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sylveree

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Tout ce qui a été posté par sylveree

  1. Et celle là, c'est ma préférée, je l'entends en permanence, j'en avais déjà parlé au sujet de la réserve marine et de l'autorisation d'y pêcher à nouveau, le but est juste de pouvoir pallier au désert de poisson près de la côte, où soit disant pullule le requin bouledogue : écoutez bien entre 0:09 et 0:18 ! "Avant le thon on allait le pêcher sur le sec, maintenant sur le sec, y a plus rien, on peut plus pêcher sur le sec, y a trop de requins, le requin il mange tous nos thons sur le sec " Bah merde, y a plus rien ou les requins mangent tout ce qu'il y a ?
  2. 1) L'interview de Chaussalet est totalement dévoyée et surréaliste et 2) toi Benoît, ce que tu affirmes depuis le début (à raison) n'a malheureusement plus rien à voir avec la situation actuelle car tu n'as jamais parlé des spots sécurisés, tu parles des spots en général, ce n'est plus la même chose. Je m'explique : je mets une petite vidéo qui infirme certains points Chaussalet dit qu'il est au bord, planche sous le bras (donc niveau d'eau au genou à peu près...) histoire de parfaire l'image du requin sauteur qui n'hésite plus à venir au bord, le témoin et ami lui dit qu'il rentre "à la nage" [...] dès qu'il avait pied, je l'ai récupéré". Des chasseurs étaient aussi dans l'eau non loin du lieu de l'accident. Chaussalet explique qu'il était au Port car les spots sécurisés croulent sous les surfeurs, pas moyen d'y prendre une vague. Petite question : le même jour où il était au Port, le spot de St Leu, celui d'Etang Salé, celui de 3 bassins étaient totalement vides et offraient de très jolies conditions de surf. Quitte à aller sur un spot interdit, pourquoi aller surfer un spot moyen alors que les super spots sont vides? (j'entends par vide AUCUN surfeur, je passe devant St Leu tous les jours, le matin et l'après midi, il est VIDE). Je maintiens : au Port il n'y a pas grand monde pour te verbaliser, ça, il n'en parle pas. La clarté de l'eau au Port j'en parle même pas, c'est une bonne petite blague : j'y ai été deux fois accompagnant des habitués du spot, ils m'ont demandé d'aller vers 10-12 mètres pour voir si c'était "clair" sous entendu en dessous. Les deux sessions se sont déroulées avec une eau pourrie en surface et claire en bas (visi de 15 mètres à l'horizontal, ce qui, pour ici, est selon moi une visi juste déplorable). J'ai personnellement lourdement insisté ce jour là pour bouger ailleurs, baie de St Paul où on a trouvé une eau cristalline. Je l'ai dit j'ai vu de mes yeux un banc de bébés bouledogues chasser des orphies lors de ma dernière sortie dans le port du Port (désolé pour la redondance). Chaussalet prône la pêche au requin, elle ne cesse d'exister, le problème c'est qu'elle ne résout rien. La gestion à Bali, parlons-en : http://www.surfsession.com/2010/11/18/attaque-de-requin-a-bali/ http://www.lagazettedebali.info/journal/articles/faune/jerome-delafosse-les-requins-pourraient-devenir-une-rente-du-tourisme.html Pour conclure et dénoncer le paradoxe du bon surfeur moyen : la région a (enfin...) réagi en sécurisant des spots (Roches Noires, Boucan, petit bout à Etang Salé), ces spots sont accessibles, ils sont cependant très loin d'être surpeuplés (c'est pas le St Leu des années 90 !). Les mêmes qui demandaient à corps et à cri qu'on sécurise les spots n'y vont pas, préfèrent des spots dangereux non sécurisés où ils sont seuls (ça permet de prendre TOUTES les vagues !...) et lorsqu'ils se font mordre, prônent la pêche industrielle et destructrice du requin pour éliminer TOUT risque lié à leur pratique. Paradoxe quand tu nous tiens...
  3. Je suis à 63% d'humidité dans l'air aujourd'hui chez moi, j'essaierai de résiner demain ou ce we. Si je te suis, il faudrait un test sous presse pour voir la compatibilité avec l'immersion profonde?
  4. je n'en ai vu que deux fois moi, ils longeaient quasiment le fond, hyper calmes, par contre gabarit impressionnant, sensation de puissance, tout en muscle ; dans le bleu, ça donne quoi? Quel genre de comportement? T'avais fléché un poisson avant ou simple visite d'inspection ? T'étais seul dans l'eau?
