indienne et encore moins à la coulée ou alors sur des poissons tout neuf. Vous pouvez lui tirer dans le ventre, il ne se déchirera pas, la peau est un cuir bien dur, la chair tassée, les arêtes constituent une véritable armure, bref il est blindé de partout. Attention, il a des dents broyeuses de coquillages et de carapaces de crustacés et il n’hésite pas à s’en servir. Le point mortel pour l’achever n’est pas facile à trouver, il est juste 10 à 15mm derrière l’œil, sinon la pointe de la dague ne traverse pas ce crane de rhinocéros! Il possède en outre une épine dorsale qui peut se bloquer avec un système de levier, d’où le nom de baliste, provenant d’une catapulte romaine. D’ailleurs on dit une baliste pour l’arme et un baliste pour le poisson. On pouvait se faire des ceintures de balistes il y a encore une dizaine d’années, mais il y a deux ans lors d’une sortie Sablaise, je suis parvenu à en faire 3 pas bien gros et zéro bar, pas plus que les quatre excellents chasseurs présents sur la bateau, les homards ont sauvé notre sortie ce jour là. Bien triste constat. C’était le poisson parfait pour débutant voulant perfectionner l’agachon. Vous le ferez avec n’importe quelle arme du 75 au 1m. Il parait indolent mais ce n’est qu’une apparence. Une recette très simple, comme le sar, le ventre emplis de fenouil feuille, sel poivre et au four en papillote avec un filet d’huile ou une noix de beurre, et un peu de vin blanc. Le faire à peine cuire sinon sa chair bien tassée sera sèche, d’où la papillote. Il fait le faire cuire dans sa peau, ne pas l’écorcher. Sinon en filets dans le congélateur pour gagner de la place, c’est excellent également mais le plus fin reste la tête bien pleine de chair. Surtout ne pas le faire trop cuire sinon la chair sèche. Une entreprise bretonne s’était spécialisée dans le traitement des peaux de poissons pour en tanner le cuir. Elle faisait des chaussures avec la peau des balistes. Je ne sais si elle a perduré. La peau des truites est encore utilisée en maroquinerie, mais elle est bien plus fragile. Mâchoire inférieure de baliste Baliste venant sur les cotes française Les balistes tropicaux, surtout le baliste du Niger vivant en troupeaux nombreux servent de pâture aux gros pélagiques Certains sont très colorés tel le baliste Picasso, un autre devient géant, le baliste titan et dépasse les dix kilos, il peut être agressif car il défend sont territoire lors de la reproduction. Les balistes sont maintenant considérés comme protecteur du corail en broutant les algues qui prolifèrent dans les lagons, ils sont parfois protégés. Les poissons occasionnels, d’appoint. Le saint pierre Rencontre assez rare vu le manque d’abondance de ce poisson. Dommage car il est réputé savoureux. En pleine eau au dessus des laminaires, assez facile d’approche la plupart du temps, son point noir en fait une jolie cible. Ces deux taches viendraient selon la légende de Saint Pierre l’apôtre qui lui a laissé sa marque en le prenant ainsi. Vit en méditerranée comme en Atlantique. Pas facile à flécher car une fois repéré il ne va plus vous montrer que son profil arrière, donc one ne voit plus qu’une tranche de 1 à 2cm. Le maquereau Rencontre éphémère malgré son abondance, il est plutôt craintif surtout en eau sale. La cible n’est pas grosse, faut être un tireur d’éperlan pour en capturer un. C’est un thazard en miniature, aussi combatif car c’est un scombridé. En méditerranée comme en Atlantique. Se trouve facilement, dans les rayons du supermarché … Le chinchard C’est un carangidé que vous rencontrerez dans les mêmes zones que le maquereau. Difficiles à définir si ce n’est que c’est la pleine eau en général. Guère d’intérêt car il est plein d’arêtes et c’est un poisson gras, donc bien pour la soupe de poisson dite bouillabaisse dans le sud. Belle défense lorsqu’il dépasse le kilo. C’est aussi l’un des plus petits de la famille. En méditerranée comme en Atlantique. Le rouget barbet aussi appelé bécasse de mer Poisson de fond de sable et vase à la limite des roches et herbiers. Facile à tirer, mais il ne faut pas être trop loin vu la petitesse de la cible. On peut en tirer plusieurs d’affilée avant que le troupeau ne se dissipe dans la nature. La technique du bouchon est utilisé pour ne pas les abimer, c’est plutôt fragile comme chair, un bouchon de champagne enfilé sur la pointe, technique que je ne connaissais pas, vu que je les laisse bien tranquille car je trouve ça, euh comment dire, abominable en gout. C’est pourtant réputé, avec son surnom de bécasse des mers, car on le cuirait avec son intestin, telle la scolopax (bécasse des bois), dont il n’a autrement absolument aucun rapport. ( je sens que je vais encore me faire des amis). Bref je préfère son collègue le rouget grondin. Comme quoi, les gouts et les couleurs….. Pline (enfin je crois) disait de lui : ne déshonore pas ton écuelle d’or avec ce barbet de moins de deux livres (romaine : 700gr) . Néron se faisait servir vivant le rouget barbet afin de le voir mourir et changer de couleur avant de le déguster. Zavaient du savoir vivre ces romains, ou alors c’est typique de Néron et son grain de folie? Un ami en a fait un de presque le kilo…..il y a plus de trente ans. Tropical, il prend le nom de capucin et il est légèrement plus gros mais exactement le même gout, alors que les couleurs…. Le bogue Arrivé comme le maigre et le baliste il y a une trentaine d’années en Atlantique, ce petit poisson plutôt méditerranéen arrive en été et sert de pitance pour les prédateurs. Il n’est guère intéressant pour nous car petit, plein d’arêtes et de chair mollassonne, il n’offre pas d’intérêt pour la chasse sous marine. La saupe Comme le bogue, pas d’utilité en chasse sous marine et le fait de se nourrir d’algue ne la rend pas appétissante. Comme le bogue, chair fragile voire toxique. Poisson de fond de roche toujours en train de brouter en bande jusqu’à plusieurs centaines. Tirée par les débutants elle a fini par devenir méfiante et reste la plupart du temps juste hors de portée du 90. La saupe brésilienne Sa rencontre est assez rare en France, on la trouve partout sur la planète. La seule chose amusante c’est de la voir changer de couleur instantanément passant du noir au gris ou au bleu et de forme aussi en déployant ses nageoires elle prend une forme carrée au lieu d’être ovale. Elle est aussi mauvaise gustativement que sa compagne de méditerranée. Son tir toutefois est amusant car elle virevolte sans arrêt et son poids peut atteindre 2kg. Détail amusant, ses arêtes et ses trippes sont phosphorescentes la nuit. Lorsque vous en voyez évitez de la tirer car souvent d’autres poissons intéressants eux, sont bien souvent à proximité, c’est presque systématique, un poisson pilote en somme. Sinon, se tire au 100 voire 110.Un jour, alors que j’étais à l’agachon sur le bord d’un tombant, une vingtaine de saupes brésiliennes virevoltaient en tous sens, lorsque d’un trou placé juste en dessous de la pointe de mon fusil, surgit une loche, elle gobe une saupe et rentre de nouveau dans son antre, le tout a pris une seconde ! Ici la photo montre un peu les deux formes et deux couleurs que peut prendre ce poisson, en haut noir et carré et dessous, blanc et ovale, c’est instantané. La murène Exactement aux mêmes emplacements que le congre, elle devient très agressive une fois tirée et même sans avoir été tirée elle est territoriale et peut attaquer si elle est dérangée. La particularité de ce poisson c’est d’avoir une seconde mâchoire dans la gorge pour assurer les prises comme dans le film Aliens, le scénariste a du s’en inspirer. Elle n’est vraiment pas bonne à manger donc à part pour la soupe de poisson, laissez la tranquille. Son poids peut dépasser les trente kilos. Les doigts de mon ami Nono, 48heures après la morsure d’une petite murène de moins d’un kilo, imaginez les dégâts avec une grosse de 20kg. Il a posé la main sur un poteau creux pour accrocher sa pirogue et la murène l’a choppé et ne voulait plus lâcher, il a du la tuer au couteau et lui couper les mâchoires pour récupérer sa main. Rascasses et chapons A l’inverse des poissons précédents, c’est fort bon à déguster. Souvent posés sur les roches ils sont la plupart du temps invisibles tant qu’ils n’ont pas bougé. Une fois repérés ils sont à votre merci, bien faire attention à ne pas abimer votre flèche car on les tire à bout portant et ils ne sont guère épais pour amortir la puissance des sandows. On les trouve aussi à l’entrée des trous, grottes et même collés au plafond. Un petit ragueur fera l’affaire comme pour la mostelle. Les marseillais prétendent qu’ils sont indispensables dans une bouillabaisse. Il faut juste faire attention a ses épines venimeuses qui rendent la piqure douloureuse, sur la dorsale et le coté des ouïes. Un proche parent, le poisson pierre est quant à lui potentiellement mortel. Une espèces proches a envahi les Antilles et la méditerranée depuis une quinzaine d’années et prolifère car pas de prédateurs pour eux, c’est le ptérois volitan, dit poisson lion ou rascasse volante. On en voit peu dans l’océan indien car il est avalé par les mérous malabars et comme il est indolent, c’est une proie facile. Aussi fin que les rascasses à déguster. L’alose Rencontre très rare et seulement proche d’une source d’eau douce. Particularité elle est anadromique comme le saumon, elle se reproduit en eau douce et vit en eau de mer. C’est une grosse sardine bourrée d’arêtes, immangeable, sauf pour un girondin. Voila, ça y est, je me suis mis une autre partie du monde à dos….. Je n’en ai capturée qu’une seule en pays basque (que j’ai de suite offerte à mes voisins de camping, ils ne m’ont plus jamais parlé) A regarder passer. La baudroie ou lotte Je n’en ai fait que deux dans ma vie de CSM. Je vous ai aussi raconté l’anecdote de celle qui a mordu mon équipier. Un mareyeur m’expliquait que c’était les malades, déficientes qui venaient dans peu d’eau, sinon elle vit profonde. Mais elle remonterait aussi des profondeurs pour pondre. Elle pouvait atteindre 50kg, il y a belle lurette que cette taille a disparue, je voyais hier une émission sur les pêcheurs anglais, ils en présentaient une de 3 à 4kg et disaient que c’était un beau spécimen……. Il s’est même vendu des lottes crayons, appellation des toutes petites queues à la vente, c’est dire que cette espèce est surexploitée, malgré tout il n’y a pas de taille limite de capture, de toutes façons un poisson remonté de 800m de profondeur a zéro chance de survit si on le remet à l’eau. Son stock est en régression sur tailles mais le quota est toujours atteint. Greenpeace la classe dans les poissons à protéger. Elle est très lente à grossir et n’atteint la maturité sexuelle que vers 7/8 ans. Vit en méditerranée et en atlantique. Bref un poisson facile à flécher, mais très rare de rencontre et excellent à manger. Particularité des lottes : le mâle vit en symbiose accroché à la femelle toute sa vie et ne devient peu à peu, qu’une paire de gonades, donc vous n’harponnerez et ne mangerez que des femelles, ainsi tirez la en douceur. Les jolies dents d'une baudroie, je vous narrais l’anecdote de celle qui a refermé sa mâchoire sur la main de mon équipier. Vous comprenez mieux sa douleur. L’ange de mer Entre la raie et le requin, poisson presque plat très présent au pays basque il y a quarante ans. On les trouvait les uns à coté des autres à la limite sable/roches. Totalement disparu. Il était fort bon à manger, facile à faire. L’anguille Fort abondante il y a encore une vingtaine d’années, elle aussi est en voie de forte régression. Non seulement elle est pêchée en eau douce comme en eau de mer, mais aussi on capture ses alevins(les civelles) soit pour les faire en friture (dans des restaurants très huppés à un prix …gastronomique), soit pour l’élevage chez les nippons ou espagnols. Une aberration! On attaque son stock par les deux bouts. Dans les bouchots on pouvait en voir deux ou trois sur un seul bouchot à se gaver de puces de mer ou de petits crabes. Il n’y en a plus une seule. C’est un poisson catadromique, il vit en eau douce et sort en mer pour se reproduire comme chacun le sait dans la mer des Sargasses. C’est la remontée des alevins vers les embouchures de rivières qui cause la perte de ces civelles translucides. Mon père me racontait que du coté de Palavas les flots, les gens sortaient avec des seaux pour les ramasser lors de leur passage (En 1939/40), pas besoin d’épuisette, cela faisait un mur qui avançait doucement le long des quais et digues. L’anguille d’eau douce a souvent un gout de vase que n’a plus celle de mer. Un régal frite avec de l’oseille, sinon poisson gras il faut d’abord lui faire rendre son huile dans une poêle à sec. On ne tire que les grosses et c’est plus solide en plein corps que près de la tête, lui trancher de suite la tête sous peine de la voir s’enfuir, car même complètement déchirée, elle reste très vigoureuse. Elle est classée en deux espèces, eau douce et celles qui restent en eau saline, c’est la même variété selon les scientifiques. Celle d’eau douce est protégée mais comme la chasse sous marine y est interdite…cela ne nous regarde pas ! Les lamproies Je n’en ai capturé qu’une seule sur un gros mulet à l’ile d’Yeu. Je l’ai relâchée, ce poisson me semble répugnant comme une sangsue. Ce n’est donc pas un poisson de chasseur sous marin. Le poisson lune La rencontre peut avoir lieu n’importe où mais en pleine eau ou en surface à battre de l’aile. Son comportement n’est pas encore bien expliqué malgré les balises de suivies collées sur ces poissons. Il passe plusieurs fois dans la journée de 400m de fond à la surface. Une année, plusieurs spécimens avaient envahies la baie des Sables d’Olonne. Sa masse peut dépasser les deux tonnes, il grossit à une vitesse prodigieuse, près de 300kg en une année, pourtant il se nourrit principalement de méduses et de tout ce qui s’en rapproche, y comprit les sacs plastiques. On le rencontre plus fréquemment en été, au large par mer plate où l’on voit de loin sa nageoire au dessus de l’eau ou même couché sur le coté en surface. Il vit partout. Il est protégé en Europe et comme sa chair est peu prisée, il est encore commun sur toute la planète, jusqu’à ce que les chinois lui trouvent une vertu particulière. Il est indolent en surface mais peut disparaitre bien vite si l’envie le prend. Il se laisse même capturer à la main lorsqu’il est encore petit. Comme le congre, son mucus est particulièrement collant et épais. Il est connu sous différents noms : mole ou mola-mola. C’est une curiosité de la nature qu’il faut juste admirer. Les bonites J’aurais pu les classer dans les poissons accessoires, vu que vous n’en ferez pas tous les jours mais elles deviennent plus nombreuses aussi bien en Atlantique qu’en méditerranée et surtout peut atteindre des poids dignes de respect. En effet la bonite listao de l’océan pacifique peut atteindre 35kg mais il vous faudra vous contenter d’un 10kg grand max pour les espèces métropolitaines. Ayant moins de pressions sur les thons, elle profite de ce semi repos sur l’espèce en Europe. Les bonites représentent les poissons les plus pêchés de la planète en tonnage Les bonites font parties des scombridés, famille de poissons pélagiques qui sont tous d’une forte puissance, présence de pinnules. Vous les trouverez le plus souvent près de la surface. Elles grandissent très vite et sont cannibales, d’où les bancs de grosses ou de petites qui ne se mélangent pas, les petites vivant plus au large, les grosses s’approchant du bord des tombants, c’est d’ailleurs là où vous les ferez plus facilement à l’agachon, si elles passent à portée. En atlantique, elles restent en pleine eau, souvent il faut 20m de fond pour commencer à en voir. Deux possibilités pour les tirer : soit l’agachon de pleine eau lorsque vous les voyez arriver, soit essayer de palmer pour s’en approcher lors de leur arrivée par petits groupes. J’ai essayé pas mal de fois au baron et je n’en ai eu qu’une seule fois, une qui est bien venue mais qui était isolée, ce qui est très rare, autrement ça les laisse soit indifférentes soit ça leur fait carrément peur. J’ai vu des bancs de plusieurs centaines de milliers d’individus où il était impossible d’en approcher ne fusse une seule à moins de trente mètres, plus elles sont nombreuses, plus elles sont farouches. Elles passent tellement vite à coté de vous que vous ne voyez qu’un sillage de bulles, mais pas le poisson, elles cavitent. Il faut un fusil moyen car elles bougent très vite et un fusil trop long genre 140/150 n’est pas assez maniable la plupart du temps et sera même un handicap, un 120 sera parfaitement adapté, il peut être monté en flèche fine de 6.5 ou 6.75 si vous lui mettez deux sandows biens pêchus. On les tire souvent de loin dans l’eau très claire et elle se déchire volontiers si pas bien ajustée car elle se débat très très vigoureusement. Il arrive régulièrement de tirer près de la tête et de retrouver la flèche près de la queue car elle a démarré au moment du tir. Des jours, elles sont bien plus calmes et on peut arriver à en faire 3 ou 4 dans sa journée. Culinairement c’est bien bon en poisson cru (attention aux vers), mais si vous le cuisez, il faut faire très attention à la cuisson, il doit rester rose à l’arête sinon c’est de suite sec et il faut une tonne de mayonnaise pour que ça passe. Titou avait une recette de bonite à l’escabèche et huile d’olive en bocaux stérilisés pour l’hiver, hummmmmm ! Mais sous les tropiques, personne n’en veut, leur chaire rouge/brune donne un drôle de gout à la cuisson. Les thoniers senneurs qui viennent se ravitailler à Diego Suarez, distribuent gratuitement des tonnes les bonites à la population c’est invendable. Les bateaux de pêches pour amateurs aux gros, ont un broyeur , dans lequel ils ingurgitent des dizaines de kilos de bonites pour appâter thons et marlins, et après ils relachent les espadons car ils font du no-kill !!!!!! Une sacrée pêche de petits thazards et d'une bonite de plus de 5kg ce jour là, avec en prime une babone et un mérou royal. Tout a été fait au 125 double sandows et moulinet: · Plusieurs variétés, dos rayé, ventre rayé, … Un tableau vous permettant de vous y retrouver : Ceci étant un recueil de CSM, je ne parlerais donc pas des poissons protégés : mérous, corbs, ni