Aller au contenu

dom85

Membres
  • Compteur de contenus

    23800
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par dom85

  1. -J'ai vu un congre aujourd,hui -ouigre, moi aussi
  2. Le congre Aie, aie. Poisson indolent que tout débutant débusque facilement à l’entrée des trous sur le sable en priorité, parfois à faible, très faible profondeur. C’est un poisson réellement dégueux à tirer, d’abord par ce qu’il est recouvert de mucus qui colle à votre combinaison comme une teigne sur un pull over, et je ne parle pas de l’odeur… mais de plus pour le tuer net, ce n’est pas facile. Il faut placer sa flèche bien au milieu du crane, juste derrière les yeux. Trois fois sur quatre, il va se bloquer dans son trou en prenant appuis avec le reste de son corps pour reculer. Les ennuis commencent! S’il fait quelques kilos, pas de soucis, mais s’il fait quinze à vingt kilos, il n’y a qu’une solution, c’est le « à toi, à moi ». Vous mettez une palme de chaque coté du trou, vous attrapez la flèche à pleines mains, ensuite vous priez le seigneur de n’avoir pas acheté une flèche de m….., puis vous tirez de toutes vos forces. Ça va venir et repartir s’il n’est pas sonné, d’où le « à toi, à moi » et lorsque ça commence à sortir vous l’éjectez au dessus votre épaule. Là il y a danger, il va la plupart du temps se mettre à rouler sur lui-même à grande vitesse. Vérifier bien avant de commencer, de ne pas être entortillé quelque part avec la ficelle et laissez le faire, de toute façon vous ne pourrez pas l’en empêcher. Les ennuis ne sont pas finis, il va s’entortiller sur votre flèche et la plier si elle n’est pas acier ressort. Puis il faut l’achever au couteau, c’est là qu’il va pourrir votre combi ainsi que lors du vidage(on pourrait parler de vidange...) indispensable à faire en pleine mer, sinon c’est le bateau qui sera pourri. Vous pourrez frotter votre splendide combinaison devenue parfaite en camouflage, avec du sable sec sur la plage pour enlever le mucus. Sinon, c’est votre femme qui va vous agonir d’insultes au retour. Vous pouvez couper la queue depuis l’anus et la laisser au crabes et crevettes, c’est bourré d’arêtes. C’est assez dégueux aussi à manger(sauf pour quelques personnes atteintes encore d’agueusie), un gout d’ammoniaque est parfois présent. En réalité, c’est parfait dans la soupe de poisson, j’en tirais un pas trop gros une fois l’année pour cette bouillabaisse superbe que me faisait ma mère. A l'étale de marée haute, ils ont tendance à sortir de leur trou et à se balader dans les laminaires, il est bien plus facile à faire dans ce cas de figure. Attention aussi à vos doigts, sa gueule est puissance et ne lachera pas ! Ils chassent surtout la nuit car c’est un prédateur. Son poids peut atteindre 50kg, il est alors monstrueux, avec des yeux vitreux tel des soucoupes, et comme déjà mort. Je vous conseille de les laisser tranquille à ce stade. Le plus gros que j’ai vu ainsi n’était qu’à deux mètres de profondeur, dont un mètre du corps (gros comme le mien) sortait des blocs d’une digue, il ondulait au rythme de le houle. J’ai fais un gros détour et arrêté de tirer les sars sur cette digue, la rencontre de ce monstre, c’était le jour de la pêche exceptionnelle de sars racontée plus haut. Les épaves en sont parfois remplies, ils adorent les tuyauteries. Vous n’imaginez pas le nombre que peuvent sortir de congres, les marins à la palangre. J’ai vu un bateau espagnol de plus de trente mètres remplir ses cales de congres en quelques jours sur un seul spot. Impressionnant de voir toute la journée, des congres monter à bord sans discontinuité. Bref il n’est pas en voie de disparition, loin de là. Il habite les mêmes trous que les homards et les mangerait lors de leur changement de carapace… J’ai déjà raconté l’anecdote du congre attrapant a tête de mon fusil et l’agitant à tout va, après avoir tiré un bar, et ce n’était pas un gros, mais surement un teigneux. Je n’ai pas entendu parler de congre agressant un plongeur ou chasseur sciemment. Mais tout est possible, je me suis bien fait agresser pas un bar. C’est le fielas des méditerranéens, il était autorisé en compétition