  5. Je n'ai pas les caractéristiques physiques de la mousse, j'espère que les deux couches de résine + deux couches de m. de verre la protégeront en cas d'immersion profonde. Niveau flottabilité, je ferai des essais en piscine en mettant dessus de disques de 20 kilos, j'aurai une vague idée, rien de très scientifique ^_^ Pour l'utilisation finale, je vous solliciterai sans doute pour des conseils (Bungee seul ou couplé à une floatline? système d'attache de la sangle à la bouée, etc.) A +
  6. Slt Arnaud, Je n'ai pas conçu cette planche dans l'optique des thons à dents de chien spécifiquement à vrai dire, je l'ai imaginée après une rencontre avec un très gros thon jaune ici à La Réunion, que je n'ai pas pu tirer puisque derrière mon fusil, je n'avais mis qu'une bouée Rob Allen 35 litres, habitué que j'étais à croiser surtout des petits thons banane et daurades. J'ai hésité, hésité mais me suis abstenu. La planche me servira, je l'espère, pour ne pas avoir de limite de taille et de poids face aux éventuels gros poissons que je croiserai (thons, marlins pourquoi pas?). J'ai été obligé de la stratifier car la mousse d'origine -si elle présentait une belle densité-, n'en demeurait pas moins fragile au contact d'objet tranchants ou pointus. La stratification n'empêche nullement l'immersion. Le trou dont tu parles n'est pas au milieu de la planche et il n'est pas du tout vertical, il est incliné fortement et part sous la planche vers l'avant, ce qui devrait lui permettre de plonger verticalement en biais vers l'avant, en cas de gros rush. J'ai mis un taquet coinceur comme sur la planche que tu as mises en photo. Je n'ai pas ton expérience sur les gros thons jaunes, j'espère, si j'en croise un joli, le tirer suffisamment bien pour qu'il ne se déchire pas...Pour l'instant, ceux que j'ai vus dernièrement étaient plutôt solitaires, tranquilles, venant picorer le joli broumé que je leur avais préparé. Un beau tir était envisageable. Je posterai d'autres photos une fois la planche finie (j'attends pour la deuxième partie car le temps est humide et la résine n'aime pas l'humidité...) A+ Sylvère
  7. On est bien d'accord, l'idée de surfer là...peut être pour braver l'interdiction de manière moins voyante ? En tout cas, si t'as envie de te faire une petite session surf St Leusienne bien peinard, la vague pour toi tout seul, c'est le bon moment ! Je t'héberge gratos cela va sans dire... A +
  8. Benoît tu t'égares, tu as quitté l'île il y a longtemps, ce temps est désormais bien révolu, tu peux aller surfer peinard où bon te semble sans te faire emmerder, même à St Leu t'as qu'à voir. Y a plus personne à l'eau, sauf de temps à autre un kéké qui fait son malin. Franchement, Le Port hier.....Ma dernière sortie chasse ici, je l'ai faite au Port, l'eau était pourrie, on a vite été se réfugier baie de St Paul car on sentait le bouledogue arriver...lorsqu'on est sortis, on a rincé le bateau, dans le Port, à 5 mètres de nous, on a assisté à une chasse de bébés bouledogues qui chopaient des orphies. L'endroit est effectivement parfait pour eux. Côté météo, il flotte partout depuis deux jours, il y a du vent, un petit train de Houle qui est rentré, la mer est pourrie, bref le mec a encore tout bon.
  9. a le poisson à n'en pas douter !
  10. Salut Arnaud, Intéressant tout ça car je suis exactement au même point d'avancement que toi, par contre avec moins de moyens...petit récit : 1) je suis allé chez un shaper surfeur pour lui acheter un pain de mousse avec la plus grosse densité possible, je connais le mec, on discute, je lui explique les contraintes, il me dit que la société en face fabrique des panneaux d'étanchéité avec de la mousse polyuréthane beaucoup plus dense que la sienne et qu'il y a des chutes dans la cour à ne plus savoir qu'en faire, qu'ils jettent ces chutes. 2) j'enjambe le portail, je fais mon choix, je trouve un panneau parfait au niveau de la taille genre 1m60 sur 1 m de large. Le shaper m'aide à découper avec une longue scie les deux plaques alu collées de part et d'autre du pain de mousse. Le shaper me vend un vieux bidon de 5 litres de résine + durcisseur, le tout pour un prix défiant toute concurrence (20 euros) car il n'utilise plus ce type de résine. 3) j'achète du mat de verre chez PSI au Port. 4) je shape moi même la planche en commençant par une découpe au couteau de cuisine japonais Kasumi masterchef aiguisé à mort, je ponce ensuite à la ponceuse et je finis manuellement au papier de verre. 5) je fais un trou traversant en biais, je chauffe un tube en PVC pour l'insérer dans le trou qui sera destiné à recevoir la corde ou bungee. 5) je découpe deux plaques en komasel, une plane destinée au dessus de la planche, une autre qui épouse le galbe de la face du dessous que je réussis à contraindre au chalumeau. 6) je prépare quatre tiges inox + boulons destinés à maintenir les deux plaques de komacel de part et d'autre du pain de mousse. 7) j'achète un taquet coinceur, un pontet inox destiné à bloquer par noeud le bungee, un pontet carré qui servira à bloquer la sangle, elle même reliée au noeud. Les trois éléments sont vissés directement sur le komacel. 8) je retire certains éléments, je commence à résiner la face du haut plane. Je ponce une fois séché. Ma fille de huit ans grande artiste me propose de peindre la planche, je lui laisse une liberté totale, je lui juste que la contrainte est qu'on puisse voir de loin la planche, je lui laisse différentes bombes, des pinceaux, un masque évidemment. Une heure après, elle m'appelle, je peux admirer l'oeuvre la tuna board "disco" et un magnifique dessin sur la face du bas qui attirer Reste à résiner face du bas, poncer peindre...