d’autres rarissimes en mer pour nous : truites, saumons….. Le homard (homarus gammarus) texte et photos de Chti’max Bon, vous allez me dire que ce n’est pas un poisson, et vous aurez raison ! Je pense néanmoins qu'il a sa place dans cette rubrique. Autant les araignées et autres tourteaux (les langoustes, connais pas) se laissent cueillir facilement, autant le zozo en général ne se laisse pas embarquer sans broncher. On peut dire que c'est un crustacé qui se chasse. Bon, je ne vais pas vous faire l'affront de vous le décrire, tout le monde sait à quoi il ressemble, sauf certains qui croient encore qu'il est rouge quand il est vivant (c'est du vécu !). Il y a les mâles qui ont proportionnellement de grosses pinces et un abdomen étroit et les femelles qui au contraire ont plutôt de petites pinces et un abdomen large, plus adapté pour maintenir et ventiler les œufs (noirs) entre des petites pattes abdominales. Celles du mâle sont différentes mais ce ne sont pas ces petites différences anatomiques qui feront que vous les différencierez en chassant, avec un petit peu de pratique le repérage deviendra une évidence. Selon une étude faite en aquarium la "gestation" dure une dizaines de mois. Aucune réglementation ne l'impose mais un chasseur qui se respecte se doit de relâcher une femelle qui est grainée (obligatoire au Canada) . Les accouplements ne peuvent avoir lieu que quand la femelle vient de muer et les larves sont d'abord pélagiques avant de descendre au fond (profondeur max 50m selon Wiki). Les mues sont très fréquentes au début de croissance (plusieurs par an) puis deviennent de plus en plus rares et espacées. Certains pensent que la croissance de ces crustacés serait perpétuelle, à cause d'une particularité de leurs chromosomes dont les extrémités (télomères) se régénèreraient au lieu de se détériorer à chaque division cellulaire. Leur mort serait simplement due à l'énergie exponentiellement de plus en plus importante nécessitée par cette opération. Après chaque mue la bête gagne en "espace intérieur" et continue sa croissance en poids. Cela explique qu'ils sont moins "pleins". Il vaut mieux les consommer juste avant la prochaine mue, quand la chair remplit bien la carapace. De petits signes vous indiqueront que la dernière mue est ancienne : carapace moins bleue, couleur plus claire, un peu "passée", traces d'usure surtout sous les pinces dont le homard se sert comme un "bulldozer" pour dégager l'entrée de son repaire, dépôt de balanes et autres coquillages sur la cuirasse, traces de combats au niveau des pinces pour les mâles. Pour la taille maxi, c'est sûr que les zozos de plus de 4 à 5 kgs ne courent pas les rues ( sauf en Med où il y en a un très gros qui a bouché l'entrée du port de Marseille ! 😂) Sa longévité pourrait atteindre 50 ans. Il lui faut déjà 10 ans pour atteindre 700g. Son habitat ? Sa préférence va vers les failles horizontales plutôt basses de plafond, si possible au raz du fond avec un peu de sable devant pour faire bronzette. Dans ce cas il dégage les sédiments qui entrent dans son repaire et on voit des petits amoncellements de sable devant qui sont une bonne indication de l'occupation du logement. Il peut aussi se contenter de n'importe quel trou dans la roche ou le dessous d'une dalle posée au fond. Il préfère quand même vivre à l'étroit que dans les cavernes monumentales. Il se déplace surtout la nuit mais on peut aussi en trouver en ballade en plein jour, surtout par temps couvert. Il mange tout ce qu'il peut attraper, vivant ou mort. Il est plus actif quand l'eau est chaude, plus léthargique l'hiver. Il est présent en atlantique nord côté européen et méditerranée pour le homarus gammarus et côté américain pour le homarus americanus dont on ne parlera pas ici. On le pêche au casier, 150 000T chez les américains, 2000T chez nous. Les techniques de chasse. La première : armer au premier cran et lui envoyer une flèche. C'est interdit, mais faute avouée est à demi pardonnée, au tout début de ma pratique dans les années 70 c'était monnaie courante. Je ne savais même pas que j'étais hors la loi. Peur de risquer un doigt, c'est vrai que c'est impressionnant. Très vite on m'a fait comprendre ce qu'était l'éthique et ça m'a plus repris. La deuxième, la bonne, c'est d'attraper l'animal à la main, au niveau du thorax ou du début de la queue, par dessus. Si vous le prenez trop haut au niveau des "épaules" ou par les pinces il y a de fortes chances que celles-ci vous restent entre les doigts et que la victime mutilée s'échappe. Avec une pince en moins passe encore mais un double manchot aura du mal à survivre. Il peut se séparer d'une ou deux pinces par "automutilation", comme les lézards et leur queue. Alors, facile ? C'est là que je me dois de faire une "étude psychologique" des spécimens que l'on peut rencontrer. D'abord, le "confiant sûr-de-lui qui ne craint personne", le "simplet" , qui se ballade à découvert loin de tout abri, même sur du sable nu. Vous approchez en douceur pour éviter qu'il se barre en nageant à reculons, parce que vous apprendrez à vos dépends qu'un homard ça nage très bien et que s'il arrive à atteindre les laminaires vous pouvez chercher longtemps après ! Donc, il vous voit arriver, il fait face, souvent les pinces ouvertes sur la défensive (ou même sur l'offensive !). Vous l'amusez un chouïa avec la pointe de la flèche, ou une de vos mains (attention pas trop près quand même !) et vous profitez de son inattention pour le saisir avec l'autre main. C'est le cas le plus simple mais le moins fréquent. Ce qui arrive le plus souvent c'est le zozo calé à trou. Soit vous le cherchez spécialement et vous le découvrez le plus souvent à l'entrée, les pinces et les antennes dehors. Soit vous le voyez par hasard en cherchant du poisson ou en faisant un agachon en repérant un endroit favorable. Si vous approchez doucement, dans la plupart des cas il viendra vous voir par curiosité (dans ce cas faites lui un sourire ). Si vous tendez la main trop brutalement pour le saisir il va se rétracter d'un coup de queue tout au fond et alors macache pour l'attraper. L'idée c'est de l'obliger à se tourner et présenter son arrière pour le choper. C'est là qu'on utilise la flèche ou un petit crochet métallique que l'on glisse latéralement le long de la roche discrètement en essayant de ne pas l'alerter pour ensuite lui tapoter la queue et lui donner l'envie de se retourner pour contrer cette "agression". Dès que la position est favorable il ne faut pas traîner et le saisir franchement. Bon, ça c'est l'idéal, le homard "coopératif". Certains sont beaucoup plus timides. Même suite à une approche en douceur il se recroqueville au fond du trou et il ne remontre ses antennes qu'après de longues minutes de calme. Son atout ? Ben lui il n'est pas en apnée et à ce petit jeu du chat et de la souris vous serez fatigué le premier et, à moins que ce soit le bestiau de votre vie vous abandonnerez, surtout si le trou est très profond. Après le timide, le grincheux . Souvent c'est un mâle plein de cicatrices. Celui là, faut pas l'emmerder. Dès que vous tentez la manœuvre de diversion il pince tout objet qui pénètre chez lui, mais bien sûr il relâche si vous tirez dessus (sinon c'est trop facile !). En général il occupe toute la largeur du trou et on ne peut le contourner. Vous aurez tendance à abandonner aussi au bout d'un certain nombre d'apnées, surtout qu'à cause de la bagarre il y aura plein de sédiments en suspension et que vous aurez du mal à voir quoique ce soit. Pour grincheux et timide j'ai expérimenté 2 fois avec succès l'an passé la technique du "lasso". Je laisse le fusil sur la planche, je ne prends que la flèche et le fil. Du côté talon le fil passe dans le trou et forme une petite boucle fermée par le sleeve ou le nœud. Je fais passer le fil dans cette boucle pour former un petit lasso. Je maintiens l'extrémité libre avec la main, je descends et très délicatement en essayant de ne pas toucher l'animal je passe le fil autour d'une pince, je tire rapidement le fil pour fermer le collet et je ramène le tout à moi le plus vite possible pour saisir la bête correctement. Dernière catégorie, le malin, qu'on appellera "prof" pour rester dans la série des nains. Celui là a eu la bonne idée de crécher dans un loft avec plusieurs sorties et se fera la belle par la sortie opposée à celle que vous avez choisie, ou alors il attendra que vous soyez en surface en train de vous ventiler pour prendre la poudre d' escampette. Sauf exception vous ne le retrouverez pas, malgré vos recherches alentours. N'ayez pas trop peur des risques liés aux pinces. Heureusement les gants néoprènes font office d'amortisseur et si vous retirez le doigt rapidement (croyez moi, là vous serez rapides ! 😂) la pince "glissera" et ne pourra pas bien assurer la prise sur le revêtement mou. Ça m'est arrivé une fois sur le poignet (mauvaise prise, à l'envers) et ça m'a couté un peu de colle pour néoprène, et une fois sur le pouce et mon ongle est devenu rouge-bleu-marron-noir mais il n'est pas tombé.
  7. Quand homme blanc fendre beaucoup de bois, hiver très rigoureux 😂 Et c'est pas fini, encore 3 opus .................
  8. Si j'ai bien compris, c'est que justement notre PDM national est en mauvaise santé, avec une otite et veux tout de même plonger. Je suis d'accord, ça le regarde de prendre ce genre de risque, perso je resterais au chaud dans mon nid douillet 😏
  9. De toutes façons, si ce n'est pas cette membrane collée qui se déforme avec la pression, ce sera le pavillon de l'oreille qui s'écrasera, donc la différence de pression restera faible, sauf à descendre au delà de 10m
  10. OPUS 4 Les techniques de chasse Alors la première technique à apprendre pour bien chasser, c’est savoir regarder, apprendre à regarder votre environnement. C’est réellement le plus important, plus que le fusil qui « tue de la mort » ou les palmes carbones à 500€. Ne jamais partir chasser avec un masque qui fait de la buée, le meilleur moyen de gâcher une sortie, ainsi qu’un masque qui prend l’eau. Il vous faut donc une bonne vue, et si vous êtes comme moi bigleux, n’hésitez pas à mettre des lentilles de contact, jetables (ce n’est vraiment pas cher maintenant et en vente sur le net), ou des verres correcteurs pour la vitre du masque, mais c’est assez restreint pour le champ de vision. Et dans la foulée, prenez un masque à grand champ de vision, même si le volume interne est plus volumineux, tant que vous n’agachonnerez pas à 20m et plus, ce n’est pas important. Donc bien voir, mais voir quoi ? C’est là qu’il faut apprendre à regarder. Premier règle : toujours regarder à la limite du champ de vision, pas ce qui est à portée de tir, c’est trop tard. On suppose qu’il y a 10m de visibilité, vous regardez partout dans cette limite, en tournant doucement la tête et si quelque chose bouge, vous le remarquerez de suite, ça va vous sauter aux yeux. Si vous chassez des poissons plats ou des seiches, là on scrute attentivement plus près, mais toujours à la limite maxi de ce qui est parfaitement visible, pas la limite de votre fusil. S’il y a trente mètre de visibilité, on regarde donc à trente mètres. N’oubliez pas de regarder derrière vous, lorsque vous serez aguerri, vous sentirez la présence d’un poisson dans votre dos.(faudra tout de même pas mal d’années d’entrainement intense) Ensuite votre environnement, va beaucoup vous apprendre sur la densité halieutique. Il y a plein de mange (petits poissons, sardines, lançons…) c’est propice aux prédateurs. Les roches qui vous entourent sont couvertes de moules, de petits crustacés, puces de mer , algues et oursins ? C’est parfait pour les sparidés, les bars ou les vieilles. Si au contraire il n’y a rien, pas de vie, roches nues du haut en bas, ou juste couvertes d’algues et rien d’autre, alors changez de secteur, inutile d’insister vous allez perdre votre temps. Le comportement de la mange est très révélateur de la présence d’un prédateur, si ils se tiennent groupés, serrés et proche du tombant de la paroi, c’est sans conteste possible qu’un gros est là, dans le quartier. Certains préconisent d’écouter et de chasser avec ce sens. C’est un plus qui peut vous servir à la condition d’avoir une bonne ouïe, ce que vous perdrez irrémédiablement avec le temps. Je ne connais aucun chasseur âgé qui ne soit pas devenu malentendant, surtout avec la profondeur, ça ne les empêche pas de faire du poisson. C’est hélas une conséquence corrélée à notre activité. Le poisson n’est pas non plus toujours à la même place, le meilleur des spots peut être vide pour diverses raisons : mauvais courant, turbidité, température, marée etc. Difficile de savoir pourquoi exactement. Il faudra y revenir plus tard. J’avais un superbe spot à pélagiques mais ils n’y étaient présents que 3 ou 4 fois dans l’année, le reste du temps : vide ! Pourquoi ? Mystère. Pour chasser sous l’eau, il faut commencer par y aller, et donc c’est le canard. Cela consiste à se plier en deux et à lever les jambes bien à la verticale, dont la gravité vous fera descendre. Une fois le canard amorcé, il faut ouvrir la bouche légèrement pour laisser sortir l’air du tuba sinon il va « glouglouter » tout le long de la descente et ça fait peur aux poissons. Là, deux techniques s’opposent : les partisans de garder le tuba en bouche et ceux de le laisser libre. Rien ne m’agace plus que de sentir ce tuba se balader lors de la descente. En cas de syncope au retour à la surface à la première inspiration, avec le tuba en bouche vous ne boirez pas tout l’océan. Et puis j’ai l’impression que ce mouvement de va et vient du tuba fait peur aux poissons. le canard : Maintenant les techniques de pêche ou de chasse, comme vous voudrez. La première c’est la coulée, juste après votre canard qu’il faut particulièrement soigner. La coulée La chasse à la coulée est peu utilisée en France métropolitaine car le poisson ayant bien appris ce qu’était un chasseur, il se laisse fort peu approcher ainsi, sauf la liche toute nouvelle et toute neuve, puis les thons et les espadons, qui ne sont pas l’apanage des français vu les restrictions/quotas/bagues et le matériel dévolu, particulier et onéreux. Les mérous étant aussi, protégés ne sont donc plus concernés par cette technique sauf chez nos voisins. Par contre c’est très utilisé sous les tropiques aussi bien pour le pélagique que pour le poisson de récif. Cela ne se fait pas n’importe comment. Tout se passe dans la réaction du poisson, son comportement à votre approche. Le bar dans les laminaires peut se faire à la coulée si vous l’avez repéré depuis la surface. Rien de plus facile, un tir sur cible presque pas mouvante. Quelques rares poissons indolents aussi, comme les rougets, les poissons plats, rascasses er baudroies peuvent aussi se prendre à la coulée. J’ai même fait un maigre ainsi vu de la surface, qui à mon approche s’est posé sur le fond et n’a plus bougé, paralysé. Toutefois ça reste relativement rare comme technique en France métropolitaine. On a tendance à l’utiliser à ses tout premiers débuts, ça semble naturel. Titou appelle ça courir derrière le poisson. Donc à éviter. Il vaut mieux faire venir le poisson à soi, le taux de réussite n’en sera que meilleur. La technique suivante, c’est l’indienne Je l’ai peu pratiquée en fin de compte, sauf dans quelques endroits précis comme l’ile de Ré, à cause du profil du fond. Donc explication de la technique. Vous avez fait un superbe canard (on n’insistera jamais assez sur le fait de bien réussir son canard), donc vous avez palmé doucement pour descendre jusqu’au fond et même arrêté de palmer quelques mètres avant le fond pour arriver avec une grande douceur. Là il est impératif d’être négatif en poids, vous ne devez pas flotter ni l’inverse vous écraser au fond. Si vous flottez, vous ne tiendrez pas, et si vous êtes trop lourd, vous allez frotter la ceinture au fond ce qui va faire du bruit et tout effrayer. Donc à ce moment, vous palmez doucement pour avancer, très doucement, suivre les contours de la roche et progresser afin de surprendre un poisson pour le tirer. Il est impératif d'être le plus silencieux possible . Vous devez vous couler comme un indien dans les Westerns pour approcher son ennemi. D’où le nom de la technique : l’indienne. Les poissons vous ayant détecté depuis la surface, je ne suis partisan de cette méthode que dans de rares conditions. D’un, je la pratique seulement sur quelques mètres pour me trouver un post d’agachon. Ensuite, si au bout de 30 à 40 secondes rien n’est venu à mon agachon, là je la pratique afin de découvrir une pierre ou un bar endormi qui n’aurait pas été intrigué par mon agachon (s’il me reste de l’air). Les poissons connaissant maintenant les chasseurs, l’indienne est de moins en moins efficace dans l’eau claire. Perso je ne palme pas et j’avance en me hissant par la main gauche en m’accrochant sur la roche, ainsi les palmes sont déjà allongées derrière vous et ne risquent pas d’effrayer le poisson et vous faites ainsi le moins de mouvements possibles, toujours pour ne pas faire peur aux poissons de toutes sortes. Le fusil doit être en position prêt à tirer. Quel fusil pour cette pratique ? Les avis vont diverger, mais il est impératif de pouvoir être réactif, donc un fusil le plus maniable possible et plus un fusil est court plus il est maniable. A l’indienne vous allez être plus proche du poisson puisque vous allez le surprendre, c’est le but, donc pas besoin d’un fusil qui tire à 4m (de la pointe). Il faut pouvoir mettre de suite sur le poisson et appuyer sur la détente en bien moins de 2 secondes car le poisson risque de gicler puisque surpris. On parle de poissons « nobles », pas de vieilles ou de congres ou même de mulets. Certains poissons ne se feront pas à l’indienne, tous les pélagiques. Les maigres ont horreur d’être surpris par exemple, pourtant c’est un poisson assez couillon qui vient très bien à 1m, même dans de l’eau très claire, j’ai tout de même réussi à en faire un à l’indienne sous un surplomb, on s’est croisé lui le long de la paroi et moi en sens inverse, je l’ai tiré une fois dépassé par derrière le temps de retourner mon fusil à deux mains. En fin de compte, c’est pour le bar et le sar que ça fonctionne le mieux. Mais ça n’est pas la panacée des méthodes de chasse La chasse dans la