Le voleur a des relations personnelles dans tous les milieux, excepté peut-être chez les curés, les assistantes sociales et ceux qui ont fonction de réformer les mœurs , mais plutôt dans le monde des affaires. Le voleur a des rapports semi-légitimes avec les avocats, les receleurs, les conseillers, les prêteurs et les hommes politiques. Tous ces gens-là, qui se font de l’argent sur le dos du voleur, sont considérés comme faisant partie du monde honnête. A ces mêmes gens il demande parfois des services assez équivoques, par exemple une attestation de travail pour certifier qu’il est employé chez eux.
A part les professions mentionnées ci-dessus, le voleur a tendance à soupçonner toutes les autres catégories de gens honnêtes. Il croit que tous ceux qui ne sont pas avec lui sont contre lui. Tout individu que le voleur ne connaît pas personnellement est un danger possible, donc à écarter. C’est pourquoi le voleur préfère de beaucoup trouver des amis dans son monde à lui, en marge de la société. Il ne recherche pas les contacts, excepté sur le plan professionnel.
Il ne faut pas croire que la profession de voleur ( politicien ?)consiste en une série d’actions isolées accomplies avec habileté. C’est une vie de groupe en même temps qu’une institution sociale qui possède sa technique, son code, ses statuts, ses traditions et son organisation.