  11. sylveree

    Trip Panama

    Salut Wood, merci pour ce récit qui confirme une fois de plus que quand on s'attaque à du très gros, le matos doit être à la hauteur. Si je comprends bien, tu es encore là-bas et tu postes au fur et à mesure de ton aventure? A+
  12. Ceci dit, ça colle bien aussi lol
  13. Pour revenir au potache et dans le plus léger, je dirais : "Allons messieurs, quelqu'un pourrait venir, on pourrait se méprendre, et on jaserait. Nous venons déjà de frôler l'incident..." Le CR n'avait pas vocation à provoquer de telles "empoignes". Personnellement, j'aime les débats d'idées sans agressivité, juste avec les mots et les idées comme armes, ils me font évoluer dans ma façon de concevoir et d'appréhender les choses, mais aussi souvent clairement dans ma pratique. Quand j'étais gamin, rien ne m'excitait plus que d'aller braconner une truite dans un étang privé, aujourd'hui, je ne vais jamais en zone de réserve, c'est un gros effort de ma part !!! ...par contre je tente les DCP régulièrement, preuve que j'ai évolué ^_^ Les remarques de Ben, qui ne se les ai jamais faites intérieurement ou au décours d'une conversation? Le monde évolue (pas forcément positivement), la question des ressources devient cruciale, on ne peut pas la balayer comme ça en disant qu'à notre niveau, on n'y est pour rien, que l'éthique ça nous casse les couilles. Evidemment, tout est question d'échelle mais il ne faut pas non plus forcément un palangrier ou un chalut pour "peler" une zone pour reprendre l'expression de Kombapnéa. Je suis bien placé à la Run pour constater des zones totalement désertiques en mérou et autres poissons de roches, pas plus loin qu'en bas de chez moi, là où en 1995, lors de mes premières vacances à la Run, je voyais beaucoup plus de vie. Pas de gros bateaux à cet endroit, juste des mini barques et des chasseurs, de plus en plus et plus l'endroit est accessible à la palme (zone 10-15 mètres), plus l'endroit est "pelé". Actuellement, il faut aller à 25 mètres mini ici pour voir des jolis mérous, des plats ailes jaunes, des capitaines, etc. Les bouteilleux voient de gros spécimens à -40 sur des zones ouvertes à la pêche, la chasse semble donc forcément impacter sur ces espèces, dire le contraire me paraît compliqué... Après, on est tous bourrés de contradictions, moi le premier, je me donne bonne conscience en pensant que je fais moins de mal en me concentrant sur du pélagique que sur du benthique... Personnellement, ce site me plaît bien pour ce que j'y apprends (le CR m'aura par exemple permis d'en savoir un peu plus sur le banc du Castor), j'y viens essentiellement pour ça, je lis beaucoup de choses, je ratisse large, cela va des techniques et du matos pour la fabrication de fusils bois (moi qui ne maîtrise pas tout ça, je suis admiratif de ce que les mecs arrivent à faire...), les colles utilisées pour certains matériaux, j'attends un retour sur une caméra Sony, etc. etc. J'attends de ce forum des retours d'expériences et de gens plus expérimentés que moi (que je remercie au passage), pas de la théorie, jusqu'à ce que je devienne à mon tour le mec le plus aguerri du forum (j'ai planifié 2055 comme date butoir, je pense y arriver, à la condition que Voyageur ne nous fasse pas un syndrome dit de "Calment"). En retour de ce que j'y trouve, j'essaie d'apporter un peu, c'est la moindre des choses (d'où l'idée du CR, quelques photos lorsque je fais une prise correcte qui fera peut être un peu rêver le havrais qui se caille les couilles au cap de la Hague tous les samedis avec sa 7mm, mais qui est loin de se douter qu'il est bien meilleur apnéiste que moi, malgré mon gros poisson que j'ai fait dans 6 mètres d'eau avec une visi de 35 mètres par 29°). J'accepte le débat d'idées sans problème, j'ai déjà débattu sur les DCP en argumentant calmement, je pense qu'on n'a pas grand chose à gagner à rester dans ses certitudes. Le jeu de "l'avoir raison" contre l'autre à tout prix ne fait pas avancer le schmilblick... Je ne connais pas personnellement Ben, je le trouve plutôt modéré, humble, il questionne des sujets qui font sens pour moi. Cela ne veut pas dire que je ne serai pas son contradicteur dans le débat. Bref, un peu de bonne humeur et d'enthousiasme à l'idée d'atomiser l'autre (avec les idées...)