mais pas en Atlantique, sauf une compétition qui s’appelait : le congre d’or. J’ai fait second à cette compétition sans un seul congre, mais j’ai rafflé toutes les coupes ce jour là : second, plus bel accroche poisson(le plus grand nombre de variétés de poissons) et le plus gros poisson blanc avec un sar de 2.340kg.Je suis le Poulidor de la CSM, 4 fois second jamais premier ! Le congre est un prédateur de toutes sortes d’espèces et même de cadavre. Il y a de belles photos de congres avalant sar et vieille dans le Doris. Mon père a ramené au bord de la plage un cadavre humain auquel il manquait la tête, il est sorti de par le cou un congre et des crabes verts….Bon appétit ! Noms latin : conger-conger Autres noms communs français : Anguille de mer, fielas, serpent Noms communs internationaux Conger eel (GB), Gemeiner Meeral (D), Congrio (E), Congro (P), Grongo (I)
  3. Si tu veux être tranquille et ne pas avoir d'ennuis, tu prends yamaha, mais c'est pas le même tarif, beaucoup plus cher
  4. Amusant, j'ai un ami qui vient juste de me passer la vidéo pour réaliser une épissure sur de la tresse dyneema. C'est bien plus solide en effet Sur du gainé, tu peux aussi sleever
  5. normalement si
  6. Tu vas ressembler "au vieil homme et la mer" Je me doute de la difficulté du gros poisson, c'est déjà ardu de monter à bord du bateau un poisson de 30kg sans une gaffe
  7. dom85

    Fabrication de palmes carbone

    Zorste c'est son job si j'ai bien compris, donc c'est résine usuelle du boulot, machine à vide du boulot et chutes de carbone du boulot. S'il se plante, c'est pas grave, il peut recommencer. Le plus chiant doit être de coller la voilure sur le chausson si il faut tout redéfaire
  8. T'es fier comme un bar tabac Sub au bras de cette morue
  9. Pour aller avec le lieu jaune: Les gadidés La famille des gadidés est bien fournie, en dehors du lieu noir, ce sont de bons poissons recherchés pour justement leur qualité culinaire La morue, plutôt rare depuis sa quasi extinction, elle revient doucement en Manche et Bretagne Nord. Le plus difficile c’est de la rencontrer, après il suffit d’appuyer sur la queue de détente de votre arbalète. Poisson de pleine eau sur fond de sable de préférence, ainsi que les laminaires. Les méditerranéens ont la mostelle, qui a l’inverse du lieu jaune ne se tient pour ainsi dire qu’à trou. Une fois repérée, elle est morte car elle ne bouge plus ou si peu. Si quelques spécialistes veulent intervenir, qu’ils ne se gênent pas pour faire bénéficier de leur expérience les jeunes qui fréquentent le forum. Le merlu n’est pas pour nous, hors de notre portée, dommage car il est vraiment excellent en darnes par exemple. Les marseillais l’appellent merlan, ce qui n’a strictement rien à voir en Atlantique, un autre Gadidé de fond également. Les autres variétés de gadidés genre aiglefin, merlan sont aussi fort peu rencontré par le chasseur car des poissons de sable et du large. Le gadidé à notre portée et surtout du débutant c’est le tacaud. Souvent méprisé par ce que fort mal traité. Croyez-moi un tacaud frais et frit avec un jus de citron, c’est du top niveau. La plupart du temps il a une sale gueule sur les étals, peu appétissant et même repoussant. Pourquoi ? Tout simplement par ce que ce petit gadidé doit être impérativement mangé au sortir de l’eau. Pêché à 16h, mangé à 20H. Le lendemain midi , il est déjà en voix de dégradation, sa chair devient transparente et flasque. Il faut d’abord le vider aussitôt capturé. On le trouve dans et devant les trous, les ragues, à la limite du sable/vase. Dans 4 à 25m de profondeur, très souvent en association avec le homard et les congres. Il y a souvent 100 à 200 individus sur ces spots, le plus dur c’est de sélectionner des poissons de plus de 200gr. Il affectionne aussi les épaves. Il n’a vraiment pas peur, même en vous y prenant mal, vous devriez arriver à en faire 3 ou 4. Comme tous les gadidés, sa chair est fragile et il se déchire facilement. Un ragueur de 50cm est largement suffisant pour le capturer et ne pas abimer sa flèche. C’est aussi un sauve brocouille de première. Je le trouve sympa ce petit poisson.