mousse, en falaise, s’apparente à l’indienne mais en surface ou presque. Il faut être assez plombé, avancer doucement le long de la falaise dans le champagne afin de ne pas être vu et surprendre les sars et même les bars à marée haute. On avance juste sous la surface entre 1 et 2 m sous l’eau. Dès que vous en avez tiré un, il faut faire un demi-tour et reculer de quelques mètres, toujours sous l’eau. Je le répète, on avance que sous l’eau, dans les bulles (on dit le champagne), pas en surface. Pour moi l’indienne c’est le préliminaire à l’agachon lorsqu’on ne voit pas le fond depuis la surface car si vous voyez le fond depuis la surface, votre poste doit déjà avoir été instinctivement choisi. La technique qui suit l’indienne, c’est l’agachon Technique restée secrète à ses débuts (il y a 50/60 ans), utilisée par les champions de l’époque. Cette technique est valable dans le monde entier. On peut l’appliquer de différentes façons, son but c’est d’attirer les poissons curieux et de paraitre inoffensif. Ça n’est pas toujours évident, votre regard concupiscent peut suffire à faire prendre conscience du danger au poisson. On peut l’appliquer dans l’eau sale comme dans 30m de visibilité. Allez, on y va. On commence par un canard impeccable (en général les poissons savent déjà que vous descendez et s’écartent, entrent à trou). La descente doit se faire en douceur, pas de forts coups de palmes, évitez aussi le coup de bras pour vous aider à descendre, ça envoi une onde forte. Comme pour l’indienne on arrête de palmer quelques mètres avant le fond, puis il faut trouver le bon poste souvent en pratiquant une petite indienne. Ce n’est pas si évident que çà de trouver le bon poste. Il ne faut surtout pas être en avant sur un tombant, mais au contraire en retrait, ne pas voir ce qui se passe en bas est frustrant mais crucial pour que le poisson méfiant approche, et il l'est de plus en plus de nos jours. Idem dans les roches, ne pas se mettre sur le haut d’une roche pour tout dominer, sauf si vous visez les pélagiques. On peut le pratiquer de bien des manières mais le principe de base, c’est de s’aplatir le plus possible, épouser la forme du rocher/fond, le fusil pointé vers là où vous supposez qu’un poisson va arriver. Les palmes doivent impérativement être à plat sur le sol, votre main libre doit s’accrocher à une aspérité ou un laminaire pour vous stabiliser car il ne faut plus bouger, ce n'est pas toujours aisé avec une bonne houle. Face au courant ou dos au courant, les deux méthodes se discutent Si rien n’est venu au bout de trente secondes, il y peu de chance pour que çela vienne ensuite, dans 95% des cas, le poisson viendra dans les 15 secondes. Si c’est un bon poste, mais il faut parfois 3 agachons pour faire venir les poissons à portée de votre fusil. Si donc on veut insister, il faut faire demi-tour au fond, sur quelques mètres avant de remonter à la surface. Il m’est arrivé de faire 5 agachons avant de parvenir à faire venir des carpes rouges hyper méfiantes que je voyais 20m devant. Les bars, mulets, daurades, sars, dentis, liches, maigres, barracudas et carangues viennent bien à l’agachon. Vous trouvez une pierre pleine de poissons, pas de précipitation. Un agachon devant les entrées à 2/3mètres selon la turbidité et vous ne tirez que les poissons dehors ou ensuite qui viennent musarder à l’entrée. Vous continuez tant que vous les voyez ou que votre quota, de nos jours le permet. Pour la suite, j’en parlerai dans la pêche à trou. Avec des poissons méfiants qui hésitent à venir mais que vous voyez, il est possible aussi de faire celui qui a peur, vous reculez doucement, l’air apeuré, vous aplatir encore plus.Ca fonctionne très bien. Vous pouvez pratiquer aussi l’agachon sur le sable bien en évidence à quelques mètres des roches, ça fonctionne pour les daurades et les maigres, les aprions sous les tropiques. Une autre technique de l’agachon, consiste à se mettre sur le sable à genoux, vous posez votre fusil à coté (s’il ne flotte pas) puis vous soulevez du sable par brassées et lorsqu’il y a un joli nuage, on se met à plat, en position d’agachon dedans.Ca marche très bien sur certains poissons méfiants, ombrines, vivaneaux, daurades. Le choix du poste d’agachon est très important à déceler. J’en ai parlé dans le chapitre sur la Vendée avec l’anecdote au large de l’ile d’Yeu. A 50cm près, le poisson viendra franchement ou avec beaucoup de réticences. Ensuite, je ne suis pas partisan des bruits divers et variés, je n'y crois pas plus qu'à la poudre de perlimpinpin. Je laisse chacun à ses croyances et certitudes. Avec des carangues c’est possible, car elles grognent quelquefois, surtout lorsqu’elles sont tirées, donc le bruit de gorge correspond à ce son qu’elles émettent. Le maigre aussi, mais vu qu’il vient très facilement, inutile d’en rajouter… Alors, le fusil d’agachon, vaste débat. Déjà il est bien évident que dans 2m de visi, un 90 sera un handicap, vous verrez à peine la pointe. Plus la visibilité est faible et plus le fusil doit être maniable, donc court. Il faut tirer rapidement et si possible dans la tête. Comme pour l’indienne je recommande de choisir le fusil le plus maniable possible car le poisson qui vient vous voir, une fois qu’il aura jaugé le danger, il va démarrer tel un boulet de canon. Idem avec de la houle réduisez la longueur du fusil, comme pour la chasse terrestre : un 76 de canon pour la hutte, un 71 pour la plaine et un 68 pour le sous bois. Sur les iles de Marseille en hiver, je n'utilisais que le 90 au maximum, on chasse les loups dans très peu d'eau, et même parfois le 75 par fort mistral, clapots et donc eau un peu troublée. L’idéal c’est vrai, un pneumatique, faut seulement être capable de faire mouche avec, surtout rapidement. La rapidité est primordiale à mon avis, mais pas la précipitation. Vous pouvez tirer un poisson qui a fait demi tour qui fuit, il m’est arrivé de lâcher la flèche alors que je ne voyais plus le poisson, et faire mouche (pas à tous les coups mais régulièrement), mais il vous faudra quelques années d’expérience et surtout être en parfaite harmonie avec votre fusil, aux vues de ce que je lis, ce n’est pas évident pour beaucoup de chasseurs qui ratent beaucoup trop. L’agachon de pleine eau, je le réserve avec la technique du baron (flasher), plus loin. Si l'agachon est l'une des méthodes de chasse les plus efficaces, ce n'est pas non plus à utiliser à toutes les sauces. Lorsque je me suis installé à Madagascar il y maintenant un peu plus de dix ans, je ne pratiquais que l'agachon et un peu la chasse au baron. Puis il y cinq ans, j'ai changé de place et suis arrivé à Tamatave et j'ai commencé à chasser avec Nono, que je connaissais mais peu sorti avec lui auparavant. Dans les eaux claires de l'océan indien je l'ai bien observé car il sortait régulièrement plus de mérous que moi qui ne pratiquais que l'agachon. Sa technique donc consiste à survoler la zone à 10/15m au dessus du fond pour repérer les mérous qui ne bougent guère, surtout le cabot à oeil d'or (mérou malabar). Une fois repéré soit on coule sur lui, soit on trouve alors un post d'agachon au fond. Tout simplement par ce que les mérous bougent peu de leur repère et ne viennent à l'agachon que si vous en êtes à moins de 10m. Depuis, grâce à Nono, j'ai sérieusement augmenté mes prises sur cette espèce. Sur les coins connus, ragues et pierres, on attaque directement l'agachon. Il fait savoir s'adapter, Titou me disait qu'il lui fallait quinze jours pour comprendre le comportement des poissons dans un nouveau coin du monde. Il m'aura fallu 5 ans à Tamatave et encore je ne compte pas les trente années précédentes où je ne venais qu'en vacances, pour m'adapter. Un agachon raté (que personne ne se vexe en se reconnaissant sur une photo, c'est pour illustrer, le gars n'était peut être pas encore en place) Le défaut le plus usuel ce sont les palmes en l'air, décollées du fond. C'est vraiment important de les avoir collées au sol. Sinon vous êtes tout le temps en train de les agiter même doucement sans s'en rendre compte et c'est le meilleur moyen de faire fuir le poisson. Même planqué derrière un rocher, les palmes doivent être plaquées au fond. la tête relevée, c'est moins grave que les palmes mais c'est aussi une preuve de votre sens d'affut, prédateur en éveil, ce que le poisson détecte même de loin. Il faut se rencogner, abaisser la tête à frôler le fond, juste assez relevée pour voir ce qui va arriver, on finit par avoir mal au cou. Ici photo du dessous, l'agachon est presque parfait mais la tête un poil relevée et le corps n'est pas plaqué sur le sol, il doit manquer 1kg de plomb. Il est inutile, voire néfaste de se positionner de façon de voir le poisson de loin, dans l'eau claire bien sur. Il vaut mieux choisir un post derrière une roche que sur le devant ou le haut de la roche ou une ondulation du fond, bien sur vous ne verrez pas venir le poisson de loin mais lui non plus ne vous verra que lorsqu'il sera à portée de votre arbalète, l'important n'étant pas de voir un poisson mais de le faire. Bien planqué, vous avez ça: Ou ça : Dans les algues, c’est bien. Et maintenant un agachon de pleine eau, remarquez la façon de tenir son arbalète, tant que le poisson ne vient pas inutile de mettre le fusil en avant, là il attend un pélagique Je suis sur que la majorité des chasseurs débutants se posent la question de savoir comment faire pour capturer tel ou tel poisson. La plupart doivent aussi penser que c'est un peu du hasard de croiser tel poisson plutôt que tel autre. Et bien pas du tout, c'est une grossière erreur de débutants. Vous capturerez le type de poisson que vous allez cherchez. Je m'explique. Vous partez du bord de la plage pour chasser, oui mais chasser quoi? Du plat sur le sable? Du sar? Du bar? Du maigre ou de la liche? Du denti pour les méditerranéens? Non seulement chaque variété de poissons se tient dans une profondeur précise et dans un biotope précis, mais aussi il se chasse d'une façon précise et ce ne sera pas le hasard qui vous fera le rencontrer à 99% du temps, mais ce sera vous selon votre recherche et surtout votre façon de chercher. Je reprends mon exemple de chasse du bord de la plage. Vous partez sur le sable en vous disant je pars chasser du bar sur roches au large mais en attendant si je croise une sole je lui fais la fête. Et bien pas du tout, si vous êtes aux poissons plats, il faut être attentionné uniquement au fond de sable, trouver la bonne granulométrie et ne regarder que ce que vous voyez parfaitement afin de distinguer la silhouette de la sole ensablée, mais dans ce cas vous ne verrez pas le bar qui passe tranquillement sur le sable à quelques mètres et qui était si facile à tirer. C'est pareil sur les roches à moules ou la mousse pour le sar, vous ne remarquerez pas le chapon qui dort à 2m de vos yeux, ni la bonite qui passe plus haut et écarte la mange. On fait le poisson que l'on recherche à 90% du temps. Je suis sorti récemment avec de bons chasseurs de benthiques, même très bons. Nous étions à 20m l'un de l'autre mais en recherche de pélagiques sur des fonds de 15 à 40m avec un baron chacun. Perso je n'étais qu'en recherche de pélagiques et rien d'autre, et je n'ai sorti que des pélagiques : thon, dorade coryphène et barracuda alors que le collègue n'a pris que des benthiques pour ainsi dire: aprions, perroquets ou carangues, une bonite par hasard et ce, sur plusieurs jours de chasse. Ce n'est pas la valeur du chasseur qui est en cause mais sa façon de chasser et donc de regarder, car oui la CSM c'est surtout apprendre à regarder et savoir quoi regarder. Vous verrez ce que vous recherchez, à condition d'avoir mis tous les atouts de votre coté bien sur. Je reviens sur les pélagiques, devenu ma cible depuis 2 à 3 ans maintenant. Je regarde partout à la limite de la visibilité et celle ci doit être la plus grande possible, inutile de chasser le thon ou l'espadon avec 10m de visibilité, c'est perdu d'avance, il faut 15m strict minimum et 20m c'est bien, 30m c'est mieux. Il faut sans arrêt regarder donc en limite de visibilité, en tournant régulièrement la tête à en avoir des torticolis, car l'anticipation c'est la clef de la réussite pour l'approche et le tir. Si vous repérez le poisson à 10m c'est trop tard dans la majorité des cas, et aussi, il est évident que le fusil doit être adapté à l'espèce recherchée. On ne chasse pas le thon avec un 110 ni le sar ou la mostelle à trou avec un 110 non plus. On ne tue pas un moustique avec un canon. D'où l'intérêt de partir avec 2 fusils sur la bouée et 3 dans le bateau. On prend le fusil qui convient au poisson recherché du moment, on ne regarde pas pareil surtout, selon ce que l'on cherche Apprendre à regarder, c'est la première chose que m'a enseigné Titou. (Jean Baptiste Esclapez) Vous regardez en haut pour les bonites ou les wahoos, en bas pour les carangues, les aprions , mérous et TDC, dentis et enfin à l'horizontale pour les thazards, barracudas et dorades ou marlins. En France pour le bar, selon le biotope, il peut se retrouver à peu près partout. En bas, près et autour des roches, dans la mousse au ras de la surface en falaise, en pleine eau lorsqu'il est en "compagne", ce sera à vous de vous adapter au biotope rencontrer. Anecdote avec Nono : Nous sommes en chasse de pélagiques mais sur une zone peu profonde, 20m. Nono est pas loin de moi et je le vois remonter une belle babonne du fond, il me dit qu’il en a vu une autre. Au lieu de regarder devant et autour de moi dans cette eau très claire, je commence à inspecter le fond, et ce qui devait arriver, arriva. Alors que je scrute le fond, un magnifique espadon voilier passe sous moi, et il ne se laissera pas rattraper. On ne court pas deux lièvres à la fois ! L'agachon de pleine eau Technique dévolue aux pélagiques principalement. Elle est associée au baron ou flasher des temps modernes. Elle consiste à rester soit pendu à 8m sous la bouée, prêt à faire feu sur le premier thon venu à portée, ou autres pélagiques: liches et sérioles, barracuda, thazard, wahoo, marlins, espadons, coureur arc en ciel et plus rarement carangues, mais aussi loches ou mérous particulièrement curieux qui peuvent monter du fond vous voir. Une fois, une loche est montée du fond à grande vitesse, avant que je ne réagisse elle a avalé mon baron, recraché illico et redescendu avant que je ne la tire, mais j'en ai sorties plusieurs ainsi, moins pressées..... La technique du baron fut inventé par le regretté Jack Pass à Mayotte, spécialiste du bleu dit Blue Water (BW). On peut également s'éloigner de la bouée et rester dans la zone neutre ou vous ne montez, ni ne coulez, pour agachonner en pleine eau, on appelle ça aussi la feuille morte si vous descendez très doucement. Dès le poisson aperçu, on coule sur sa trajectoire pour lui barrer la route et lui lâcher sa flèche à la croisée la plus proche. Souvent le plus difficile consiste à bien évaluer les distances pour ne pas tirer de trop loin dans le bleu, ce n’est pas toujours évident. Je regarde son œil, si je discerne bien la pupille, il est à distance de tir pour les grosses pétoires. Mais surtout on ne va pas vers lui directement, sauf s’il ne bouge pas. Il faut bien évaluer sa trajectoire et se diriger sur le point d’intersection possible avec la votre. Je conseille de régler le baron à 8m, 10m c’est trop loin, le temps de descendre et le poisson est passé si la visibilité est très bonne, et 6m c’est trop près de vous et risque de l’empêcher de monter. Deux fois sur trois c'est de la surface que vous verrez le poisson venir et s'il est passé, c'est souvent trop tard, il ne reviendra quasiment jamais. Quelques rares marlins reste là à vous regarder, ce sera la chance de votre vie s'il fait 250kg. Les poissons les plus curieux font le tour du baron à 2m, mais le plus souvent comprennent qu'il s'agit d'un leurre et poursuivent leur chemin. S'il est passé, la course poursuite peut s'engager, ça fonctionne une fois sur trois, ce n’est pas si mal, mais pas de tir létal dans ce cas, ce sera une flèche lâchée souvent dans le tiers arrière, ça tient très bien, même mieux que le corps dans le combat qui va suivre. On peut aussi associer d'autres techniques à l'agachon de plein eau, la petite cuillère lâchée fait office de baron miniature, elle descend en virevoltant. La poignée de sardines encore mieux lorsque ça tourne un peu bas, principalement pour les thons rouges et albacores; il suffit de suivre les sardines à quelques mètres lorsque ça se décide à monter. Les tripes des autres poissons capturés fonctionnent très bien pour les carpes rouges, aprions et les thazards. Dans ce cas il faut bien analyser le comportement des poissons qui 20m plus bas, font de rapides aller/retour avant qu'un ne se décide à monter direct et gober l’appât. Il faut anticiper sinon il redescendra aussi rapidement. Avec un peu d'expérience, vous discernerez dans son attitude qu'il a décidé de monter gober l’appât. Ainsi pour les carpes rouges, je tirais les licornes présentes et les dépeçais illico, au bout de deux ou trois morceaux avalés, il n'y a plus qu'à faire son agachon de pleine eau et de surveiller le bout qui descend. Les aprions aussi se font quelquefois avoir. La pêche à trou . Un fusil de 50 ou 60cm, flèche courte et ardillon court également pour éviter qu’il ne se coince dans les failles. Un MATC (trident de bon aloi) est très bien pour paralyser le poisson. Si votre flèche tahitienne s’enrague, on renfile le fusil sur la flèche, on enclenche la flèche et ainsi on peut faire pivoter la flèche pour la sortir. Ici, vous êtes peinard, canard raté, lâcher de bulles, raclage de la ceinture au fond, palmes en l’air, tout ça le poisson s’en moque, il est bien au chaud dans son antre et ne devrait pas en bouger. C’est la technique du débutant mais presque toujours mal gérée. Je mets le conditionnel à « ne devrait pas bouger » car il ne faut tout de même pas abuser, il peut gicler si vous vous y engouffrer comme un bulldozer ou si vous faites un raffut du diable sur son antre. Le plus dur dans la technique consiste à trouver les pierres. Le premier point pour les repérer, ce sont des poissons qui tournent autour d’une roche. Cela doit faire tilt tout de suite. Dans les eaux sales de l’atlantique, c’est souvent à l’indienne que l’on