  14. Hélas non, je ne connais rien de précis là-dessus. Il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce que la TV raconte, lol. Je précise : effectivement « j’ai été fasciné par les récits de chasse » des acteurs principaux du film d’Eric, mais je ne les connais pas personnellement, ou très peu, et je n’ai même jamais chassé avec eux ! Je ne pourrai donc pas décemment parler de leur pratique concernant le traitement de leurs prises, et je ne m’avancerai en rien dans quelques supputations que ce soit… Néanmoins, la rumeur courre à Mayotte que les plaisanciers partant loin pour chasser reviennent généralement avec des quantités largement supérieures à la capacité de stockage de leur frigo, voire même de leur congélo. Donc quid de la marchandise ? Est-ce tabou d’en parler ? C’est fort probable. Pourtant, ça pourrait expliquer un certain déséquilibre dans l'économie locale (restos et compagnie...) ainsi que la désertification de spots, tout simplement par ignorance ou indifférence affirmée. Délicat pour moi de parler d'un sujet qui ne me concerne pas personnellement. Je sais au sujet de mes acolytes qu'ils ont une "étique" qui me convient bien et qui n'est pas en contradiction avec mon approche de la chasse. Le doc m'a clairement demandé de ne pas tirer trop de mérous, il n'est pas du tout là pour fracasser tout ce qui bouge, mais pour faire de jolis poissons, ce qu'il fait systématiquement, je crois ne l'avoir quasiment jamais vu blesser un poisson, il est d'une précision incroyable. Ced m'a envoyé plusieurs fois des photos et des récits où il aurait pu faire ce que tu décris (remplir des glacières ras la gueule), au lieu de cela, lorsqu'il est tombé sur une frayère de TDC l'an passé par exemple, il s'est raisonnablement arrêté assez vite, après quelques belles prises, en précisant "j'aurais pu en faire 1 tonne, ils étaient là, ne bougeaient pas", il y a quelques mois, à La Zélée, même topo, frayère de gros spécimens, ils ont tapé quelques (3) gros thons, ont finalement arrêté, alors qu'ils auraient pu "massacrer". Quant à leurs incursions annuelles à La Zélée qui varient de 1 à 3 par an (les années exceptionnelles et je fais souvent partie d'au moins une ou deux d'entre elles), j'ai du mal à les mettre en parallèle avec la désertification des spots dont tu parles. Ils partent donc loin juste pour vivre et éventuellement chasser l'exceptionnel, par pour une autre raison. Le déséquilibre dans l'économie locale, je ne suis pas assez mahorais pour comprendre de quoi tu parles. Moi, en tant que touriste réunionnais venant d'un DOM où les lois sont strictes en matière de pêche et de chasse, j'hallucine sur bien des choses à Mayotte (état de non droit, gestion des clandestins, accès aux soins, système de santé, gestion des déchets...), pas forcément sur la pêche ou la chasse qui me semble assez bien réglementée. Je trouve que les douanes, affaires maritimes, police maritime sont très présentes, je vois mal s'amuser le Doc ou Ced à déséquilibrer l'économie locale en prenant des risques à la con pour pas grand chose. J'imagine que certains vendent un peu pour payer un peu l'essence, un peu à l'image de Mayotte, de son folklore, de là à parler d'une économie parallèle, tout est question d'échelle et je crois qu'on est franchement dans le déséquilibre. Par contre, je vois dans mes acolytes de vrais acteurs de l'économie locale de par le fait qu'ils sont à Mayotte depuis très, très longtemps, qu'ils sont -de fait- de gros consommateurs de tout (bouffe, resto, fringues, accastillage, bricolage, agence de voyage, essence...), qu'ils emploient des gens, toutes sortes de gens , qu'ils connaissent énormément de personnes, qu'ils sont souvent très respectueux de ces personnes (le Doc m'impressionne à ce sujet, moi qui perdrait certainement patience face à certains comportements) et qu'ils sont à leur tour appréciés et respectés. Freetax parle de donner du poisson, là effectivement, je peux personnellement culpabiliser un peu, car ici, à la Run, c'est ce que je fais la plupart du temps, je n'ai jamais vendu un gramme de poisson. Je donne pour faire plaisir à des gens qui à leur tour, me rende bien des services. Je chasse même à la demande parfois des poissons que je ne prélèverais pas pour moi. On sort donc de la marchandise de son circuit habituel lié à l'économie. A Mayotte, même topo, la jolie carangue ou le petit requin demandé par le barquero, le perroquet, le TDC pour le mécano qui nous prêté la pompe, l'aprion pour la bouéni qui a gardé les enfants, cela se fait. Pour reparler marlin, puisque Freetax taquine là-dessus, je me souviens de Ced, venant de tirer sur celui de 198 kilos à la Run, en 2006, passé l'euphorie de la prise exceptionnelle, bien emmerdé avec ses 200 kilos de barbaque sur le port de St Pierre, allant acheter le couteau Bargouin et la scie pour réussir à le débiter. Ils étaient 5 sur le bateau, il leur a fallu 4 heures pour réussir à donner à tous les amis, connaissances diverses, le poisson sous forme de darnes géantes, avant qu'il ne cuise au soleil, comme il était en train de commencer à le faire. Un ami proche me disait récemment, quand j’irai à la Zélée, je taperai tout ce que je peux (de taille décente). Suite à quoi je lui dit ok… et dans