  10. Dans les tutos, tu le fais toi même le guide intégral. J'ai suivi les recommandations, ça prend une heure à faire et au moins il sera parfait.....si tu ne plante pas
  11. Les recettes les plus simples pour ce poisson se suffisent, tellement la chair est fine, on est bien d'accord. je file de la vieille au chien, jamais du lieu!!!! De belles ceintures Sub!
  12. Le lieu jaune Ce joli poisson d’Atlantique préfère les eaux fraiches, et donc on le rencontre plus gros et plus nombreux au fur et à mesure que l’on monte vers le nord. Petit il affectionne les laminaires, un peu plus grand, il se tient juste au dessus des laminaires en bandes. Un poil au dessus, dans les 25/30cm, il commence à se tenir en pleine eau en bancs de quelques dizaines d’individus et plus gros, lorsqu’il approche et dépasse le kilo ils sont en petits comités restreints voire solitaires pour les bien gros. Plus il grossit, plus il affectionne également le courant où il peut chasser ses proies, puisque c’est un prédateur au même titre que le bar. Il ne se met jamais à trou, mais adore tourner au dessus des épaves. Il commence à nous intéresser au dessus des trente cm car il atteint alors une maille suffisante pour être tiré, et….savouré, c’est ce qui cause sa perte. L’agachon est la technique typique du lieu jaune, vous n’en ferez jamais à trou , difficile à l’indienne puisqu'il se tient en pleine eau, et à la coulée il est assez craintif, sauf justement au dessus des épaves un peu profondes en feuille morte. Mais bien positionné à l'agachon, sans remuer ni faire de bruit intempestif, vous avez toutes les chances d’en tirer un, deux si vous êtes bon et plusieurs si vous vous y prenez parfaitement. Deux anecdotes à son sujet. La première lors d’une compétition à Douarnenez. Nous partons à la palme du bord pour rejoindre une roche assez éloignée, 1.5km environ. Mauvais palmeur je ralentis mon équipier et lorsque nous arrivons sur la zone, il y a déjà 4 planches avec 2 ou 3 vieilles déjà suspendues à l’accroche poissons de chacune. On réussi tout de même à en faire 2 justes valables, lorsque tout le monde quitte cette roche isolée où seuls des juvéniles trainent encore. Ayant basé notre stratégie de chasse sur cette roche, on insiste. J’essaye de descendre un peu plus bas pour agachonner vu que le fond est à 25m, je me contente d’une marche sur le tombant, sous les laminaires vers les 17m. Un gros banc de lieus vient me voir, la maille du poisson blanc est à 500gr, il ne faut tirer que les plus gros. Je finirais par en faire près d’une dizaine de valables, mon équipier ne pouvant agachonner à cette profondeur, puis la marée descendante et mes tirs répétés feront fuir ce gros banc de lieus jaunes. Quelques poissons glanés de droite et de gauche nous vaudront au final, la seconde marche du podium. Le premier gagnera avec deux vieilles et 21 dorades grises valables sur 22, prisent sur le sable à 21m de fond à l’agachon. Chapeau ! La seconde anecdote se situe à Saint Guénolé, endroit où se situe la roche du préfet. Juste devant, un sec affleure la surface et à marée haute, lorsque le houle ne sévit pas(c’est hyper dangereux, le famille du préfet y est passée) on peut agachonner sur le haut du sec, dans 1.50m d’eau. Je