découvre une pierre. Puisque la bouée est obligatoire de nos jours, il suffit de laisser le plomb à quelques mètres de l’entrée. Il est extrêmement rare qu’il n’y ait qu’une entrée, en général il y a une ou plusieurs sorties plus petites. Pour qu’une pierre retienne du poisson, il faut qu’il y ait des recoins noirs, mêmes des ragues toutes petites dans les fonds, c’est encore mieux. Et une pierre posée sur le sable, c’est le top ! Alors, vous venez de découvrir une pierre, première règle : on agachonne à quelques mètres des entrées, on ne fonce jamais dedans. Vous tirez les poissons qui tournent ou présentent leur museau à l’entrée, ainsi tous les autres vont rester planquer bien sagement, car le danger est dehors, pas dedans. Là je vais vous faire la recommandation que j’ai mis des années à assimiler : ne tirez pas dans la pierre, surtout les gros bars, c’est le meilleur moyen de la vider à vie. J’ai vidé pas mal de pierres avant de comprendre qu’en ne tirant qu’un ou deux poissons aux entrées, elle durera des dizaines d’années, tant qu’une andouille ne la massacrera pas. Si vous tirez le plus gros bar dedans, c’est fini, vous ferez surement une pièce de 5 à 6 kg mais ce sera la dernière. Epargnée, cette pierre vous pouvez la faire plusieurs fois dans l’année, maxi 3 ou 4 fois, il ne faut pas exagérer non plus. Par contre si le gros bar traine dehors, n’hésitez pas, faites-vous plaisir. Quand plus rien ne se présente aux entrées, vous pouvez aller vous régaler les yeux et voir ces beaux poissons tourner et se plaquer au fond. A ce sujet, lorsque vous abordez une pierre, on regarde toujours les parties les plus sombres, pas le contre jour. On descend même en fermant à mi-clos les paupières, pour être habitué à la pénombre. Il existe différentes méthodes pour faire entrer les poissons (sars et bars) qui trainent dehors et hésitent à entrer, la plupart du temps parce qu’ils on déjà vu ce qui se passait avec les chasseurs. Ces techniques n’étant pas éthiques, mais plutôt associées au vidage de la pierre, je ne vous les dévoilerais donc pas. Une rague ouverte, sans issue, même profonde ne peut être considérée comme une pierre, elle ne sera qu’un refuge provisoire et d’ailleurs n’abritera que 1 ou 2 poissons au maximum. Vous pouvez tirer dedans sans regret. Un gros surplomb est excellent pour se positionner pour l’agachon, très rarement un poisson s’y trouve, mais ils viennent volontiers voir ce que vous y faites. Un mérou peut être collé au plafond, plus souvent des cigales. Anecdote : Mon équipier de compétition m’invite à une sortie sur la banche et le plateau du four (dans le 44). A part un lieu jaune, rien de toute la journée, idem pour mon équipier, l’eau n’est pourtant pas trop mal, dans les 4m de visibilité, peu de courant, ni de houle. Au moment de remonter sur le bateau pour rentrer, je regarde si l’ancre n’est pas coincée, il y a 5m, le four n’est pas profond. Elle est posée devant une rague d’un mètre de profondeur cachée par les laminaires. J’aperçois des écailles, je scrute bien, c’est une rague fermée et les poissons effrayés depuis notre arrivée et le mouillage jeté devant leur nez, sont tapis au fond depuis plusieurs heures. Je tire le premier, tué net, ce qui n’est pas un exploit. Je le mets dans le bateau à 5m de là, puis regarde à nouveau dans ce couloir. Un second bar de 5kg ne bouge pas non plus, il rejoint le premier. Je me dis à tout hasard : regarde encore un coup malgré que ce ne soit pas grand, et, plaquée au plafond, une royale de 3.5kg m’attend terrorisée. Les yeux ronds de mon équipier qui monte quelques minutes après, la pêche a été faite sur les 3 dernières minutes d'une sortie de plus de 6 heures. Les daurades, sont tellement paniquées à trou que divers auteurs racontent les avoir attrapées à la main, elles peuvent aussi s’ensabler comme une sole. Mais n’oubliez pas, une belle pierre ça se soigne, se dorlote, choyez là. Il peut y avoir des centaines de bars dedans et souvent plein de sars avec eux. Les épaves ne sont pas vraiment des pierres et il y a tellement de recoins sombres. Je chasse beaucoup maintenant sur épave, mais je ne tire jamais à proximité et bloque immédiatement les poissons afin qu’ils ne s’y enraguent. Et je n’ai jamais regardé dedans, c’est bien trop profond dans mon secteur pour prendre des risques. Surtout que je ne chasse pas à la gueuse, trop de courant dans mon quartier. Les congres, murènes et les homards n’ont pas le comportement des autres poissons, et ce n’est qu’à trou que vous les trouverez. Les mostelles aussi ne sont qu’à trou et souvent solitaires, donc faites vous plaisir. Epargnez donc les congres et murènes, à part dans la soupe de poissons, ce n’est vraiment pas terrible à manger. Une pierre peut être vide à certains moments de la journée et bourrée à d’autre. Je connaissais deux pierres qui émergeaient à marée basse, donc elles ne pouvaient se remplir de poissons qu’à la haute mer. Beaucoup servent de refuge à la descendante, donc il n’y a pas de règles générales. Une autre anecdote, un agachon sur 8m à coté d'une pierre ouverte, au bout de 30 secondes, rien ne vient et je vois le bout d'une caudale de bar l'autre coté de la pierre. Je recule un peu, et aligne le poisson dans la caudale. Il gigote vigoureusement et ne vient pas, coincé contre la roche. Je laisse le fusil, remonte, me ventile et redescends illico, je prends le fil et commence à ramener le bar qui se coince de nouveau de l'autre coté de la pierre, et..... je reçois des coups sur la tête. C'est un congre qui mord la tête du fusil et le secoue violemment, la poignée me frappant la crâne. La pêche à trou peut se révéler dangereuse, le masque ou le tuba peuvent s'accrocher et vous le perdez en reculant, ça a moins tendance à le faire si vous avez gardé le tuba en bouche. Mais cela m'est arrivé tout de même deux fois. On peut aussi s’emmêler avec le fil de la flèche en voulant déraguer le poisson comme je le raconte à mes tous débuts, il ne vous reste que la solution de couper de suite le fil car vous ne savez pas dans quel sens il est passé, en effet lorsque cela arrive, c’est au moment de remonter quand on n’a plus d’air. Le sens de la pierre Un post sur les GPS m’a fait penser à ajouter un opus aux techniques de chasse. Avoir ou plutôt apprendre le sens de la pierre. Qu’est ce que c’est, avoir le sens de la pierre ? D’abord c’est deviner ou sentir plutôt si en vous baladant, de dessus ou de loin si ces roches peuvent avoir un intérêt pour retenir le poisson. C’est aussi comprendre la pierre et savoir l’aborder du bon coté et bien évidemment comment l’aborder. Plusieurs indices pour découvrir une pierre. Si vous voyez 10 sars qui tournent devant et s’engouffrent à votre approche, c’est une évidence mais c’est devenu de plus en plus rare ce genre de situation car trop de chasseurs exploitent les pierres bêtement et ils les flinguent. La pierre devient désertique ensuite, les poissons ayant une mémoire surement transmissible, ils savent parfaitement qu’il y a plus de danger à s’enfourner dedans qu’à partir vers le large. Bref comme dirait Pépin, ce sont le plus souvent de petits indices qui vont de loin vous avertir qu’une pierre est creuse et susceptible de retenir du poisson. Les petits poissons et surtout les alevins qui stagnent devant l’entrée parfois bien dissimulée, d’ailleurs et plus les entrées seront cachées, enfouies, plus la pierre a de chance de se révéler bonne. Les crevettes également sont un bon indice, une mostelle ou des tacauds qui disparaissent d’un coup. Une bonne pierre aura deux ou trois entrées dont une petite, bien fermée et l’intérieure doit être sombre, pas trop grand et plus elle se resserre et s’amenuise pour devenir noire dans le fond, plus elle sera attractive. Elle peut n’avoir que dix centimètres de hauteur, c’est suffisant pour que les poissons s’y entassent allègrement. Un simple trou sera peu attractif sauf pour les congres et murènes, les bars, sars et daurades aimant avoir une sortie de secours. Je ne vous parle pas des corbs et mérous qui aiment d'autres pierres, longues, tortueuses. Il faut aborder la pierre par la plus grande entrée, le faire en douceur, très très doucement pour finir par une inspection profonde. Parfois il faut carrément pratiquer de la spéléologie, j’ai vu entrer dans des pierres tellement petites, des boyaux pour tirer des mérous, qu’il fallait le binome pour vous ressortir en tirant les pieds en arrière, des trucs à ne pas recommander avant d’avoir au moins 20 ans d’expérience derrière soi. Si on a que quelques années de pratique, méfiance tout ce que vous avez sur vous peut vous retenir dans une pierre : un moulinet de ceinture, l’accroche poisson à la ceinture, même les plombs peuvent s’accrocher, le couteau s’il n’est pas à la cheville, etc.…. Le tuba en ressortant peut s’accrocher et vous arracher le masque, ça m’est arrivé deux fois en 40 ans de pratique. Cela fait maintenant plus de 10 ans que je ne chasse plus du tout à trou, je ne regarde même pas dedans. Lorsque vous en êtes au stade de crapahuter dans la pierre, la circonspection doit rester de mise, même si tous les poissons, crevettes et crabes vous ont entendu. Ils peuvent encore gicler pris de panique et même vous percuter. J’ai déjà raconté l’anecdote où un bar m’a enfoncé la vitre du masque. Normalement vous agachonnez devant l’entrée de la pierre à 2 ou 3 mètres. Tant qu’un poisson museaute, vous n’entrez pas dedans, il est impératif d’essayer de tirer les poissons dehors au maximum. Ensuite si rien ne vient vous inspectez d’un œil attentif les recoins les plus sombres en premier, c’est là qu’ils seront planqués, inutile de regarder vers la lumière, s'il y a un poisson vous le verrez immédiatement. Si c’est une pierre qui retient une mostelle, un bar ou un sar, vous pouvez tirez dedans, mais si c’est une pierre qui logent 10, 20, 50 poissons ne tirez surtout pas n’importe comment, vous ajustez tranquillement le poisson le plus en vue et le tirez dans la tête et nulle part ailleurs et le sortez immédiatement, vous pouvez ressortir et recommencer l’opération si ce n’est pas évident du premier coup. Ne tirez pas plus de deux poissons (et comme il faut) dans la pierre sinon elle va se vider et ce sera à vie ! Vous avez fini, décidé de laisser tranquille le reste dans son trou bien à l’abri, vous en profitez pour faire consciencieusement le tour de toutes les issues, inspecter les moindres recoins, enregistrer la configuration du site sur toutes ses coutures dans votre mémoire, c’est ainsi que l’on acquière le sens de la pierre. Le mieux c’est encore d’avoir un maitre pour vous le montrer ou des stages avec de bons moniteurs. Cela vous fera gagner quelques années et surtout vous évitera de gaspiller, gâcher lamentablement une pierre (une des dernières) encore bien garnie. Ne revenez pas plus de deux fois dans l’année visiter vos pierres. Les plus belles sont sur le sable isolées. De grandes dalles de plusieurs mètres, tombées sur le sable forment d’excellentes pierres, ce sont les bars eux même qui délogent le sable de dessous et la garde libre de circulation. Une pierre trop ouverte, style arche, grotte ne sera que très rarement une bonne pierre car c’est assez exceptionnel qu’une telle formation ait des recoins bien noirs avec petites sorties annexes pour retenir le poisson. Des ragues, banches creusées sur le bord d’un petit tombant peuvent être de bonnes pierres, il suffit d’un morceau effondré pour cacher la vue et ainsi former un abri et si la banche est très creuse et forme un surplomb de 2 à 3 m, c’est un superbe spot à maigre et à mulets, mais pas une vraie pierre. Allez, un dernier indice, si vous voyez une vielle dans une pierre, inutile d’insister il n’y aura pas de bar dedans, les tacauds n’ont plus n’aiment pas la présence des bars dans la même pierre, mais des homards, oui. Diatribe de la profondeur Je sais qu’avec cet article je vais en vexer quelques uns, mais il se doit d’être écrit. En effet nous regardons de belles vidéos avec des chasseurs qui vont chasser du poisson maintenant à 30, 35, 40m…. C’est devenu la course à l’échalote, la profondeur. Et bien c’est la preuve qu’ils ne savent pas chasser correctement dans des profondeurs moindre tout simplement. Non seulement c’est un bel exploit, que je ne jalouse nullement, mais c’est de l’incitation au meurtre, et pas celui du poisson. Descendre à 32m pour tirer un sar de 800gr à trou, est ce bien intelligent? De grands champions sont morts alors qu’ils étaient capables de descendre à 60m, ça leur fait une belle jambe maintenant, mais la plupart du temps ce sont de jeunes chasseurs qui commencent à maitriser l’apnée qui en pâtissent de ces exemples à ne pas suivre. Titou me le disait à maintes reprises : celui là il n’a rien dans la tronche, il ne pense qu’à descendre ! Et pour des personnalités célèbres de la CSM. Je rappelle qu’il a été 2 fois champion du monde, champion d’Europe et X fois champion de France sans jamais avoir descendu au-delà de 24m. Même à Ustica réputée pour ne se gagner qu’au-delà de trente mètres, il a remporté haut la main en restant dans sa zone de confort. Amengual encore plus titré, ne chassait pas au-delà de trente mètres et très rarement. Personnellement j’ai du descendre 3 ou 4 fois dans ma vie au-delà de trente mètres et uniquement pour y tirer un poisson vu d’en haut. La quasi-totalité de mes chasses se déroulent entre 8 et 15/18m, que ce soit en France ou sous les tropiques. Et je sors presque toujours plus de poissons que certains qui viennent et agachonnent à 30m. Non la profondeur n’est pas la panacée de la CSM. Il n'est pas nécessaire de tenir 2 minutes trente secondes pour tirer un poisson, mes apnées sont en moyenne de 1 minute et maxi 1 minute trente secondes et pourtant j'en sors du poisson!!!! Ces championnats du monde organisés en Grèce dans une zone désertique, où les chasseurs ont du descendre à 50 et 60m pour faire 1 à 2 poissons pour les meilleurs apnéistes, c’est non seulement débile mais criminel de la part des organisateurs ! Non, je le répète il n’y a pas plus de poissons en profondeur, il y est seulement plus facile, car il n’y voyait pas jusqu’à présent, de chasseurs et que va faire ce poisson ? Il va continuer à descendre, tout simplement. Regardez cette vidéo, de ce chasseur italien faisant des dentis jusque 10kg entre 4 et 10m, et pas un mais un bon paquet, et la réponse qu’il a une zone exceptionnelle c’est bien à vous d’en trouver une, l’Italie n’est pas réputée pour être facile et poissonneuse. Je l’ai dit et le répète : l’art de la chasse sous-marine c’est l’art de trouver le poisson, pas de descendre à 40m ! Fuyez ces prédicateurs des abysses, ils ne feront que vous inciter à les suivre. Apprenez à bien chasser, à peaufiner votre technique dans la zone que vous maitrisez bien, et vous ferez de belles prises. Est-ce que PDM chasse en profondeur ? Jamais, je crois bien, il écrit lamentablement mais il sait chasser, exploiter ses zones à merveille, dans des secteurs où beaucoup pensent qu’il n’y a rien. Il est stupide de continuer à chasser sur une zone vide en toutes circonstances, que ce soit été, hiver, marée montante descendante ou étale. Car oui un secteur peut devenir intéressant à un moment précis et pas à d’autres, mais s'il est vide tout le temps, changez. J’avais une zone à gros pélagiques, mais ils n’y étaient présents que 2 ou 3 fois dans l’année, le reste du temps c’était vide. Et bien je m’y arrêtais à chaque fois mais juste une minute, je n’y passais pas ma vie, et de suite je savais si cela valait le coup d’insister ou pas, par la présence de vie sur place. Qu’à vos débuts vous collectionnez des brocouilles, c’est normal il faut apprendre, mais pas au bout de 15 ans d’expérience. Et ce n’est pas en cherchant profond que votre expérience va s’améliorer, mais en analysant le pourquoi de la brocouille. Prenez des notes, le bon vieux carnet de chasse, car la mémoire peut vous jouer des tours. La chasse sous-marine est un sport qui se pratique à 98% avec la tête, pas grâce au matériel ou à vos capacités physiques, d’ailleurs Amengual était handicapé. Vouloir retourner chasser avec de mauvaises conditions pour un secteur, qui dans ces circonstances est vide, et que votre guide/ maitre vous le dit, c’est débile. Il faut se remettre en question régulièrement dans notre sport. On apprend de ses échecs ! Si vous n’avez rien appris, et continuiez, c’est que vous n’avez rien dans la tête. Insister c’est bien, mais savoir renoncer est une preuve de sagesse. Oui on pratique un sport ingrat, il faut y passer des heures et des heures, dans de l’eau froide, avec du vent, de la pluie, se lever tôt, voir très tôt, faire des km et sa femme qui fait la tête car le WE est râpé pour elle. Et je ne parle pas de ceux qui ont le mal de mer, les pauvres. Et en conclusion, rappelez-vous ce dicton : un bon chasseur est un chasseur vivant. Les coins de chasse, vides ou pas ? Comment savoir si l’on doit insister sur un coin de chasse ou pas ? C’est simple et compliqué à la fois. Un spot peut être vide à un moment de la marée et se remplir sur la renverse ou se vider en quelques instants avec justement la renverse. J’en parlais justement plus haut, j’avais un spot qui n’était valable que 2 ou 3 fois par an, le reste du temps il était vide, et je n’ai jamais réussi à savoir pourquoi avec les mêmes conditions, ce sec était vide la plupart du temps. Si un spot va être valable, c’est facile à savoir ou reconnaitre, c’est principalement à « la vie » qu’il va y avoir sur place. Si rien ne nage, ni petits poissons, ni petits animaux autour (crevettes, crabes, copépodes…) et pas une écaille, alors le coin est vide, inutile d’insister. Vous pouvez y revenir 2 heures après le changement de marée pour voir si ça s’est modifié. La température de l’eau joue beaucoup aussi, les thermoclines mais aussi la température générale de l’eau. Exemple, nous avons eu un effet d’upwelling l’année 2023 sur la Vendée, où l’eau est restée à 14° même au mois d’aout, alors qu’elle montait à 18° juste à coté en Charente maritime et Loire atlantique. Bien sur le poisson, sars et bars, se trouvait dans ces départements et pas dans cette eau glaciale venue du fond des abysses. Le poisson est arrivé en septembre avec l’eau chaude. Il peut