quel but ? Une fois telle ou telle glacière remplie, une fois notre adrénaline assouvie (l’est-elle jamais assez ?), pourquoi taper jusqu’à ne plus pouvoir fermer le clapet isotherme ? C’est en ça que je m’interrogeais... Car si chasser me semble être le moyen le plus respectueux pour l’environnement afin de se nourrir en poisson, chasser et revendre le surplus fait alors basculer cette état de fait vers bien d’autres contradictions. Bon, là, chacun voyage comme disait Coluche. Par ailleurs, peut-être une information supplémentaire, lorsque j’étais à la Zélée au début du mois, le deuxième jour, nous avons eu un excellent courant rentrant, et beaucoup de vie benthique… mais pas de pélagique. Peut être étaient-ils là, dissimulés derrière les innombrables particules en suspension qui rendaient la visi infecte, réfrénant l'effet du baron. C'est rassurant, je m'interroge sur le fait que certains zones précises de La Zélée auraient pu être plus pêchées que d'autres dans ce cas, car nos zones prospectées étaient quasi vides... Enfin, un mois plus tôt, donc avril, un ami est parti à la Zélée sur la journée : il a prélevé (ça fait scientifique :) ) 2 gros spécimen TDC (50kg) et en a vu en pagaille à chaque dérive de tailles équivalentes sur les quelques heures passées à l’eau. Donc conditions extraordinaires, qui rentrent en contradiction avec nos frustrations communes tentant de décrire un spot qui s’appauvri…. :( J'avais posé la question de la spécificité du TDC, des frayères suite à l'épisode vécu par Ced ; est-ce un poisson qui migre un peu? qui bouge pour l'accouplement? Je ne me base en tout cas pas que sur lui pour parler de la désertification, plutôt des poissons réellement inféodés à des formations coralliennes (mérous, ludjans, vivaneaux, etc.) J'espère qu'on se rencontrera un jour Sylveree :) en tous cas je t'enverrai ma première photo de marlin en exclus, c'est sûr... inchallah' Merci, mais tu m'impressionneras plus ou attisera plus ma convoitise si tu m'envois une photo de thon jaune ou d'un énorme TDC, là je baverais d'envie. J'espère t'envoyer ma photo avant, on peut rêver ! Le marlin ne me fait pas rêver (notamment gustativement), cela ne veut pas dire que je ne tirerais pas sur un tel poisson si je le rencontre à nouveau, équipé comme il faut (à ce sujet je posterai bientôt...) Sylvère
  15. Salut Ben, Je vais te répondre à titre personnel puisque mon avis n'engage que moi. A la Réunion, je suis un chasseur de moins en moins attiré par la pêche près de la côte, de plus en plus par le bleu, même si, comme je l'ai déjà expliqué, elle est bien compliquée sans se mettre hors la loi...Bref, ma pression personnelle en tant que pêcheur de poissons benthiques est de plus en plus petite, je choisis désormais volontairement l'option bredouille plutôt que de taper des petits capucins, des beaux clairs, etc que souvent je ne consomme pas mais que je donne à mes amis créoles qui en raffolent. Bien souvent, mes binômes hallucinent lorsque je me mets volontairement avec un fusil 3 ou 4 sandows à l'eau, que ce fusil est relié à une floatline et bouée au bord, près de la côte, au cas où...le cas vient rarement malheureusement, mais je persévère!!! Je cherche l'exceptionnel, l'adrénaline, l'inhabituel. Par ailleurs, ma pratique de la chasse est indissociable de la cuisine, deuxième grande passion. Lorsque je tire sur un poisson, je le fais donc souvent dans une optique culinaire, tout bêtement. De ce point de vue et compte tenu que j'adore le cru ou mariné (tartare, carpaccio, sushis, sashimis, makis), le Thon dent de chien est mon kiffe absolu ; le thon banane, la daurade coryphène viennent en bons deuxièmes ex aequo, le prodigalson me plaît bien aussi, le thon jaune également. J'aime aussi lever des filets sur des gros poissons, je trouve ça moins chiant que d'écailler des mini trucs pendant des plombes. Je suis équipé en conséquence, j'ai des couteaux super méga top, une machine à faire le vide pour congeler des filets sans l'effet paillette du congélo, etc. Lorsque je vais à Mayotte, mon but est de pratiquer la chasse dans le bleu, de faire les rencontres que je ne fais souvent pas à La Run : gros pélagiques, gros thazars et évidemment mon kiffe, les très gros thons dents de chien. J'ai eu quelques très jolis souvenirs avec ce dernier poisson, dont mon plus marquant un tir sur un TDC d'au moins 50 kgs qui a tout coulé et qui s'est décroché (j'en ai déjà parlé sur le site). J'en ai déjà ramené jusqu'à des poids de plus de 35 kilos, ce poisson est tout simplement époustouflant et requiert une technique (contre obligatoire en surface, tir précis...) qui me passionne. Je créé des leurres juste dans l'optique de ce poisson. Par ailleurs, la cuisine n'est jamais très loin dans ma tête. J'aurais pu te mettre en photo dans le CR les pots entiers de rillettes que j'ai fait avec deux gros poissons (Le Doc disait "Il est bon ton pâté" à ce sujet), les carpaccios dont on s'est goinfrés, les darnes cuites aller/retour vite fait à la plancha délicieux... Le séjour que je viens de passer à Mayotte m'a enchanté pour répondre à ta question, j'ai pratiqué du sport comme ma vie familiale ne me le permet pas à La Run, à raison de sessions de 4 à 8 heures dans l'eau, je suis revenu