suis en position, bien accroché avec plus de dix mètres de visibilité lorsque je sens une présence sur ma gauche. Je ne bouge pas d’un mm, j’ai le bras légèrement tendu vers l’avant. Je vois arriver doucement mais alors très doucement, juste poussé par le courant, un superbe lieu jaune. J’attends patiemment qu’il passe devant mon fusil, instinctivement je sens qu’au moindre geste il va gicler et lui sent ma présence mais ne me voit pas . La flèche le prend derrière l’œil et tient bien. Il ne pouvait me voir, son œil droit atteint de kérato-conjonctivite le rendait borgne. Il faisait 5kg vidé. Il faut bien que la chance aide quelquefois le chasseur. De très gros 7/8kg trainent sur les pointes de Bretagne dans les courants violents. Ils ont réservés aux chasseurs expérimentés vu les conditions périlleuses de ses secteurs. Il faut un fusil bien maniable dans le courant et un long ardillon afin qu’il ne se déchire pas, sa chair et sa peau étant fragiles. C’est peut être le seul cas où je chasserais avec un double ardillon. Il se perd facilement si vous le tirez sous la ligne latérale car non seulement il est fragile mais se débat farouchement. Le 90 ou 100 me semble idéal pour ce poisson. Selon le fisbase, il pourrait atteindre 18kg ! Il doit y avoir bien longtemps que ces monstres ont disparu de la planète tel les morues de 80kg. Le record du monde enregistré est de 5.5kg, c’est tout de même bien faisable de le rétamer ce record. C’est un poisson excellent, mais qu’il faut le manger de suite, ne surtout pas le faire rassir au frigo. Frit doucement à la poêle et au beurre, on ne peut plus simple pour se régaler. Il faut gratter un peu les écailles avec un couteau et on le fait cuire avec la peau. Le lieu jaune est en voie de forte régression, surpêché, et bien chassé avec les quotas de bars qui poussent les CSM vers sa capture, ses effectifs diminuent sévèrement en France, il reste abondant chez nos soit disant amis grands bretons, bien plus respectueux de leur ressource. Les noms communs du Doris me semblent bizarres, en effet les noms de colin et merlu étant normalement réservé au lieu noir et à la merluche. Noms Autres noms communs français Colin, merlu, moruette, merluche blanche (Normandie, Picardie), léonek, lebourc'h, officier (Bretagne), ane petit (île d'Yeu), abadira (Pays Basque) Noms communs internationaux Pollack, lythe (GB), Abadejo (E), Lyur (R), Lubbe (DK), Merluzzo giallo (I), Witte koolvis (NL), Bacalhau (P), Bleka, lyrtorsk (S), Grazniak, rdzawiec (Pol) Synonymes du nom scientifique actuel Gadus pollachius Merlangus pollachius J’ai capturé un jour un lieu jaune, qui était noir, mais ce n’était pas un lieu noir, bien un jaune atteint peut être de mélanisme. La ligne latérale est en S pour le jaune et droite pour le noir. Le lieu noir, son proche cousin est nettement plus rare que le jaune en CSM, car il se tient au large en profondeur. Je n’ai eu l’occasion d’en faire qu’un seul d’à peine le kilo en pleine eau, seul isolé un peu au large de l’ile d’Yeu. Aucun intérêt pour ce poisson dont la chaire n’offre pas grande saveur, elle a juste l’avantage d’être la moins chère du marché. Il est souvent vendu surgelé, coupé en carré avec de la sciure dessus comme disait Coluche.