arriver que ce soit pour d’autres raisons non définies clairement. Exemple j’ai un spot, une cassure de plateau qui passe de 20/22m à 30/34m. Cette cassure bien nette sur peut être 80m de long, retient une foultitude de poissons par moment. Pendant 3 années ce fut mon meilleur spot à gros thazards avec de superbes mérous en bas en plus. Depuis 2 ans, il est absolument vide, rien ni petits ni gros, ni pélagiques ni benthiques. Pourtant je m’y arrête et jette un œil à chaque fois que je passe dans le secteur, par acquis de conscience, mais rien. Et puis il y a une dizaine de jours, mon équipier est resté la journée sur la cassure, avec un carton jamais vu : 11 thazards, 20 carangues, 1 espadon voilier, …… Pourquoi le poisson était surabondant ce jour-là ? Impossible à établir, mais des tonnes de bitsiks(alevins) étaient présents sur la cassure. Les jours suivants, il s’est revidé, même pas une carangue ou un thazard de passage avec les mêmes conditions de vent, de marée, de température et de turbidité et de bitsiks présents au fond. A l’inverse, j’ai trouvé en début de saison un secteur qui m’a semblait propice sur les cartes marines. Sur place, pas de grosses cassures au sondeur, impossible (pour moi) de savoir s’il y a de belles patates, ou une cassure, la profondeur moyenne étant de 35m jusque 45m. Pas de poissons fourrage non plus ou de présence spéciale. Je vais jusqu’à ce coin retiré, loin de tout quand je suis dans le secteur, et je ne peux expliquer vraiment pourquoi mais j’étais persuadé que ce spot allait être bon à un moment ou un autre, ce qui fut le cas au sixième passage alors que mes coins habituels étaient vides, eux. Savoir reconnaitre/sentir un secteur viendra avec l’expérience. Donc il y aussi l’instinct du chasseur qui entre en ligne de compte, comme ressentir une présence dans son dos. Mais le plus important lorsqu’on débute c’est d’insister, chasser des heures et des heures même si on n’a rien vu, que l’on ait faim, qu’il fasse froid… Même il y a trente ans, à la bonne époque où le poisson abondait, il m’arrivait de chasser pendant 5 heures et de ne pas voir une queue, et puis paf, à force d’insister ou de renverse, va savoir, le poisson était là sur le coin suivant. Après il faut noter les circonstances de ces rencontres, cela reste un bon point de repaire pour les années suivantes Un autre point bien important à enregistrer: le poisson se tient à un endroit précis, que ce soit du benthique ou du pélagique, les poissons ont leur coin de prédilection, et c'est à quelques mètres près, ils n'en dérogent pas. Une pierre à bars retiendra toujours du poisson tant que vous ne la massacrerez pas, les coins à maigres idem. C'est pareil pour les thons, ils viennent tourner à un endroit précis et reviennent d'une année sur l'autre tant que la configuration ne bouge pas. Gérard Grave, surement le meilleur guide de la planète pour le tout gros, a trouvé un spot à très gros wahoos (thons bananes), ces poissons tournent à un endroit où en apparence il n'y a rien, sinon 1 000m de fond et pourtant ils sont au rendez vous la plupart du temps. Donc il faut passer son temps à chercher et surtout bien enregistrer un secteur poissonneux, le GPS est parfait pour ça. Comme je le dis toujours et le répète encore une fois: l'art de la chasse sous marine c'est l’art de chercher le poisson, le reste relève de l'anecdote Les techniques de chasse selon les poissons Le poisson le plus couru, au propre comme au figuré est surement le bar en France. Cela tombe bien c’est ma spécialité. Pour bien combattre son ennemi, il faut d’abord bien le connaitre (Sun-Zi, l’art de la guerre) Pour bien chasser, il faut tout connaitre des poissons que l’on veut attraper, absolument tout. Tout d’abord, les poissons n’ont que 3 centres d’intérêts dans leur vie : en premier survivre, en second se nourrir et en troisième se reproduire. Donc le bar mange de tout, y compris ses propres congénères lorsqu’il est bien gros, c’est pourquoi les gros ne se mélangent pas avec les petits. Vers, crustacés, mollusques, petits poissons, seiches tout est bon pour satisfaire son appétit. Une fois j’ai même trouvé une étoile de mer dans l’estomac. Il se reproduit entre janvier et mars selon la température de l’eau. Il a besoin de se rassembler en immenses compagnes avant la fraie. Ensuite la femelle gonflée d’œufs, s’en va suivie de plusieurs males, et va pondre sur le sable/gravier à la limite des roches dans peu d’eau. Le lieu le plus célèbre de France pour ses réelles frayères c’est la sablière à Marseille, maintenant en réserve dans le parc des calanques. Le spectacle était parfois grandiose. Je fus le premier à photographier ces rassemblements. Je souhaite aux jeunes pêcheurs de pouvoir en prendre encore pendant de nombreuses années, mais d’un il y a les quotas pour limiter le nombre de prises et même sans les quotas il faut bien admettre que la ressource a très fortement régressée et elle est même en grave danger. Ne vous en faites pas, ce n’est en aucun cas les chasseurs responsables de cet état des stocks; les anciens (dans les années 70) me disaient, tu ne connaitras jamais ce qu’on a pu voir, des dizaines de bars dans 20/30cm d’eau à marée montante et que des gros de 5 à 7kg….. « La pêche » se faisait à la machette dans les coursives la nuit, les vendéens disaient pêcher au sabre…. J’ai déjà connu une bonne époque, où rencontrer des milliers de bars à peu près n’importe où à la cote en partant du bord était possible. Maintenant quand on a vu 3 ou 4 bars ou loups ensembles on dit j’ai vu une compagne ! Le gros déclin du bar a commencé avec la création des filets maillants, des milliers de kilomètres sont maintenant placés partout le long des cotes françaises et ce qui a achevé le reste, ce sont les bateaux pélagiques qui ont trouvé les frayères depuis les années 2000 et massacrent à qui mieux mieux les poissons se reproduisant, sans aucune vergogne et sous l’indifférence complète de Bruxelles plus prompt à écouter les lobbys des pêcheurs que les scientifiques pourtant alarmistes. Bref je ne suis guère optimiste sur le sujet, doux euphémisme. Bon venons en à la façon de capturer ce joli poisson. Évitez de tirer des sardines c’est mal vu et aussi les femelles pleines de taille moyennes pour les méditerranéens, vu qu’en Atlantique on ne peut chasser à cette période. Je dis de tailles moyennes car les grosses x(6kg et plus) sont nettement moins bonnes reproductrices. La meilleure méthode, pour les capturer c’est incontestablement l’agachon. Dans 2m ou à 18m de fond, ça fonctionne toujours….s’ils sont là ! On peut le faire partout, en haut des roches, en bas, sur le sable en limite des roches et du sable, dans les laminaires. Il est très curieux et viendra si vous vous y prenez correctement (voir la méthode de chasse sur l’agachon) La coulée peut aussi être efficace si vous les voyez de la surface, il n’est pas trop peureux et se laissera suffisamment approcher. Dans les grandes mattes du large, je recommande de ne surtout pas plonger en dessous de quelques mètres, ils viendront d’eux même tranquillement vous voir, alors qu’ils seront nerveux au début. Les quotas vous limitant, recherchez la belle pièce dans le lot, toujours un peu plus bas, il faudra attendre et se couler vers elle doucement au milieu de la matte. A vous de faire valoir vos capacités pour les faire monter. L’indienne donne aussi de bons résultats mais seulement dans des secteurs bien particuliers. L’indienne ne devrait servir qu’à chercher/trouver le bon endroit pour se placer à l’agachon. C'est bien sûr une généralité, certains endroits bien spécifiques seront exploitables au mieux à l'indienne, j'en ai déjà parlé. La pêche du bar à trou, c’est la facilité. Mais si une pierre est pleine à craquer de plusieurs dizaines d’individus, ne tirez que de l’extérieur comme déjà dit. Vous conserverez cette pierre intacte ainsi. Si c’est juste un abri temporaire, cette pierre ne sera occupée que par un ou deux individus, toujours dans le recoin le plus noir, vous pouvez y aller. Tirez toujours dans la tête les poissons, ce n’est pas difficile et n’offre que des avantages, d’un vous n’effrayerez pas les autres et la chair restera intacte. Saignez les en les piquant dans le crane avec votre couteau par les ouïes ou alors faites un ikejimé. La qualité de la chaire n’en sera que meilleure. L’ikéjimé consiste à enfiler un fil de fer ou un gros fil de nylon dans la colonne vertébrale par le front ou par la queue. Toutes les fibres de la chair vont se détendre. Alors à quel moment de la marée faut-il chercher le bar ? Et bien ça dépend. Non je ne suis pas normand. La marée montante est plus favorable en atlantique, les bars venant près du bord pour débusquer les petits crustacés de toutes sortes et les petits poissons. Ils arrivent ou du moins arrivaient par vague de plusieurs milliers ensembles. Je dirais mi marée pour la chasse dans les laminaires ou bordure. Et marée descendante pour les pierres d’où ils sortent avec la montante. Si vous trouvez des bars à trou à la montante dans quelques mètres d’eau, c’est une pierre de passage, un peu comme les trous des mérous, il y a ceux de repos et ceux de chasse. Je connaissais même une pierre qui était à sec à marée basse et bien pourvue à marée haute uniquement. En méditerranée, ce seront les courants qui influenceront le comportement des loups, qui bien sur peuvent aussi être engendrés par la marée. Un vent nouveau peut amener les loups et un vent établi au contraire les faire fuir, généralités bien sûr. La température aussi influence le comportement de nos amis labrax. Ils sont plus indolents avec l’eau froide ….mais nous aussi. Avec des eaux bien froides pour cause d’upwelling, le poisson ira dans de meilleures contrées. Le ponte des femelles est déclenchée au dixième de degrés près. Lors d’un stage de formation pour chasseurs sous marin en Bretagne, organisé par Talarmin, nous étions 50 moniteurs pour 150 élèves. On me confie 3 confirmés qui veulent perfectionner les techniques pour le bar, ma réputation était déjà établie. Il y a mauvais temps, mer agitée, visi de 2 à 3m devant l'oeil, je choisis tout de même de partir(en bateau) aux tas de pois (pointe de bretagne). Titou lui part faire du plat dans la baie sur le sable tellement c’est remué. On chassera 4 heures à se faire secouer dans les tas de pois, pour terminer par faire la falaise, dans la mousse. Un bar suicidaire de 3kg se jettera sur ma flèche, ce sera le seul et unique pris de toute la journée sur 200 chasseurs, les 3 élèves m’ont vénéré ce jour là. La chasse dans la mousse peut aussi être une bonne méthode à marée montante. Pour vous donnez une indication, à la bonne époque faire 4 à 6 bars était une pêche normale, à dix, une jolie pêche et une pêche exceptionnelle avec 15/17 poissons, dont des gros. Ce serait bien mal vu maintenant, mais nous étions peu nombreux il y a trente à quarante ans à avoir les capacités et le poisson abondait, la notion de préserver la nature n’existait pas encore, le fait que ça pouvait s’amenuiser nous semblait totalement improbable. C’était pourtant la fin de la morue en terre d’Islande, ou de Terre-neuve, ça aurait du nous alerter? Cousteau et son équipe en était encore à tirer sur les cachalots à la balle dum-dum. Il n’est devenu écolo dans ses discours, que plus tard. Je ne cherche pas à minimiser mes responsabilités, j’explique simplement l’état d’esprit dans lequel nous évoluions. Tenez des cahiers à jours de chacune de vos sorties, même les brocouilles. Au bout de dix ans déjà, vous aurez une bonne perception de vos coins selon les conditions et au bout de quinze à vingt ans, vous pourrez établir un protocole de chasse avec tous les renseignements accumulés. La fiche signalétique : Noms Dicentrarchus labrax Autres noms communs français "Bar commun" pour l'océan Atlantique, "Loup" pour la Méditerranée Lubin (Nantes), Loubine (Vendée), Brigne (Arcachon), Llobarro (Catalogne), Lloubarrou (Roussillon), Loubassou (Nice) Noms communs internationaux Bass (GB), Spigola (I), Lubina (E), Meerbarsch (D), Robalo-legitimo (P), Zeebars (NL) Synonymes du nom scientifique actuel Morone labrax (Linnaeus, 1758) La bar moucheté est un peu l’ersatz du bar commun. Sa chair plus molle, est nettement moins recherchée, je n’en ai jamais vu à trou. Il vit en banc et nettement plus petit que son confrère, d’où son manque d’intérêt. J’en vois quasi jamais dans les CR actuels de nos amis forumeurs, aurait il disparu ? Le mulet Le poisson qui suit direct le bar, c’est le mulet. Il lui ressemble en partie, vit dans les mêmes milieux et on peut même le confondre au fond d’une pierre bien sombre. Un auteur célèbre disait : le poisson de qui nous vient tant de mal. En effet il devance souvent les bars dans les ragues ou à l’agachon ce qui fait que si on se précipite à le tirer, on regrette de voir arriver les bars ensuite une fois désarmé et si vous ne le tirez pas et bien, vous risquez aussi de ne pas tirer, surtout à vos débuts. Ceci dit, il est largement aussi comestible que le bar une fois bien adulte, par ce que jeune, il vit en milieu saumâtre et prend un sérieux gout de vase et ceux qui sortent des marais pour partir en mer, restent quelques temps dans les vasières des ports et prennent en plus un gout de mazout qu’il affectionne ! D’ailleurs le mulet de marais est commercialisé sous le nom de mulet blanc (à fuir) et celui de pleine mer : mulet noir (appellation commerciale, je répète) Les anciens marins, me racontaient que par mer plate, ils versaient un peu de mazout en mer et des bancs de mulets venaient trainer dans ces nappes. Ils les prenaient au filet pour servir d’appât dans les casiers, on appelle ça boetter les casiers. Il existait aussi des pêcheries à la cote, c’étaient des murets de pierres bâtis aux grandes marées basses, de 2 bons mètres de hauteur avec juste une écluse pour les vider. A marée haute, les poissons passaient principalement par-dessus le mur et se retrouvaient coincés à la descendante, dans ces pêcheries. Il y a bien longtemps que ça ne prend plus rien du tout, mais ils me racontaient qu’une fois ils ont sorti 5 tombereaux de mulets dans la pêcherie de Bourgenay sur mer, les marsouins les ayant poussés dedans. Je n’ai jamais vu un seul marsouin en 40 ans de chasse en Vendée, ils avaient déjà disparus du secteur à mes débuts de CMS. Bref le mulet ou du moins les mulets pullulaient. Je ne vais pas m’étendre sur les différentes espèces, elles se valent. Un bon gros mulet est très bon. Vous ne le ferez que rarement à la coulée, il est craintif de ce qui est au dessus, il est par contre très curieux et vient parfaitement à l’agachon. Il adore se faufiler d’une rague à l’autre, il ne reste que très rarement immobile dans les trous contrairement au bar. Souvent il y en a des dizaines dans les ragues et on cherche vainement le bar au milieu du troupeau qui défile. Il est bien difficile de tuer un mulet net, même avec le couteau dans le crane il continue à gigoter fortement. Un moyen pas très esthétique de l'achever c'est de lui retourner la tête en arrière et pour l'enfiler sur l'accroche poisson c'est par les yeux, sinon vous avez de bons risques de le perdre en enfilant l’accroche-poissons par les ouïes. On peut le rencontrer dans 50cm d’eau à la montante. En méditerranée il affectionne les sorties d’égouts….Bon appétit. Le grand égout de Marseille était un véritable lieu de concentration du mulet, interdit à la pêche, on se demande bien pourquoi ? On peut rencontrer en pleine mer des bancs immenses de mulets dorés (dorins), en pleine eau près de la surface en été A Madagascar c’est le poisson le plus prisé, c'est le plus cher de tout le marché. Etrangement ce mulet cabot absolument identique au notre, atteint régulièrement des poids de 5kg et ne vit pour ainsi dire qu’en eau douce, jamais vu un seul en mer et un seul de vu en estuaire. Nono, mon équipier de CSM professionnel, le capture en rivière pendant l’hiver austral. Le mulet traine aussi en estuaire, les roselières du pays Nantais étaient bien garnies de ces gros ventrus, les bracos les faisaient avec une lance munie d’un trident, le soir près de la surface. La poutargue est un met aussi recherché que le caviar dans le midi. Ce sont les poches d’œufs (gonades) salées, puis laissées séchées en extérieur entre des rangées de briques pour les compresser un peu. Perso avec les œufs de poisson je fais en général des accras, il faut bien les relever. Noms : Mulet à grosse tête (Mugil cephalus | Linnaeus, 1758) Autres noms communs français Cabot, caridou, meuil, muge, muge à grosse tête, muge cabot, muge céphale, mugo fangous, mujou, mulet, mulet-cabot, mulet jaune, mulet jeune, mulet voilé, testard, mujou testu, varidou (Provence), mujou pensard, carida (Nice), muzzari, mazzerdu, capocchiu (Corse), ramado, Yol négré (Languedoc), cremole (Antilles), poisson queue bleue (Nlle-Calédonie) et encore bien d'autres noms locaux ou régionaux Noms communs internationaux Flathead mullet, bright mullet, bully mullet, callifaver mullet, common grey mullet, flathead grey mullet, black mullet, grey mullet, haarder, hardgut mullet, mangrove mullet, mullet, river mullet, sea mullet, springer, striped mullet, black true mullet (GB), Baldigare, bolpina, capazzone, capocefalo, capozzo, capuozzo, cefalo mazzone, cefalo verace, cefalo vero, cefalu, ciavarini, cievolo, firzetta, gefalu, glissà, lissa, massun, mattarello, mazzone, mecia, meciatino, meciato, mesciarino, mugella, muggine, muggine caparello, mujelle, muletta, mulettu, musai , musao neigro, muza, muzao, muzzeru, muzzulu, ngefanu, pisciammano, siegolo, sievolo, testone, tistuni, tueppe, volpina, volpino, vopina, zievalo (I), Lisa, albur, bullûa, cabeçut, cabezudo, cachamba, capitán, capiton, cap pla, céfalo, galupe, iliça de cap gros, iliça sabada, ilissa lobarrera, lebranche, lisa cabezuda, lisa común, lisa pardete, lisa rayada, lissa amaria, liza cabezona, lizarra, llizza, machu, machuto, mugil, mugil común, mujol, …… Les sars Sar commun (diplodus sargus) la tache noire et les rayures s'estompent avec l'age Lorsque je lisais les livres sur la chasse sous marine il y a quarante ans, écrits donc une dizaine d’années auparavant, les auteurs parlaient du sar comme poisson typique de la méditerranée avec quelques spécimens