avec les mains qui pelaient tellement je me suis immergé. Je n'aurais fait aucun poisson, j'aurais été un homme comblé tout de même. Comme toi, j'apprécie les virées en mer loin de tout, entre potes, la beauté du soleil sur l'eau, l'impression incroyable de vivre un truc exceptionnel lorsque je jette un regard à 360 ° à l'horizon et que nulle part, je n'aperçois une quelconque terre. Le fait de chasser avec deux grands chasseurs, l'impression d'assurer de plus en plus avec eux, en apprenant d'eux, mais aussi parfois en leur apprenant aussi des choses me comble. Je déplore bien plus de n'avoir pas VU de poisson que FAIT du poisson, c'est la subtilité...Ne pas voir des mérous à gaver, des casse marmite, des gueules pavées de belle taille, d'aprions, de carangues bleus par bancs entiers m'inquiète lorsque je suis à 130 bornes de toute terre, sur un banc incroyablement beau, coloré. Je déplore une raréfaction du poisson dans l'eau, pas dans la glacière. On a certes vu quelques poissons variés, mais franchement pas beaucoup si on les met en balance avec les 15 heures passées dans l'eau...ces poissons ne sont pas ceux que je cherche à tirer à Mayotte, mais je les voyais en nombre au début de mes incursions au Geyser et à La Zélée en 2008 ou 2009. C'est ce que mon CR tentait de restituer. Après mon éclate personnelle, les délires entre potes sont plus privés mais rassure toi, ils existent bel et bien. Les commentaires de Benoît et moi au sujet du film d'Eric en attestent... Pour le reste, la vente du poisson en fonction du poids des monstres dans la glacière, c'est une autre histoire, qui n'appartient qu'à Mayotte...tu dois être bien placé pour la connaître eu égard aux personnes avec qui tu t'es initié. Le but n'est en tout cas certainement pas de faire du profit et heureusement d'ailleurs parce que clairement, ce n'est pas rentable !!! Comme les joueurs de golf ne le sont pas, ni les pêcheurs au gros.
  16. L'aléatoire se confirme alors. Ne peut on finalement en conclure que dans des coins exceptionnels, les règles importent moins que là où la surpêche se fait sentir?... Sache mon cher Benoît que je ne pleure jamais du bonheur des autres, que voir quelqu'un que je connais avec un très beau poisson me remplit de joie, contrairement à d'autres que cela fait nettement chier (je ne citerai pas de nom...). Pour tout dire, j'arrive pas à me mettre dans le "trip" de Ced et Doc qui consiste à mettre l'autre minable et à le traiter de contreur, par contre je me marre bien à les observer. Pour les photos, Ced m'a filé un jour son dossier complet Mayotte (2003-2011), il y a des photos de toi dedans, je dois donc les connaître les photos...Par contre je constate une chose indéniable : les photos de très grosses carangues, de Thazars, gros baras, gueules pavées ont dramatiquement diminué... Pour novembre, si je peux, j'irai...
  17. Juste un peu d'humour en effet, car tout comme toi, j'essaie de mettre les chances de mon côté en tenant compte de certains critères. J'avoue que je ne pousse tout de même pas le vice jusqu'à devenir un malade de courantologie en payant en pay per view certains logiciels de télédétection pour connaître les courants au poil du cul près, comme une de mes connaissances qui pratique la pêche, notamment celle aux thonidés. Mon expérience à La Run me montre juste qu'il existe beaucoup d'exceptions aux règles, j'aurais même tendance à dire que pour l'instant, au décours de mes sorties pêche au gros (entre 1995 et 2005), et des sessions chasse sous marine (2002 à maintenant), la règle qui prime le plus est celle de l'exception, c'est celle qui fait loi pour l'instant. La discussion que j'ai eue avec le Doc (au passage et pour éviter la Déification de Voyageur, il n'est rien d'autre qu'un homo sapiens Riffe erectus, qui lui-même a appris d'autres personnes, du Doc pour ne pas le nommer, sans doute aussi de Cédric, bref les deux personnes que j'accompagnais au cours de ce périple), avec un pêcheur réunionnais que je connais très bien et qui consacre sa vie à la mer depuis 50 ans en sortant environ 350 jours par an me conforte dans cette idée. Evidemment, les forts coefs de marée sont toujours meilleurs (je le considérais déjà en pêchant le bar dans ma Normandie natale), chasser courant rentrant est aussi une donnée quasi scientifique, lune montante, 3 jours avant la pleine lune aussi, etc. Mais en l'occurrence et pour revenir au sujet, la sortie Zélée a été programmée le mercredi et le jeudi pour des raisons beaucoup plus factuelles que tu ne peux l'imaginer (en gros, ça devait être pendant ma semaine de vacances, un jour où le doc n'était pas de garde et où Cédric pouvait se faire remplacer)... C'est drôle que tu parles du banc du castor, le doc me propose une session fin novembre sur un cata, je suis pas sûr de pouvoir...Il m'a dit que le nord du banc était très bon, as tu des tuyaux ??? J'y ai fait une incursion en 2005, je pense que j'étais avec un marin non chasseur qui ne nous a pas fait découvrir les meilleurs coins je pense. Je garde par contre un très bon souvenir et très poissonneux de l'exploration d'un des 4 frères ou j'ai chassé en solo de manière très fructueuse...et aussi du petit apéro pris à Tsarabanjina lorsqu'on pouvait encore y accoster.