  13. Tu regardes dans les tutos de bricolage, il y a les longueurs pour le fusion1
  14. Les lignes de kite C'EST du dyneema Si tu relis bien le post, tu comprendras ce qu'est un bon dyneema, c'est expliqué Si tu ne veux pas te couper les doigts et tenir une belle pièce***** c'est avec du 2mm minimum, en dessous c'est trop fin, au moindre rush les gants et ta peau seront tranchés Si tu veux un dyneema rigide et la garantie qu'il ne s'emmêle pas, c'est du dyneema gainé et ensimé toujours en 2mm minimum, comme celui présenté de chez deep-blue il est gainé dyneema et non pas gainé polyester(comme beaucoup vendus dans le commerce), il est en SK78 gaine et fils intérieurs, il est ensimé et cousu(très important pour ne pas glisser sur la gaine), il lui manque juste un préétirement pour être au top comme le Riffe wishbone , mais il coute bien moins cher ***** par belle pièce j'entends des poissons au delà des 20kg Pour ce qui est de la résistance du fil, tu commets l'erreur la plus fréquente, il est marqué 250kg de résistance donc ça peut tenir un poisson de 250kg? C'est faux et archi faux, un poisson de 80kg développe suffisamment de puissance pour tracter un bateau de 2 tonnes et même un TDC de 50kg le fera. Un simple humain peut déjà soulever 474,5kg, record mondial actuel, alors imagine un poisson qui n'est qu'un seul muscle, la force qu'il peut développer, et bien ce sera la traction qu'il y aura sur le fil....
  15. Un kayac, c'est bien lorsqu'on est jeune et aussi, si on reste sur du poisson moyen, et aussi que le secteur le permet et aussi avec une météo agréable car la majorité ne s'appelle pas Chuck Norris et ne reviendra pas avec 15kn de vent de face d'un spot à quelques km Bref ça fait beaucoup de restrictions
  16. Les chinois achètent à prix d'or certaines vessies natatoires Otolithe est un autre nom: du maigre, il est dans la liste que j'ai mise, du doris, mais bon avec les noms vernaculaires, faut vraiment se méfier. Et comme je l'ai dit, des maigres il y en a sur tous les continents très proches parents du notre. Les ombrines ont des barbillons que n'ont pas les maigres.
  17. C'est un proche parent du viagra, euh non, du vrai gras
  18. Le maigre Avec lui, on entre dans le mythique voire le mystique, la quête du Graal de la cote atlantique. Il empêche de dormir bien des chasseurs. Son cantonnement réel est assez réduit, du pays basque jusqu’au Morbihan et principalement entre le 33 et le 44. Il est bien plus commun dans ces quartiers depuis 15/20 ans, avec de bonnes années et des récessions, les mauvaises. Selon le fishbase, il serait présent dans toute la méditerranée et de l’Angleterre jusqu’en Angola….Olivier en rencontre de grands bancs dans le sud espagnol et il est commun sur la cote marocaine jusqu’à la célèbre lagune de Dakhla. Ce poisson d’une grande beauté ressemble à un gros bar, mais alors un gros !D’ailleurs un de ses noms c’est aigle-bar. Les plus gros sortis en CSM sont dans les 55kg en France(Margejah et Clemundo du forum), le fishbase rapporte un poisson de 103 kg. Le record du monde en CMS enregistré est de 39.2kg, chaque année il s’en sort de plus gros sur nos cotes…..suffit de les enregistrer. Il est d’un bronze métallique avec de beaux points jaunes sur la ligne latérale lorsqu’il sort de l’eau. Sur le pont du bateau, pendant quelques minutes vous assisterez à un magnifique spectacle d’irisation métallique sur son corps, ensuite il perd de sa superbe et devient plus terne. Dans l’eau trouble où on le pourchasse, c’est parfois ces points jaunes qui le trahissent, on ne voit que cette ligne passer, à 1.50m devant la pointe. Il s’en prend de grandes quantités au chalut sur le sable, souvent d’immenses bancs de juvéniles de 1 à 