présents en pays basque. Ils sont maintenant partout présents sur la façade atlantique et commence à envahir le nord Bretagne à notre plus grand plaisir, on en a vu jusque dans le Cotentin. Tous les sars n’y sont pas encore, on commence seulement à faire quelques tambours en Vendée et pas encore de museau à pointu à ma connaissance, mais ça viendra. Et c’est tant mieux, d’abord par ce que le sar est un poisson extrêmement agréable à chasser et qu’en plus c’est un des meilleurs à manger, de mon point de vue. Lorsqu’ils sont arrivés en Vendée, il n’y a eu que les veirades pendant quelques années, pas tirables les plus gros ne dépassant pas les 500gr, puis d’un seul coup les sars communs sont arrivés et chaque année de plus en plus nombreux et de plus en plus gros. Le sar est surtout présent près des moulières dont il se nourrit, mais étrangement je n’en ai jamais vu dans les bouchots. On le fait de différentes façons, mais la meilleure, c’est incontestablement l’agachon. L’agachon en bas des moulières au début des laminaires à marée descendante et en haut à marée haute jusque dans la mousse des falaises/rochers. Vous pouvez le surprendre à l’indienne, mais vous n’en ferez qu’un seul, le troupeau s’évanouissant de suite, il faudra recommencer. Si vous voulez en faire quelques uns, la technique consiste d’abord à repérer un troupeau en train de se nourrir. On fait immédiatement demi tour sans tirer, on repart en arrière d’une dizaine de mètres, on se prépare bien en surface et on descend pour trouver un post d’agachon positionné juste avant leur gagnage (lieu de nourrissage). On agachonne sans les voir au détour d’une roche, c’est eux qui viendront vous voir, souvent un par un ou seulement quelques uns à la fois. Vous tirez le premier qui se présente, et dès le poisson fléché, on attrape le fil pour le ramener à soi et on fait de nouveau demi- tour au fond pour ne ressortir à nouveau que 10 mètres plus loin. Vous achevez tranquillement votre poisson et vous recommencez. Bien exécuté c’est d’une redoutable efficacité, je vous ai déjà passé la photo de cette chasse exceptionnelle en Vendée. On peut faire de très gros sars à la période de reproduction, mai/juin , ils sont généralement à tourner au dessus d’une pierre assez ouverte, dans les laminaires, souvent des mastards de 2kg et plus mais peu nombreux, ils deviennent alors gris foncé. Dans ce cas c’est agachon, ils ne se mettent pas à trou à ce moment là, mais tout près. Mon plus gros sar en diplodus sargus, le fut à Brest lors d’une compétition : 2.340kg à trou(c’était hors période de reproduction), record qui tiendra 10 ans. Il y a bien plus gros maintenant, le record en compétition dans les 2.8kg il me semble et Maigrat nous a signalé 1 sar de 3.5kg en tant que professionnel. En effet il se prend fort bien à trou, et ainsi principalement en méditerranée, mais nettement moins gros. J’ai tout de même sorti en bordure des calanques un sar de 1.850kg, Titou était assez ébahi de cette pièce, j’ai mis 20 minutes pour le tirer dans une rague impossible, c’est d’ailleurs Titou qui l’avait repéré mais n’y arrivait pas avec son 90 et comme j’étais au 75…. Le 75 est l’arme parfaite à trou, même le 60. En atlantique il affectionne les pierres bien profondes, le plus noir possible, il peut y en avoir 30 ou 40 de belles tailles dans une même pierre, mais attention, si vous ne les tuez pas net dans la tête, les oiseaux s’envoleront de suite. On peut mettre un fusil devant chaque entrée pour leur faire peur et qu’ils restent bien planqués. Ils se tiennent bien avec les bars à trou, que des jolis à trou pas de tout petits, pareil pour les bars d'ailleurs, du moins en atlantique. Le tambour vit principalement en couple, les rares que j’ai pu tirer l’étaient ainsi. Il devient bien plus gros que le sar commun. Eric Vincent en a sorti un de 5.4kg! Le museau pointu, je ne connais pas, donc je n’en parlerais pas Le sar à tête noire ou veirade peut atteindre et dépasser le kilo, mais c’est assez rare à cette taille . Eric en avait fait un bâtardé de sar commun, bien gros il y a quelques années, ou du moins les deux taches noires n’étaient pas nettes, tranchées de mémoire. Il est assez peu chassé vu sa petite taille, sauf par les débutants ou sinon justement lorsqu’il atteint une jolie taille. Les autres variétés n’offrent pas d’intérêt, trop rares ou trop petits. Il n'est pas classé espèce en danger, pour l'instant, il est même plutôt abondant. Ma recette préférée du sar : On l’écaille, lui bourre le ventre avec des feuilles de fenouil, un oignon en tranche en dessous et un bon morceau de beurre au dessus, salé et poivré à l’intérieur. Le tout en papillotte au four, papier sulfurisé, 15 à 25mn de cuisson selon la grosseur, à four moyen. J’ai tendance à mettre cette recette à divers poissons, bars et balistes également Autres noms communs français Noms communs Sargue (de Rondelet), sar commun internationaux White seabream (GB), Saraco, sarago maggiore, sargo rigato (I), Sargo, asparall (E), Sarg (Catalan), Bindenbrasse, Geißbrasse (D), Zilveren zeebrasem (NL), Sargo-legítimo-do-Mediterrâneo (P) Synonymes du nom scientifique actuel Sparus sargus Linnaeus, 1758 Diplodus sargus sargus (Linnaeus, 1758) Sparus cinctus Walbaum, 1792 Sparus varatulus Rafinesque, 1810 Sargus rondeletii Valenciennes, 18300 Diplodus rondeletii Valenciennes in Cuvier & Valenciennes, 1830 Sargus vetula Valenciennes, 1830 La daurade Royale (sparus aurata) Une barre d’or reconnaissable entre les yeux Je serais assez succinct à son sujet pour le simple fait que c’était un poisson quasi absent de Vendée, ce qui n’est plus le cas maintenant, les chasseurs en font régulièrement quelques spécimens. Et donc j’ai du tirer plus de maigres que de daurades royales. Je rappelle, AU pour daurade royale, AU étant le symbole de l’or, et O pour les autres dorades, dénominations commerciales. Elle s’élève maintenant en grandes quantités. La seule fois où j’en ai sorti 3 de suite, c’est au lever du jour sur le sable dans un coin à maigres, dans la pénombre du soleil levant, je n’aurai pas dû car les maigres sont très souvent accompagnés des daurades, ou l’inverse, allez savoir. Bref ce n’est pas ma spécialité, mais j’ai tout de même quelques notions et quelques prises à mon actif. Elle est nettement plus présente en Bretagne et Maigrat qui sévit dans le 17 et le 33 nous dit que son stock est en forte régression dans son secteur. Elle est bien sûr présente partout en Méditerranée, suffit de regarder les ceintures de certains chasseurs pour s’en convaincre. Je ne sais si quelqu’un en a fait une à la coulée, ça ne doit pas être courant vu sa couardise, elle est faisable à l’agachon avec un très bon post et exécuté dans les règles de l’art, c’est même la meilleure méthode. Aussi craintive et difficile dehors que facile et même idiote à trou. Plusieurs auteurs racontent avoir vidé une pierre en les prenant à la main, c’est dire si une fois entrée, il n’y a guère de difficultés, elle ne bouge plus, terrifiée, persuadée que rien ne peut plus leur arriver. La première que j’ai faite, c’était presque une indienne : à l’agachon dans 7/8m d’eau, j’en vois une grosse passer derrière une roche de quelques mètres de long devant moi. Je me suis précipité au bout de la roche et au moment précis où je me posais pour refaire l’agachon elle a pointé son nez, une jolie bête de 3.5kg. Elle ne se croise pas en pleine eau, mais on peut aussi la rencontrer sur le sable, des petites, toujours près du fond. Sa nourriture de base, ce sont les coquillages moules, balanes, patelles, les crustacés crabes et crevettes. C’est donc dans ce biotope que vous la trouverez le plus aisément. Elle peut atteindre de belles dimensions, le fishbase parle de 17.2kg pour 70cm….La plus grosse que j’ai vu en photo c’était de l’ordre de 10kg. Elle est enregistrée en record du monde en CSM à 6.9kg, vous avez tout le loisir de le faire tomber ce record. Etant un poisson protandre (mâle d’abord, puis femelle) toutes les grosses au dessus du kilo seront donc des femelles. Que les âmes sensibles se contentent des mâles et laissent les belles auratas aux autres sanguinaires ! Nous avons une daurade royale sous les tropiques ou un denti, difficile à dire,. La tache entre les yeux est argentée au lieu d’être dorée. Le denti (dentex dentex) Je ne connais pas ce poisson typiquement méditerranéen, je laisse donc la place à Ouzio. Le dentex dentex est un poisson assez curieux pour venir vous voir et assez méfiant pour se tenir hors de portée de tir. Les plus belles chasses se font en période de reproduction de fin avril à fin juin (en Catalogne nord). Pour optimiser les chances de tirs, on préconise l'agachon super caché, mais on obtient aussi d’excellents résultats à découvert sur du lisse a condition toutefois de ne pas être trop face a eux, fusil dans l'axe du corps mais corps parallèle a eux et fusils dans leur direction. Les gros dentis ont une bosse sur le front, magnifique poisson a l'œil sévère et aux canines proéminentes, c'est l'une des plus belle prise de Méditerranée. Puissants et combatifs leur démarrage est rapide pour se frotter contre la roche, bloquer le fil et tenter de se décrocher. Si un denti viens vers vous de face avec une nage ondulante il viendra certainement jusqu’à la pointe du fusil, généralement ils ont cette attitude quant ils ont le ventre plein. La dorade grise (Spondyliosoma cantharus) Aussi appelée canthare, griset ou brême de mer. Fréquente mais souvent bien petite, elle est dans les parents pauvres de la famille des sparidés. Son surnom de brême de mer traduit bien son coté pourvue en arêtes….. Les pêcheurs à la ligne peuvent en sortir une centaine en quelques heures sur fond de sable entre 20 et 30m, mais rarement plus grosse que la main. Elle est toujours sur le sable où à proximité, en bande de quelques individus à plusieurs centaines. Les petites d’abord, les plus grosses ensuite. C’est autant une brouteuse qu’une carnivore ce qui doit lui donner ce gout assez bizarre. Le fishbase nous dit que son poids max est de 1.2kg mais j’ai souvenir d’une compétition sur l’ile de ré où plusieurs individus de 1.2 à 1.4kg avaient été capturés, donc oui elle peut être plus grosse. Les jeunes ont des lignes jaune doré. C’est encore un poisson de complément pour la soupe de poisson, pas d’intérêt à la chasse, pas d’intérêt à tirer, pas d’intérêt à manger. Je préfère encore la vieille, au moins il y a de la maille ! Se tire avec n'importe quel fusil selon la visibilité. Les vieilles (labrus bergylta) Les deux variétés de vieilles d’atlantique, les plus rencontrées J’entends sous ce vocable, toutes les espèces de vieilles dans les labridés car les vieilles en appellation espagnole, ce sont d’autres poissons. Un recensement avait été fait il y a quelques temps et il en était ressorti que les plus grosses sont bien les rouges, pouvant atteindre plus de 4kg les autres ayant du mal à dépasser les deux kilos, pourtant elles sont de la même espèce/famille. Elle est d’abord femelle puis peut devenir mâle selon les circonstances. S’il vous plait, ne tirez pas les moins d’un kilo en atlantique, il lui faut un minimum de 6 ans pour commencer à se reproduire. Elle est suffisamment abondante pour s’en tenir à cette maille, vu qu’il n’y a pas tant de chair/filet, que ça sur une vieille. C’est le poisson typique du débutant, tout simplement par ce que c’est le plus abondant et qu’il n’est pas particulièrement farouche. Elles se nourrissent aussi de petites moules et de petits crustacés, donc on les trouve à proximité des moulières, mais pour les grosses bertas (bergylta) il faut des laminaires, ça lui est indispensable, donc moulières et laminaires pour les grosses. C’est un poisson facile, on peut la faire avec toutes les techniques et même sans technique du tout. Vu la pression de chasse, elle peut commencer à se trouver méfiante sur certains secteurs. J’ai pourtant souvenir de compétitions à Belle ile ou encore au phare de Gatteville où la quantité sortie approchait la tonne, les 4/5 premiers en attrapaient entre 30 et 40 avec une maille limite basse à 1kg…... Après renseignement, un mois après une telle compétition, les vieilles avaient repris possession des lieus. Même après plusieurs années de compétitions de suite : vieille d’or, championnat de France sur le même site, elles reviennent inéluctablement. Capturer 4 ou 5 vieilles est à la portée de n’importe qui, mais en faire 30 à 40 c’est autre chose, de toute façon, les compétitions en France sont à l’arrêt, celles sur le principe de la CMAS où la quantité prévalait sur la qualité. Lorsque vous serez bien aguerri, vous ignorerez les vielles, sauf une envie pressante de poisson à la tahitienne ou pour sauver d’une brocouille. La chair plutôt mollassonne n’est pas des meilleures. Un mulet noir est nettement un cran au dessus et un lieu jaune frit, sans comparaison. Elle donne de la consistance dans une bouillabaisse. La profondeur va aller de 2 à 18m pour sa capture, elle se tient volontiers devant les grandes failles à la base des moulières. Étrangement, elle peut déserter certains secteurs alors qu’elle pullule un peu plus loin. Le fusil : un 75 est largement suffisant, un 90 ira aussi si vous chassez avec, mais vu que l’on tire bien près vous risquez d’abimer vos flèches. Sa chair ne tient pas terrible mais la peau est bien dure, ce qui fait que la flèche tient bien le poisson, inutile de tirer dans le ventre pour me prouver le contraire ! Latin : labrus bergylta Autres noms communs français Vieille, vieille commune (général) ou vras, Roucaou noir, rouquié, lucrèce, lasagne (Provence), Groarc'h (Finistère), Demoiselle, corlazo (Groix, Lorient), Vras (Cancale), Vrac (Granville), Crahotte, moulard (St Brieuc), Nade (Vendée, Noirmoutier), Matiote (Arcachon), Mutchurdina, tenka, durdoa, aihena (Pays Basque) Noms communs internationaux Ballan wrasse (GB), Gefleckter lippfisch (G), Geflekte lipvis (NL), Berggylt (Dan, N), Berggylta (S), Viherhuulikala (Fin), Vaquete, maragota (E), Margota, budiao (P), Laszi (I), Chilou papagallos (G), Kniazik (Pol) Synonymes du nom scientifique actuel Crenilabrus multidentatus Labrus variabilis Labrus reticulus Labrus maculatus Labrus afer Labrus donovani Labrus nubilus Labrus combe Vieilles coté méditerranée :(texte de Kees Baloo) Petites précisions de méditerranées. Parce que là j'en ai fait quelques uns. Ici, pas de bergylta, ou très peu. Les gros labres sont principalement le labre merle labrus merula et le labre vert labrus viridis. Certains tirent les gros crénilabres-paon mâles, mais l'expérience gustative qu'il procure fait que le débutant ne le tire en général qu'une fois (goût bof et plein d'arêtes) Le merle a un profil similaire à la vieille atlantique, sa robe, principalement verte, va du jaune "caca d'oie" au marron en passant par le vert émeraude et le bleu nuit. Son signe distinctif immanquable, c'est un liseré bleu sur la nageoire anale, caudale et dorsale. Le labre vert a une robe ressemblant à celle de la vieille, mais un profil plus allongé. Bien qu'il puisse atteindre la même taille que le merle, ceux que j'ai pu croiser sont généralement plus petits. Peut-être se déplace-t-il vers les profondeurs en grandissant. Pour ces deux espèces, on les retrouvera principalement dans les mosaïques de roches et posidonies. Même s'il est très possible de les croiser dans une zone de blocs ou au milieu d'un herbier. Leur couleur peut d'ailleurs varier en fonction de l'habitat. Pour leur chasse, ça m'a l'air similaire à la vieille. A l'agachon : Vous la repérez de la surface, canard et on se pose bien à plat 15 mètres devant et face au poisson. Même sans "grosse" technique, s'il n'a pas été effrayé avant que vous ne vous posiez, le labre viendra à 1m de la flèche 9 fois sur 10. Question de patience. A trou : Un labre apeuré dans un trou ? Attendez à côté du trou, il viendra immanquablement vérifier si vous êtes toujours là. Il sortira juste la tête, et là tchac, vous étiez prêt. A noter qu'il sortira la tête régulièrement et souvent de la même manière. Tant que le tir n'a pas été lâché, il se croira à l'abri. Vérifiez quand même qu'il ne sorte pas par une autre issue. A l'indienne : Si vous n'avez pas un comportement menaçant, le poisson se comportera presque comme si vous n'existiez pas. Y a plus qu'à s'approcher assez pour un tir ou enchaîner avec un petit agachon. A la poursuite : Un labre effrayé ou blessé n'est pas forcément un labre perdu. Ces poissons ne sont pas très rapides et ont une endurance pourrie... Il m'est arrivé de poursuivre des labres pendant plusieurs minutes et de les prendre tout de même. C'est assez amusant même si un peu cruel (devrais-je en parler ici ?). Les labres ont confiance en leur camouflage et leur capacité à se cacher, ils vont rapidement aller se mettre à trou (cf. labre à trou) ou se cacher dans une matte ou un herbier. Ils sont capables de se rendre invisibles dans l'herbier, mais sont toujours là car ne voulant pas s'exposer. Quelques passages entre les posidonies avec le harpon (ou carrément les bras) et il ressortira immanquablement de l'autre côté. Le tout est de surveiller sa sortie. Bien entendu, vu la panique générée, mieux vaut changer de spot une fois la poursuite terminée. Le maigre Avec lui, on entre dans le mythique voire le mystique, la quête du Graal de la cote atlantique. Il empêche de dormir bien des chasseurs. Son cantonnement réel est assez réduit, du pays basque jusqu’au Morbihan et principalement entre le 33 et le 44. Il est plus commun dans ces quartiers depuis 15/20 ans, avec de bonnes années et des récessions, les mauvaises. Selon le fishbase, il serait présent dans toute la méditerranée et de l’Angleterre jusqu’en Angola….Olivier en rencontre de grands bancs dans le sud espagnol et il est commun sur la cote marocaine jusqu’à la célèbre lagune de Dakhla. Ce poisson d’une grande beauté ressemble à un gros bar, mais alors un gros ! D’ailleurs un de ses noms c’est aigle-bar. Les plus gros sortis en CSM sont dans les 55kg en France, le fishbase rapporte un poisson de 103 kg. Le record du monde en CMS enregistré est de 38.2kg, chaque année il s’en sort de plus gros sur nos cotes…..suffit de les enregistrer. Il est d’un bronze métallique avec de beaux points jaunes sur la ligne latérale