  18. Par contre, avis aux chasseurs qui envisagent une sortie samedi 23 mai dans la zone de l'océan indien, très bonne nouvelle : Polaris de la constellation Petite Ourse n'étant située qu'à 42' du pôle Nord céleste, cette étoile d'après son positionnement actuel et compte tenu de l'activité solunaire, annonce la présence de nombreux thons banane entre 13h38 et 15h26. Seul petit bémol, cette étoile pourrait vous rendre lunatique.
  19. Devant le désastre de la Zélée, on a évidemment abordé le thème : ce qui en ressort c'est qu'il y a à peu près autant de théories que de chasseurs ou de pêcheurs. L'activité solunaire, les marées, la lune croissante, décroissante, à mon avis, on est loin d'avoir à faire à une science exacte, même s'il existe effectivement des tendances. D'autre part, pour rappel, lorsqu'on chasse du benthique inféodé à un milieu, qu'on le chasse à l'agachon, à trou, qu'il y ait de l'activité ou pas, soit il est là, soit il n'est pas là, l'activité solunaire...Autant pour le pélagique, le poisson peut être profond (thon jaune) ou pas, en surface lorsqu'il y a du vent (daurade) ou pas, là lorsque l'eau est à une certaine température ou non, autant pour le TDC, le mérou, la gueule pavée, il y en a ou il n'y en a pas. Par exemple Kombapnea, si je suis ta théorie, j'aurais du voir beaucoup plus de poissons à l'Iris le samedi 16 (joli coef à 96) que le dimanche 10 (coef 56), dans les faits, le même désert...J'ai fait mon plus beau poisson à la Run le 28 décembre 2014 avec un tout petit coef de merde à 62, etc., etc.
  20. Salut Ben, si j'avais su que c'était toi, je serais venu te faire un petit coucou. Connais tu PH? As tu vu cet espèce de gros objet flottant qui ressemblait à une barge flottante? Qu'avez vous pêché ?
  21. sorry but dom tu déconnes? Juillet n'est pas du tout la saison des pluies, c'est même le contraire et par contre c'est celle du vent, des alizés. Tout le nord est réputé pour le kite (ramène...), le large de Nosy Be idem, c'est venté...
  22. "Mai n'est pas la période idéale pour le pélagique quoiqu'il arrive. Ils arrivent en même temps que les alizés, les eaux froides et les baleines. Pour le TDC, bah, la pêche locale est active sur la zone, le nombre de charters jiggers trop important. " Je ne parlais pas seulement des TDC, des poissons benthiques en général, où sont passées carangues, bara, mérous, thazards, aprions, etc. La misère je te dis... "Ton ovni sous marin, c'est un de ces radeaux que larguent les chalutiers pour concentrer les thons au large.Souvent agrémentés de bouées GPS, on en trouve sous toutes les latitudes de ces engins là." Celui là était ancré par deux énormes bouts et volontairement immobilisé. Le but le plus probable était une bouée d'amarrage pour la nuit. "PS/Gogo a toujours ronflé." Finalement Bakar est un bon barquero !!! "Alors ton mythicon t'aura l'occasion de l'utilisez a la réunion sur du poissons a rostre j'espère" Je l'espère aussi ! Surtout que j'ai fait une planche style T. Botha pour assurer la prise... "Bon je comprends la déception ,mais il y a quand meme quelques jolis prises ! ;)" Correctes en effet, mais pas représentatives de Mayotte... "je suppose aussi que le retard de la saison y est pour quelque chose !" ça je le savais en partant en mai, mais d'habitude hors pélagique, on fait du poisson, pas cette fois.