2kg. Son prix est alors bradé en poissonnerie, alors que c’est excellent avec son petit gout de noisette mais méconnu du public. Une seule fois je suis tombé sur un grand banc de juvéniles de 4kg. Hélas pour vous, je ne vais pas vous révéler les trucs pour le prendre, mais tout de même vous dévoiler ce qu’il ne faut pas faire, juste je vous donnerez quelques bases. Pourquoi ? D’abord par ce que c’est un poisson qui se mérite. Il n’est pas si courant et les coins de ses rencontres seraient vite surpeuplés de chasseurs. J’ai connu un chasseur breton qui faisait ses 500km pour venir les bons WE de météo favorable et passait des heures au même endroit à attendre son passage, il arrivait à en faire un à deux par an avec un seul post mais beaucoup de persévérance. L’arme est importante surtout sa préparation est primordiale si vous ne voulez pas perdre vos premiers comme moi, mais à mon époque, personne pour vous dire ce qu’il ne fallait pas faire et aussi flèches et fils n’étaient pas de bonnes factures. Vous n’aurez aucune excuse si vous en perdez un de nos jours!!! Comme c’est souvent dans l’eau sale que vous le rencontrerez, pas besoin de 36 sandows, d’invert de la mort qui tue. Tous ceux que j’ai sorti c’était au 75, sandow de 20mm et flèche de 6.5mm à ergots(encoches transformées en ergots par soudures). De nos jours je prendrais un roller en 80cm qui reste maniable mais suffisamment puissant pour traverser les pièces de 50kg avec une flèche de 7mm ou 6.75mm à ergots bien sur sinon casse à l’encoche. Genre de fusil de chez josgun. Avec un moulinet de 30m, c’est largement assez, toujours pour les gros spécimens et surtout un dyneema de 2mm de bonne facture, type RA ou Riffe. J’en ai perdu deux par rupture du fil, nylon tressé à l’époque, les kevlars n’existaient pas encore dans le commerce et le dyneema encore moins. Ainsi paré, flèche à ergot plus dyneema plus bonne puissance sur petit fusil, yapluka ! Comme déjà dit, la très grande majorité des rencontres se fera dans une visibilité réduite, mais il peut arriver que le maigre vienne dans de l’eau très claire, toujours sur les mêmes secteurs, leurs posts étant toujours les mêmes, d’une année ou décennie sur l’autre, passages immuables. Il vient facilement, juste un bon agachon. La rencontre à l’indienne est source de fuite, il a horreur d’être surpris. J’ai tout de même réussi à en faire un à l’indienne, un jour sous un surplomb, on s’est croisé, lui entre moi et la paroi, il n’a pas paniqué(coup de chance pour moi) et je l’ai tiré en tournant mon fusil à deux mains, presque passé. Parfois à la descente, vous arrivez dans le banc sans les voir, mais alors vous entendez les coups de queue, fuite du troupeau .Dans ce cas, il peut revenir à l’agachon ….ou pas ! J’ai même réussi à en faire poser un sur le sable(avec de l’eau bien claire) dans une faille, de peur, il n’a plus bougé et attendu la flèche fatidique, mais ça relève plutôt des exceptions. A 95% du temps, vous le ferez à l’agachon, il viendra frôler votre flèche, vous avez le temps de bien le sécher net et de le remonter dans la foulée, si ce n’est pas le cas c’est par ce que votre fusil n’est pas adapté, trop grand et donc pas assez maniable. Je n’ai jamais réussi à en faire deux dans le même troupeau, un ami y est parvenu, comme quoi, rien d’impossible. Une fois tiré, s’il est blessé, il va grogner, bruit sonore de vessie natatoire, surement pour alerter ses congénères. C’est puissant, un vrai tracteur, mais jusqu’à 20kg vous le remonterez même sans moulinet, ce qui fut mon cas à pas mal de reprises, tous sortis sans moulinet, un seul de perdu qui m’a arraché le fusil des mains, pas réellement vu, juste une ombre, donc je ne peux dire sa taille. C’est