lorsqu’il sort de l’eau. Sur le pont du bateau, pendant quelques minutes vous assisterez à un magnifique spectacle d’irisation métallique sur son corps, ensuite il perd de sa superbe et devient plus terne. Dans l’eau trouble où on le pourchasse, c’est parfois ces points jaunes qui le trahissent, on ne voit que cette ligne passer, à 1.50m devant la pointe. Il s’en prend de grandes quantités au chalut sur le sable, souvent d’immenses bancs de juvéniles de 1 à 2kg. Son prix est alors bradé en poissonnerie, alors que c’est excellent avec son petit gout de noisette mais méconnu du public. Une seule fois je suis tombé sur un grand banc de juvéniles de 4kg. Hélas pour vous, je ne vais pas vous révéler les trucs pour le prendre, mais tout de même vous dévoiler ce qu’il ne faut pas faire, juste je vous donnerez quelques bases. Pourquoi ? D’abord par ce que c’est un poisson qui se mérite. Il n’est pas si courant et les coins de ses rencontres seraient vite surpeuplés de chasseurs. J’ai connu un chasseur breton qui faisait ses 500km pour venir les bons WE de météo favorable et passait des heures au même endroit à attendre son passage, il arrivait à en faire un à deux par an avec un seul post mais beaucoup de persévérance. L’arme est importante surtout sa préparation est primordiale si vous ne voulez pas perdre vos premiers comme moi, mais à mon époque, personne pour vous dire ce qu’il ne fallait pas faire et aussi flèches et fils n’étaient pas de bonnes factures. Vous n’aurez aucune excuse si vous en perdez un de nos jours!!! Comme c’est souvent dans l’eau sale que vous le rencontrerez, pas besoin de 36 sandows, d’invert de la mort qui tue. Tous ceux que j’ai sorti c’était au 75, sandow de 20mm et flèche de 6.5mm à ergots (encoches transformées en ergots par soudures). De nos jours je prendrais un roller en 65cm qui reste maniable mais suffisamment puissant pour traverser les pièces de 50kg avec une flèche de 7mm ou 6.75mm à ergots bien sur, sinon risque de casse à l’encoche.. Avec un moulinet de 30m, c’est largement assez, toujours pour les gros spécimens et surtout un dyneema de 2mm de bonne facture, type RA ou Riffe. J’en ai perdu deux par rupture du fil, nylon tressé à l’époque, les kevlars n’existaient pas encore dans le commerce et le dyneema encore moins. Ainsi paré, flèche à ergots, plus dyneema, plus bonne puissance sur petit fusil, yapluka ! Comme déjà dit, la très grande majorité des rencontres se fera dans une visibilité réduite, mais il peut arriver que le maigre vienne dans de l’eau très claire, toujours sur les mêmes secteurs, leurs postes étant toujours les mêmes, d’une année ou décennie sur l’autre, passages immuables. Il vient facilement, juste un bon agachon. La rencontre à l’indienne est source de fuite, il a horreur d’être surpris. Parfois à la descente, vous arrivez dans le banc sans les voir, mais alors vous entendez les coups de queue, fuite du troupeau .Dans ce cas, il peut revenir à l’agachon ….ou pas ! J’ai même réussi à en faire poser un sur le sable(avec de l’eau bien claire) dans une faille très large, de peur, il n’a plus bougé et attendu la flèche fatidique, mais ça relève plutôt des exceptions. A 95% du temps, vous le ferez à l’agachon, il viendra frôler votre flèche, vous avez le temps de bien le sécher net et de le remonter dans la foulée, si ce n’est pas le cas c’est par ce que votre fusil n’est pas adapté, trop grand et donc pas assez maniable. Je n’ai jamais réussi à en faire deux dans le même troupeau, un ami y est parvenu, comme quoi, rien d’impossible. Une fois tiré, s’il est blessé, il va grogner, bruit sonore de vessie natatoire, surement pour alerter ses congénères. C’est puissant, un vrai tracteur, mais jusqu’à 20kg vous le remonterez même sans moulinet, ce qui fut mon cas à pas mal de reprises, tous sortis sans moulinet, un seul de perdu qui m’a arraché le fusil des mains, pas réellement vu, juste une ombre, donc je ne peux dire sa taille mais très gros. C’est d’ailleurs l’un des très rares fusils que j’ai perdu en 50 ans de chasse sous marine. Donc, vu que de très gros maigres viennent maintenant assez régulièrement, je recommande sérieusement le moulinet, ceux-ci ayant bien évolué, prenez en un qui ne fasse jamais de perruques et dont le frein ne se serre ni se desserre tout seul. J’ai même réussi à en capturer un (argyromus japonicus) à Madagascar, la seule et unique différence ce sont les points de la ligne latérale qui sont violets au lieu d’être jaunes. C’est le seul vu à ce jour sur l’ile rouge. Il en existe de toutes sortes sur tous les continents sauf peut être l’antarctique, il est très souvent appelé courbine ou corvina . Le Japonicus à gauche et l'européen à droite, celui de Titou faisait tout de même 7kg Le maigre se nourri de poissons qu’il pourchasse et surement de calamars et seiches comme tous les carnivores. Il affectionnerait le mulet. Pourtant ce n’est pas un nerveux, moins que le bar. Il ne se loge jamais à trou. Il peut monter en pleine eau, une fois sur un spot à bars et sars dans un courant assez fort, j’en ai croisé un dans ma descente en pleine eau, ce fut fatal pour lui, mais cela aussi relève de l’exceptionnel, la rencontre en pleine eau. Sur le plateau du four, plusieurs fois des bancs de très gros ont été croisés et filmés en pleine eau, sur le bord d’un tombant, donc peut être à certains endroits fort spécifiques, mais la généralité des rencontres se fera au fond. Ce poisson a toujours soulevé des passions, Cuvier lui a consacré 25 pages dans son histoire naturelle. Question gout c’est excellent, même les gros jusque trente kilo, au dessus je n’ai pas gouté. Il grossi extrêmement vite, et peut atteindre 1kg dès la première année. D’ailleurs il est élevé un peu partout sur la planète. Pensez à prélever les otolithes situés à la base du crane, ça restera un joli souvenir, certains ont été taillés en camées ou pendentifs, madame appréciera mieux vos sorties longues de chasse sous marine par la suite. Noms Autres noms communs français Grogneur, poisson tambour, sciène, poisson royal, aigle-bar, nègre, haut-bar, faux bar (Manche) ; courbine, maigreaux, maigrot, maigras, tchouse, antesa, mérua (Atlantique) ; peis rei, daines, figoun, lombrino, roujeto, figon (Méditerranée) Noms communs internationaux Meagre, croaker, drum, giant seabass, shadefish, sea-sheep (GB), Bocca d’oro, corbo, laccia, figo (I), Perca regia, coroma, corvina, corbo, reix, escurvall (E), Adlerfisch, Umberfisch (D), Ombervis (NL), Corvina, borregata (P), Kotkakala (FI), Baulfiskur (IS), Hausgös (SV), Grb, sjenka (croate), Amja (albanais), Gurbell mar (maltais), Mayáticos aetós, skieina, lithocefalos (grec), Sariagiz, granyoz (turc), Garab (libanais), Coot, lout (égyptien), Salamun (tunisien), Mosa kahla (marocain), Bëer (wolof), Sekhebi (Mauritanie)
  11. Lorsqu'un vendeur ne mentionne ni la résistance, ni la qualité du dyneema (de SK 45, SK 75, SK 78 et SK99), c'est que c'est surement de la basse qualité SK45 Ce sont tous des revendeurs, pas des fabricants comme Cousin Trestec , Dupont de Nemours, ou Lancelin. Regarde chez " direct cordage", de bons prix et toute la gamme des dyneemasLignes Topline TLS (directcordage.com)
  12. Des saupes brésiliennes, il y en a partout sur la planète même en France en plein été Valeur identique à la saupe de méditerranée
  13. Oui c'est lui Il y font aussi les palmes plastiques Les pdg qui n'y connaissent rien il y a aussi epsilon, un designer investisseur, pas un mordu de CSM, Z le mal traitait également
  14. Tu es toujours au Melville? Et le nouveau en face, ils ne servent pas le dej et le petit dej? Au moins tu ne verrais plus ces deux faces de hulotte -15kg??? Mais tu n'étais pas gros la dernière fois que je t'ai vu
  15. Pétard, belle apnée! Non Titou ne s'intéresse plus guère à la CSM, il s'est reconverti à la chasse au gros mais terrestre
  16. dom85

    Visi Languedoc

    Le poisson de la photo du bas est appelé en vernaculaire vieille de surface Cela vit vit juste sous la surface, sous des objets flottants, cela peut atteindre plusieurs kilos, c'est excellent.
  17. Esclapez était le nom vendeur de la marque Imersion, que Titou a conservé lorsqu'il a quitté Imersion, pour se mettre dans ce qui deviendra Esclapez diving puis Epsilon qu'il quittera faché Titou a quitté Imersion lorsque Pierre Buffat avec qui ils avaient fondé Imersion, a été vendu au fabricant de couteaux de Thiers dont j'ai oublié le nom, puis récemment à Thuel Chassaigne, mais Titou a toujours gardé son nom comme nom déposé et perçoit des royalties lorsqu'il est exploité. Voilà, vous savez tout
  18. OPUS numéro 3 Antanambé L’année suivante,2010, nous partons visiter la cote nord de Tamatave, sur la nationale 5. Cette nationale est devenue la seconde piste la plus mauvaise de la planète. Pour vous donnez un ordre d’idée, un Camel Trophy y a été organisé, donc des 4x4 supers préparés, la moitié n’ont pas terminé. Un jour je ramasse une Mamie qui faisait du stop, elle me raconte qu’à l’époque des français, elle faisait la piste en 3 heures avec une 4L, maintenant pour rejoindre Mananara, il faut 2 jours avec un 4x4 préparé. La nationale 5 par temps sec, si si vous avez bien lu, c’est la N5 : C’est la belle saison et ça passe relativement bien avec un Toyota hilux rehaussé et avec de bons pneus pistes. Mais lorsqu’il commence à pleuvoir : On s’arrête tous les 30 à 40km pour passer une nuit dans de petits « hôtels » et reconnaitre si ce peut être un spot de chasse, on ira jusque Maronsetra, cul de sac de la nationale 5. En passant, je remarque le village d’Antanambé car du haut de la piste, je vois un lagon fermé plutôt grand mais comme on vient de passer quelques nuits à Manoupana à seulement 12km, on continue. La destination suivante c’est Mananara, j’y fais la connaissance d’un français plongeur professionnel en France et chasseur également. Quelques mérous seront grillés au barbecue, mais Mananara c’est limité en zones de chasse, on en fait vite le tour sauf à vingt kilomètres en face, de l’autre coté de la baie d’Antongil, le cap Massoual, mais il est en réserve nationale. Au retour on s’arrête et nous passons une semaine à Antanambé sur le lagon repéré, c’est là que je décide de m’installer, au bout du monde pour ma retraite, tellement le spectacle est grandiose Le point bleu sur la photo, c’est l’endroit où se situe la maison, près de ce splendide lagon récifal. Mi bois, mi béton Un terrain en sortie de fleuve sur l’océan est à vendre avec deux plages, une d’eau douce dans le fleuve et l’autre sur l’océan, mais à l’abri d’une baie. La plage d’eau douce fait un abri naturel pour le bateau et de plus permet de dessaler le moteur du bateau à chaque retour. Je fais quelques sorties dans le lagon et les deux passes avec une pirogue et vois de suite le potentiel. Je décide donc d’acheter le terrain et d’y construire une maison mi bois-mi béton. Je fais les plans et c’est ma femme qui s’occupe de toute la construction, pendant que je travaille en France, et c’est très compliqué car il faut tout amener de Tamatave, ciment, ferraille, carreaux, clous et vis etc … par camion 15 tonnes avec deux essieux arrières pour franchir les pentes rocheuses ou les bourbiers. C’est la brousse à l’état pur, dans le village d’Antanambé, il n’y a que des oignons et des tomates sur le marché et une fois tous les quinze jours, un cochon ou un zébu est abattu. Mais le téléphone fonctionne ! Bien sûr, pas d’eau courante ni d’électricité, il faut tout faire soi même. Deux années plus tard, je m’y installe à ma prise de retraite « anticipée », c'est-à-dire que je pars à 55 ans en finançant moi-même ma retraite en attendant qu’elle soit effective. Je vends tout ce que je possède en France sauf un appartement pour régler tout çà. J’y résiderais 5 années avec un voyage toutes les 3 semaines à Tamatave pour me ravitailler, dont 250 litres d’essence pour le bateau. A ces fins, le pickup Hilux est idéal. Je l’équiperais d’un snorkel pour la saison des pluies, voir les photos de la piste noyée pour comprendre, l’eau monte sur le capot pourtant bien haut. Une fois, au moment de repartir, il pleut pendant une semaine de fortes pluies tropicales et la piste n’est plus praticable, elle est noyée sous 1.20m d’eau, ou alors dans les collines, des éboulements sur la piste interdisent tout passage. Nous restons bloqués à cinq, au moment de repartir vers Tamatave. Il n’y a plus rien à manger, pas de pêches possibles avec le très mauvais temps. Je fais alors la plage avec le fusil et tire des sternes posées par centaines, une dizaine reste au sol à chaque coup de fusil. Ma femme les prépare au barbecue mais une fois plumée ce n’est guère plus gros qu’un merle, et faute de grives, on mange des … sternes ! A Antanambé, je vais faire de belles pêches de babonnes et de dames tombées (vivaneau maori), dont un record de trois le même jour dans la passe du lagon, poisson aussi difficile que les carpes rouges de Diego. Je change aussi d’arbalète, je passe du 130 Imersion à un 140 BWK à un seul sandow de 18mm avec une flèche de 7mm toujours relié à la bouée. Je le trouve tellement bien que j’en commande un second de dépannage. Il me sert toujours à l’heure actuelle à La Réunion, juste équipé d’un moulinet avec 120m de dyneema maintenant. Je vais aussi commencer à chercher les pélagiques et faire des thazards ainsi que mon second marlin. La rivière et sa plage, d’où je pars à 50m de la maison . Mon bateau est une panga fabriquée à Tamatave, d’abord avec un 40cv Parsun , du chinois….puis un 55cv yamaha enduro qui me restait de France et enfin un 70cv yamaha deux temps ultra court et allégé(36kg) pour la compétition, acheté une poignée de cerises, mais gros consommateur d’essence. Je chasse durant cette période avec le fusil relié à la bouée, car nous sommes relativement à l’abri des alizés et ce n’est nullement gênant. La première panga de 6.30m avec le Parsun arrive par camion, on la met à l’eau et le lendemain nous repartons à Tamatave. Pendant cette nuit là, un orage local a sévit, le fleuve s’est transformé en torrent impétueux, et le bac de 30 tonnes qui fait la traversée de ce fleuve en amont, a arraché le cocotier auquel il était amarré et est passé sur mon bateau. Je n’ai retrouvé que des petits bouts de coque de droite et gauche. Ce bateau neuf, a vécu 48 heures. Une seconde panga arrivera quatre mois plus tard identique à la première. Inutile bien sûr de demander un quelconque dédommagement à l’état, c’est chercher des ennuis. Au départ, j’utilise de simples sondeurs, pas besoin de GPS pour se repérer dans le lagon ou les bords de mer vers le Nord. Mais au bout de cinq années, le lagon est épuisé, vide, il fait pourtant 12km de long. Le responsable du lagon me dit qu’il y a 90 pêcheurs dans ce lagon et ils chassent maintenant la nuit, avec de petites lampes enfilées dans 3 capotes anglaises successives pour l’étanchéité. Ils vident les patates une par une et je vois au petit matin, des fonds de pirogues pleins de poissons pas plus grands que la main. La conséquence au bout de quelques années: plus de petits poissons = plus de prédateurs. Et bien sûr les collecteurs de poissons sont aussi arrivés avec leurs filets, en dehors du lagon certes, mais ces filets se multiplient jusque 50m de profondeur. Je commence aussi à vieillir et le confort me manque, j’abandonne cette maison au bord de la plage avec des dizaines d’arbres et cocotiers sur un hectare à peu près, pour me rapatrier à Tamatave, tel Robinson quittant son mini paradis à regrets. Nous sommes en 2016. TAMATAVE Officiellement Tamatave est une ville de 300 000 habitants, en réalité vous pouvez multiplier par 3 le chiffre pour vous approcher de la vérité. Seconde ville de Madagascar, c’est le poumon de l’île, avec son port qui alimente une grande partie de l’île dont Tananarive la capitale, ville de 1.6 millions d’habitants, toujours officiellement(là, il faut multiplier par 4). Tout y est débarqué : essence, riz, huile, et tous les biens en provenance de Chine et d’Indes. Il n’existe qu’une seule route entre Tamatave et Tananarive, de 350km. Il fallait 5 heures il y a simplement 10 ans, pour cette aventure, vue la densité des camions. Il en faut maintenant 12 quand tout va bien. Et pourtant la capitale ne peut survivre sans cette voix, c’est un cordon ombilical. A Tamatave, je fais la connaissance de Nono dont vous allez entendre parler. En attendant que mon bateau revienne par la piste, je sors avec lui en pirogue à moteur, petite pirogue avec petit moteur. Il nous faut 1h 45mn pour rejoindre l’ile aux sables, à 20km au sud, puis encore 45mn pour le second spot, l’île foune et donc c’est 5h de bateau et 5heures dans l’eau. On dort bien après cela. Je vois de suite que Nono, un jeune de trente ans, est un chasseur de haut niveau. Non seulement il a une bonne descente, un sacré coup d’œil (le principal en CSM) mais aussi il multiplie les techniques, de la coulée, de l’indienne et de l’agachon. Et comme il fait plus de poissons que moi, c’est qu’il est très bon, car c’est le premier que je vois me concurrencer sérieusement. Je vais apprendre en le regardant faire pour la technique sur les mérous, totalement différente de la mienne que je pratique pourtant depuis trente ans à Madagascar, mais mal de toute évidence. Perso, je descends lorsque le secteur est favorable, je me place bien et j’agachonne, comme en France. Et bien je suis à coté de la plaque. La bonne technique : on descend d’une dizaine de mètres, on survole très calmement la zone et on coule sur le poisson repéré pour le tirer, ou se placer alors à l’agachon s’il s’est enfournée dans une patate, on n’agachonne pas si on a rien vu. C’est nettement plus efficace. Merci Nono pour cette leçon d’humilité. Par contre, par la suite, je vais lui apprendre à faire des doublés ou des triplés dans les bancs de poissons, puis plus tard la chasse dans le bleu pour les gros pélagiques. Rétissant au début, Nono a vite compris l’intérêt lorsque le poisson est présent. Un seul pélagique et c’est l’équivalent de toute une journée de chasse, et quelles sensations ! Nono est professionnel de la pêche, il est chaque jour dans l’eau dès que les conditions le permettent, donc une forme exceptionnelle et une expérience difficile à atteindre avec ces dizaines de millier d’heures passées dans l’eau. Et lorsque c’est trop sale pour chasser, il pêche à la palangrotte surtout de nuit. Son niveau de compétence est maintenant largement au niveau mondial. Mon bateau arrive enfin de Antanambé, et je me rends compte qu’avec les postes éloignés, le 70cv 2 temps est un gouffre à essence. Je revends l’ancien bateau et je commande une nouvelle panga avec quelques petites modifications, presque identique en dimensions puisque cela me convient mais cette fois avec un 90cv honda nettement plus économe, la moitié de la consommation pour le même trajet, et c’est vite amorti, l’essence finit par couter plus cher que le bateau. . Nous sommes maintenant en 2017. Nous réalisons de très belles pêches avec Nono ou seul, ou parfois avec un ami venu de France. Les mérous succèdent aux aprions, aux thazards et nous commencons à faire de beaux barracudas et carangues sur les épaves trouvées avec un sondeur/GPS de bonne facture. Nono et son premier gros thazard, on comprend sa joie.(tir parfait !) Coté sud, nous avons cherché pendant près d’un an pour trouver l’épave du London dont Nono me rebattait les oreilles sur ses densités de carangues, fabuleuses. En effet elle est au moins à 400m du point marqué sur les cartes. C’est une épave de 110m de long, couchée à 28m sur le sable et à 3km seulement du fleuve des Pangalanes, qui déverse ses eaux chargées en alluvions. Et donc selon les courants, une couche de plusieurs mètres de doucin couvre le secteur, mais souvent l’eau est claire en dessous. Le plus dur sur cette épave c’est le courant parfois violent, il coule sur le fond mais lorsqu’il rencontre l’épave il remonte vers la surface et vous empêche de descendre, ou alors derrière celle-ci alors que les poissons se tiennent devant, dans le courant. Le london n’est pas constamment couvert de carangues ou de barracudas, il faut plusieurs facteurs favorables, dont la marée descendante qui vide les Pangalanes , mais c’est aussi le soir qu’on a le plus de chance de voir ce spectacle grandiose de milliers de carangues évoluant autour des tôles, qui selon Nono viendraient se réfugier pour la nuit autour de l’épave. Il y a toutes les variétés, sauf les bleues et les noires. Quelques petits thazards, car je n’ai vu et fait qu’un seul gros thazard sur l’épave et aussi plus rarement encore un TDC. Etrangement il n’y a aucune dame tombée, aucun mérou, aucun bourgeois et très rarement quelques petites carpes rouges. Depuis sept années que nous y chassons régulièrement, on n’en a pas vu un ou une seule. Je crois savoir pourquoi. En 2017, nous sommes sur cette épave un matin, l’eau est très claire, on devine l’épave depuis la surface et quelques mètres en dessous, on la voit parfaitement sur plus de trente mètres. Hélas, peu de carangues au rendez vous. Je suis à la troisième descente, je reste à 14 mètres au dessus de l’épave, lorsque je ressens une présence dans mon dos. Je me retourne et elle est là, en pleine eau, une loche (épinéphélus lancéalotus) à quelques mètres de moi, elle doit faire 150kg pour 2 mètres de long, capable de me gober d’un seul coup si elle le désire. Je tourne un peu rapidement mon arbalète, le BWK 140 à double sandows de 18mm, mais d’un seul coup de queue elle descend vers l’épave, fait demi tour, et me regarde quelques mètres plus bas, comme pour me défier. Je me coule vers elle, je l’approche à 3.50 mètres, je la vois devenir nerveuse qui va gicler, je vise le point mortel au moment où elle tourne, quelques cm derrière l’œil et fait mouche ! Elle ne bouge pas pendant une seconde ou deux, puis secoue violement la tête, et la flèche de 7mm casse net au niveau de l’ardillon, qui n’a pas pénétré assez loin. C’est le seul poisson qui me cassera une flèche Rob Allen durant toutes ces années. Je la reverrai quelques semaines plus tard, dans l’épave avec un petit point blanc derrière l’œil, puis cette tache disparaitra par la suite. Elle fait maintenant 200kg et est toujours présente mais ne se laisse plus approcher à moins de 5 m. Je rajoute maintenant des cônes de pénétration sur toutes mes flèches, passées aussi en 7.5mm, car un à deux cm de plus et elle était morte. La voici filmée par des plongeurs bouteille sur le London : Je pense donc que c’est elle qui chasse les autres prédateurs benthiques mais pas le pélagique trop agile, pour se faire gober. Je ne vois pas d’autres explications puisque sur les autres épaves on trouve ces espèces benthiques/démersales. En partant vers le nord, nous découvrons une épave de petit chalutier, il doit faire une bonne quinzaine de mètres de longueur, posée bien droite sur le sable à 32 m, il semble intact avec ses deux mats qui surplombe l’épave de 5 à 6 mètres. Elle est à peine à 8km de Tamatave. Comme le London, des milliers de carangues peuvent être présentes, mais souvent plus petites que sur la grande épave. Pas de babonnes non plus en bas, mais parfois un gros mérou malabar, des bourgeois ou des carpes rouges et aussi une loche, mais plus petite, dans les 60kg, plus vindicative aussi, elle nous chasse parfois jusqu’à la surface, une fois il a fallu l’aide Nono pour lui faire rebrousser chemin, elle restait sur mes palmes, j’avais beau la repousser avec mon fusil déchargé, elle insistait. Je pense plus à un comportement territorial qu’à de l’agressivité, n’empêche que l’on ne se sent pas rassuré. Des bancs de barracudas jellos sont souvent présents mais pas très gros non plus, dans les 3 à 6kg en moyenne. Grace au nouveau bateau et son moteur, je commence à chercher, lors de cette année 2018, des thazards en premier lieu, en chassant avec un baron systématiquement. Et quand on cherche on trouve. Que ce soit vers le Nord ou vers le sud je commence à faire de gros thazards régulièrement. C’est un poisson merveilleux, un maquereau géant qui peut atteindre les 40kg mais dont la moyenne tourne autour des 10kg. D’un démarrage époustouflant, il peut partir dans tous les sens, se déchire rarement s’il est bien fléché car la chair et la peau tiennent fort bien, et de plus, c’est excellent à manger. Je vous narre la façon de le chasser dans la description des poissons. Mon plus gros sera de 24.5kg à Morombé. C’est déjà très honorable. A deux km de l’épave du London, près de l’île aux sables, à deux reprises à quelques jours d’intervalle, je me fais attaquer un gros thazard, l’un de 18 et l’autre de 20kg. La première fois je pense à un requin mais la seconde fois en approchant, je vois un gros barracuda avec une grosse tache noire près de la queue, passer sous le thazard. La semaine suivante, en arrivant sur le London (à un bon km de l’ile aux sables), un gros barracuda se laisse dériver dans le courant, je descends, tire et le remonte presque de suite. C’est bien lui, avec sa grosse tache noire sur la queue, il fait 21kg et donc m’attaquait des thazards à peine inférieur à sa masse. Vous avez la photo du thazard abimé lorsque je parle du matériel et des fusils. . Je trouve le 140 BWK, pourtant passé maintenant en double sandow, un peu limite en portée pour le pélagique, car la plupart du temps, ils se tiennent au-delà de 5m de la pointe de la flèche. Je conçois donc une arbalète carbone de 140 mais à trois sandows de 18mm avec gros coef de tension. Aie! Efficace, elle tire parfaitement droit jusque 6m sans problème, mais le recul est comment dire, plus qu’important, entre énorme et monstrueux, à vous casser net un poignet pas verrouillé. Je chasse encore fusil relié à la bouée, mais ici à Tamatave le vent se lève toujours vers 10 heures, s’il n’est pas présent le matin. Il est très fort et tourne avec le soleil. Il passe de Sud le matin pour finir Est à Nord-est l’après midi, et c’est ainsi tous les jours. Je fais mes premiers espadons voiliers et Thons à dents de chien, dont un jour, les deux espèces lors de la même sortie, tous les deux KO avec ce fusil à 3 sandows. Je vais prendre quelques superbes pélagiques avec ce fusil avant de le prendre à deux reprises dans la figure, bras non verrouillé. Lèvres tuméfiées et fendues, dents déchaussées…. Avec cette arquebuse, sur la petite épave de la Dominique, à 10km au nord de Tamatave, je repère à la seconde plongée une énorme GT qui vient tout tout doucement, elle reste à 6m alors que je n’ai plus d’air, je tente le tir malgré la distance élevée. Bingo, pleine colonne, mais elle n’est pas paralysée pour autant, et part vers le large. Elle me tracte pendant plus de dix minutes, et finit enfin par se fatiguer, mais moi aussi je suis crevé car à plusieurs reprises, elle m’a descendu sous l’eau. Je passe enfin le fusil au bateau et prend un 125 pour l’achever, mais je n’arrive pas à descendre à 10m pour la doubler. Encore quelques minutes à reprendre mon souffle et j’y parviens, là elle est foudroyée, verdict 41kg Je finis par essayer le moulinet Red-Tide sur les conseils de Marc Alexander, le concepteur des fusils BWK, d’abord sur un BWK puis sur un nouveau fusil carbone de 150 cm de tube, de ma conception, mais à deux sandows de 18mm cette fois ci. Cela permet de se libérer de la contrainte de la bouée qui devient ingérable dans le vent et le courant en vous tirant sans arrêt le bras en arrière et vous empêche de poursuivre les thazards. Le recul est fortement modéré par le moulinet qui engendre un volume d’eau à repousser. Mes deux premiers gros TDC tirés avec un moulinet trop petit, me font perdre ces deux poissons sur déchirure. J’insiste, je passe alors au Red-Tide numéro 100 qui contient 130m de dyneema 2mm. Je ne perdrais plus aucun poisson dés lors. C’est nettement moins facile de gérer un gros au moulinet qu’avec le fusil ou la flèche relié à la bouée, mais c’est bien plus facile de l’approcher. Tout doit être parfait, au moindre pépin ou d’emmêlement de fil sur les sandows ou la tête (muzzle wrap des anglais) et c’est la perte du fusil. Cela ne m’est plus jamais arrivé de perdre un fusil, en dehors du premier de ma carrière de chasseur et du second arraché des mains par le gros maigre. Ce n’est pas dit que ça n’arrive pas un jour… Je ne suis guère partisan du break away, car ce que je recherche dans la chasse sous marine, c’est l’action, les montées d’adrénaline à la vue du poisson convoité, puis du combat qui s’en suit. En break away, une fois tiré, il suffit de suivre la bouée, parfois sur le bateau pour les chasseurs les moins vindicatifs. Au moulinet c’est intense du début à la fin, il faut gérer à chaque rush, relâcher la tension puis reprendre dès que le poisson se calme. Les trois fusils avec lesquels je chasse : un 125 carbone, un 140 BWK et le 150 carbone, tous avec moulinets Red-Tide,en modèle 60, 80 et le 100 En 2020 je me fais construire un poti marara selon les plans d’un architecte polynésien. Il mesure 7.50m et supporte un 150cv, je le réceptionne en mai 2021. C’est le bateau de toute une vie. Profilé pour trancher la vague et non pas bondir dessus, il me permet de chasser plus loin et de revenir par vent de face, même assez fort sans taper et vous démolir le dos. Sa consommation reste modérée par mer calme. L’océan indien est tout sauf calme, les alizés se lèvent à 10h du matin pour ne redescendre que le soir à la nuit tombée. Ce qui fait que l’on part par mer calme et revient par mer agitée à très agitée. De plus la houle sévit en permanence, la moyenne basse tourne autour de 1m, mais c’est plus souvent 1.20 /1.50m. Je fais souvent des sorties de 80km maintenant pour la recherche presque exclusive des pélagiques, le thazard qui reste mon poisson favori, thons à dents de chien et espadons voiliers. Je ne chasse plus sans un baron, poche de vin aluminée fendue en lanières et qui agitées dans l’eau à 8m, ressemble vaguement aux tentacules d’un poulpe brillant et attise leur curiosité. Les mises à l’eau sont toujours difficiles, je mets des rampes anti ensablement sous les roues de la remorque. Poti marara, coque en V très effilée. Je fais deux gros TDC coup sur coup en quelques minutes avec ce 150 et moulinet Je pense avoir le combo gagnant pour le secteur où je suis, Tamatave. Je ne perds plus rien, ne rate pas. Lors d’une sortie sur des remontées loin au Nord, sur 35m, je fais une jolie journée avec 5 thazards moyens et une GT et je recommence pour une dernière dérive. Les baleines à bosses sont partout autour de nous, et leur chant permanent est entêtant. Deux minutes que je suis à l’eau pour cette ultime dérive, et je vois venir juste sous la surface un gros, bien gros marlin bleu peut être dans les 300kg. L’eau est cristalline, le soleil brille et le ciel d’un bleu immaculé se reflète sur son dos déjà bleu métallisé. On a l’impression qu’il est entouré d’un halo bleuté, une sorte d’aura. Une montée d’adrénaline trop forte me rend fébrile et je fais un canard pour le rejoindre alors qu’il vient vers moi et le baron. Je commets une double erreur, d’abord de vouloir descendre alors qu’il est à 3m sous la surface et partir vers lui, alors qu’il venait tranquillement vers moi. Il prend peur, fait demi-tour et je resterais à une distance entre 6 et 7 mètres de lui. Quelle déception, il est rare d’avoir une si belle occasion. Si je vois un marlin noir par an environ, de loin la plupart du temps, c’est le bout du monde mais c’était le premier marlin bleu que je croisais. J’ai aussi croisé une fois, trois lanciers sur ce plateau. Le lancier est un petit espadon sans rostre. Ils n’ont absolument pas été intéressés par le baron. Je croiserais aussi au même endroit, ce baleineau mort à la surface, attaqué surement par des orques, vu les entailles sur la mâchoire inférieure pour lui manger sa langue. Je continue de chasser avec Nono, mais le poisson semble bien diminuer. On en sort malgré tout de bien beaux de temps à autre. Chasse de fin 2023 : Sur la palette, un mérou taches de rousseur de 14kg, pièce très rare à ce poids car dès qu’il dépasse le kg, il quitte le lagon pour descendre en profondeur, souvent plus de cents mètres. Deux thazards et un voilier. L’année 2024 a fort mal débutée, du très mauvais temps pendant plusieurs mois, des pluies intenses qui inondent Tamatave pendant un mois, alors que cette ville est bâtie sur du sable. Effet El Nino? Nous sommes au mois de juillet pour ainsi dire et toujours pas de possibilité de se mettre à l’eau. Je passe maintenant de La Réunion à Madagascar pour des questions administratives. Je ne reviens plus en France métropolitaine. La vie est bien plus paisible sur ces îles où le soleil vous réchauffe vos vieux os perclus de rhumatismes, et puis l’agitation citadine me laisse froid. Tout nouveau sur La Réunion, je n’ai pas encore mes repères mais les quelques sorties effectuées jusqu’à présent me laisse à penser que c’est nettement plus pauvre que Madagascar.
  19. désolé, j'ai pris au premier degré
  20. le réponse ci dessus est de l'IA copilot Lorsque j'habitais Lille, mes parents avaient un petit jardin à coté de la porte de Gand. En face de ce petit jardin, il y avait un club de tir à l'arc avec comme particularité le tir popinjay ou tir à la perche, perche de 30m avec de "oiseaux" en bois qu'il fallait dégommer depuis la base, donc en tir perpendiculaire, uniquement les jours sans vent. Bien sur c'était des arcs de faible puissance, les flèches montaient à maxi 100m de hauteur et retombaient toujours sur le terrain(de mémoire un embout rond était placé sur la pointe) Pour info, je viens de lire que le record du monde en longueur, pour le tir à l'arc est de 1222m .....Ulysse n'a qu'à bien s'accrocher 😁
  21. Génération de vos réponses… Si vous tirez une flèche perpendiculairement en l’air un jour sans vent, voici ce qui se passe : Trajectoire de la flèche : La flèche montera verticalement jusqu’à atteindre son point le plus élevé, puis elle redescendra. La forme de la trajectoire dépendra de la vitesse initiale de la flèche et de sa masse. Gravité : La gravité agira constamment sur la flèche, la faisant redescendre vers le sol. Plus la flèche est légère, plus elle montera haut, mais elle retombera aussi plus rapidement. Vitesse initiale : Si la flèche est tirée avec une vitesse initiale suffisante, elle pourrait atteindre une hauteur considérable avant de redescendre. Cependant, sans vent, elle ne sera pas déviée latéralement. Vent : En l’absence de vent, la flèche suivra une trajectoire purement verticale. Si le vent est présent, il peut dévier la flèche latéralement pendant son vol. En résumé, sans vent, la flèche montera et redescendra verticalement, suivant une trajectoire parabolique. Pour des distances plus longues, d’autres facteurs tels que la résistance de l’air et la rotation de la flèche entrent en jeu.12 En savoir plus 1worldarchery.sport2hattila.com3les-archers-bressans.clubeo.com Vous at avec la rotation de la terre, elle ne retombe pas ailleurs? Copilot Génération de vos réponses… La rotation de la Terre a un effet négligeable sur la trajectoire verticale d’une flèche tirée perpendiculairement en l’air. Voici pourquoi : Vitesse tangentielle : La Terre tourne sur son axe, ce qui lui confère une vitesse tangentielle à la surface. Cependant, cette vitesse est relativement faible par rapport à la vitesse initiale de la flèche. Par conséquent, elle n’affecte pas significativement la trajectoire verticale de la flèche. Effet Coriolis : L’effet Coriolis, dû à la rotation de la Terre, dévie les objets en mouvement sur de longues distances. Cependant, pour une flèche tirée verticalement, la distance parcourue est relativement courte, et l’effet Coriolis est négligeable. En résumé, la rotation de la Terre n’affecte pas de manière significative la chute verticale de la flèche. Cependant, pour des distances très longues (comme les tirs de missiles intercontinentaux), l’effet Coriolis doit être pris en compte. Mais pour une flèche tirée à la main, cet effet est minime. 2sur10
  22. Non 😩 temps pourri sur l'océan indien, pluie chaque jour avec beaucoup de vent de sud uniquement, celui qui fait fuir les poissons.... conséquences: je grossis, je déprime, je picole ......,j'ai même eu le temps d'écrire 250 pages de mon bouquin, une cinquantaine de publiées, déjà 2 opus dans la rubrique, le troisième cet après midi ici:
  23. 6 mois de temps pourris d'affilée, du jamais vu, chaque jours je vais voir la mer, j'habite à 1km ça me fait un peu de marche à pieds Effet el nino
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