d’ailleurs l’un des très rares fusils que j’ai perdu en 50 ans de chasse sous marine. Donc, vu que de très gros maigres viennent maintenant assez régulièrement, je recommande sérieusement le moulinet, ceux-ci ayant bien évolué, prenez en un qui ne fasse jamais de perruques et dont le frein ne se serre ni se desserre tout seul. J’ai même réussi à en capturer un (argyromus japonicus) à Madagascar, la seule et unique différence ce sont les points de la ligne latérale qui sont violets au lieu d’être jaunes. C’est le seul vu à ce jour sur l’ile rouge. Il en existe de toutes sortes sur tous les continents sauf peut être l’antarctique, il est très souvent appelé courbine ou corvina . LE Japonicus à gauche et l'européen à droite Le maigre se nourri de poissons qu’il pourchasse et surement de calamars et seiches comme tous les carnivores. Il affectionnerait le mulet. Pourtant ce n’est pas un nerveux, moins que le bar. Il ne se loge jamais à trou. Il peut monter en pleine eau, une fois sur un spot à bars et sars dans un courant assez fort, j’en ai croisé un dans ma descente en pleine eau, ce fut fatal pour lui, mais cela aussi relève de l’exceptionnel, la rencontre en pleine eau. Sur le plateau du four, plusieurs fois des bancs de très gros ont été croisés en pleine eau, donc peut être à certains endroits fort spécifiques, mais la généralité des rencontres se fera au fond. Il y a même une jolie vidéo par des bouteilleux avec une eau particulièrement claire. Ce poisson a toujours soulevé des passions, Cuvier lui a consacré 25 pages dans son histoire naturelle. Question gout c’est excellent, même les gros jusque trente kilo, au dessus je n’ai pas gouté. Il grossi extrêmement vite, et peut atteindre 1kg dès la première année. D’ailleurs il est élevé un peu partout sur la planète. Pensez à prélever les otolithes situés à la base du crane, ça restera un joli souvenir, certains ont été taillés en camées ou pendentifs, madame appréciera mieux vos sorties longues de chasse sous marine par la suite. Noms Autres noms communs français Grogneur, poisson tambour, sciène, poisson royal, aigle, nègre, haut-bar, faux bar (Manche) ; courbine, maigreaux, maigrot, maigras, tchouse, antesa, mérua (Atlantique) ; peis rei, daines, figoun, lombrino, roujeto, figon (Méditerranée) Noms communs internationaux Meagre, croaker, drum, giant seabass, shadefish, sea-sheep (GB), Bocca d’oro, corbo, laccia, figo (I), Perca regia, coroma, corvina, corbo, reix, escurvall (E), Adlerfisch, Umberfisch (D), Ombervis (NL), Corvina, borregata (P), Kotkakala (FI), Baulfiskur (IS), Hausgös (SV), Grb, sjenka (croate), Amja (albanais), Gurbell mar (maltais), Mayáticos aetós, skieina, lithocefalos (grec), Sariagiz, granyoz (turc), Garab (libanais), Coot, lout (égyptien), Salamun (tunisien), Mosa kahla (marocain), Bëer (wolof), Sekhebi (Mauritanie)
  19. A ce propos, j'ai oublié de préciser: avez vous remarqué que si dans une pierre vous voyez une vielle, il n'y a jamais de bars? C'est le constat que j'ai fait au fil des années
  20. Mon pauvre, réduit à apprécier la vieille. Bon tu n'es pas le seul un autre chasseur atteint d’agueusie (avant le covid d'ailleurs) les mange volontiers, Eric pour ne pas le citer. Tous les gouts sont dans la nature Je vous laisse sans aucun scrupule ma part 😁
  21. Ce coup ci c'est noté dans mes recettes Merci
  22. Connais pas le gravlax, tu peux donner une recette complète?
  23. Elle m'a plu aussi 😁
  24. Et un seul flap, il va méchamment pencher le bateau Si c'est le cas, on le coupera et remontera, opération qui semblerait longue et onéreuse en France, mais dans ce cas ce qui deviendrait compliqué c'est l'évacuation des eaux du pont. Mais je suis assez confiant
×
×
  • Créer...