  23. Salut à tous, De retour de Mayotte où j'ai passé une grosse semaine, voilà un petit CR des différentes sessions chasse faites là-bas avec 2 amis et grands chasseurs et différents invités qui se sont greffés. Le bilan est plus que mitigé puisque la raréfaction du poisson est évidente : depuis que j'y vais (2008), c'est la première fois qu'on voit aussi peu de vie, malgré la prospection de passes réputées et même 2 jours passés au large sur le banc de la Zélée. Les pélagiques ne sont pas encore réellement arrivés, l'eau demeure trop chaude pour la saison, ainsi à l'exception de 4 voiliers furtivement aperçus et de 2 ou 3 thons banane, nous avons du nous rabattre sur du poisson benthique. Un seul thon à dents de chien de poids correct (28 kilos) sera tiré, pour le reste, vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent. 1er jour dimanche 10 mai : nous partons à 3 au petit matin, avec le Doc et un ami à lui, dans l'espoir de voir du poisson...on se met à l'eau à 8h...on prospecte des zones de bleu (80/100 mètres de profondeur), qui nous rentrent progressivement aux abords de la passe où on finit en chassant sur des fonds de 20/25 mètres. Après 5 heures de descentes avec des apnées répétées, le bilan est quasi nul : 1 TDC pris pas le doc. J'ai pour ma part un petit coup de mou, je n'ai pas chassé depuis 2 mois, j'accuse le coup. On mange un coup et on reprend car nous n'avons pas dit notre dernier mot !!! Quasiment à la fin, en faisant 2 passages sur une jolie pierre, je fais coup sur coup un TDC de 10 kilos et un thazard de 15 kilos. Il est 16h30, on décide de rentrer. L'invité est brecouille, on a 3 poissons dans la glacière...Aucune photo prise. 2ème jour lundi 11 mai : on bricole les 2 moteurs du doc qui font des siennes, on fait les vidanges, on change les injecteurs, un bricolo à l'ancienne nous donne un tuyau "tu enlèves le coupe circuit, tu enlèves les bougies, tu démarres, le moteur va cracher toutes les merdes". On essaie, effectivement, le moteur crache de la merde et de l'eau douce. Au passage, le mec bricolo a une très jolie filariose lymphatique autrement appelée élephantiasis (qui n'a pas encore atteint ses couilles, mais cela ne saurait tarder) digne du film freaks... La méthode marche super, les moteurs ronronnent comme deux chattons. Pour le remercier, le mec demande au Doc s'il peut faire quelque chose pour lui car la dernière fois, sa femme s'est foutue de sa gueule car il n'arrivait pas à l'honorer. Le doc promet quelques pilules bleues. Le mec est aux anges et moi je suis sur une autre planète. Mayotte... Le doc me propose de chasser seul sur des pierres derrière la barrière à un endroit très chassé. 4 heures de descentes plus tard, 40 agachons, je tire un perroquet pour refourguer au mécano qui nous a prêté un vide huile manuel 4 heures plus tôt, faute de quoi j'aurais opté pour la brecouille. Pas un poisson correct aperçu, malgré la prospection de différentes zones. Des mini gueule pavées, des mini carangues, des mini capucins, des mini beaux clairs, un mini bara, des mini mini tout riquiqui. Putain on dirait la Run bordel !!! 3ème jour off mardi 12 mai. Je fais de la cuisine, je prépare des rillettes, un carpaccio aux noix avec le thazard, un financier géant ; j'apprends quelques trucs à la femme du doc et j'en profite pour équiper un peu la cuisine en ustensiles de base qui font cruellement défaut et j'affûte ces putains de couteaux qui coupent pas. En fin de journée, grosse préparation puisque le lendemain, on part au large les amis !!! Gros débat par rapport à la marée, on a le choix entre partir à 2h30 du mat en passant par la passe la plus pratique et la moins éloignée ou plus tard, beaucoup plus tard par la passe en S. 4ème jour mercredi 13 mai : Départ à 5h après avoir chargé tout le bordel et du bordel il y en a...rien qu'en fusil, on a le choix... http://hpics.li/11268ce On arrive à la Zélée à 8h30, on se met à l'eau vers 9 heures...Là, on regarde le courant, on se place à différents points relevés patiemment au fil des années par mes deux acolytes, au bout de plusieurs heures, nous n'avons toujours pas un poisson dans la glacière...C'est juste flippant. L'eau est pas très claire, on se prend régulièrement des méduses dans la tronche aux quelques ouvertures laissées ouvertes par nos combi. On voit quelques requins, mais pas autant que d'habitude, les TDC sont ABSENTS ! Je crois que le Doc flèche enfin un poisson en fin de journée, je ne sais plus lequel, il fait quasiment nuit. Ced et moi n'avons pas dit notre dernier mot, on s'acharne sur une zone de tombant, on enchaîne les apnées et les agachons sur des zones de 22-25 mètres jusqu'à ce qu'il fasse vraiment nuit, le face à face avec un requin met fin à notre session nocturne. Mon "Mem Logbook" affiche 74 apnées... On prépare le repas, on installe les matelas, on mange une magnifique salade de pâtes, on s'hydrate, on discute, on hallucine collectivement sur le désert de vie de la Zélée...petit coup de fil par tel sat. aux femmes de mes deux amis, je décline la proposition d'appeler la mienne. On tente de joindre Voyageur, mais ils n'ont pas l'indicatif de la Gwada, le Doc n'a pas son num dans son GSM. On dort...le barquero ronfle comme un porc, mais alors vraiment comme un porc, il doit être à 140 décibels, les mêmes qu'un grand orchestre je dirais, je le maudis à 21h35, puis à 23h54, puis à 1h38 puis à 2h22, puis à 3h12, puis à 4h52. 5ème jour jeudi 14 mai : Le réveil à 6h est dur dur, mais on est motivés grave. Petit dej', toilette rapide, on s'habille, on chie un coup, à moins que ça ne soit le contraire. Les deux amis discutent sur la bonne stratégie à adopter, le bon coin à trouver, moi je joue à "Courant Man" en allant vérifier le courant à chaque coin prospecté. On finit par opter par un tombant, courant rentrant. C'est reparti pour des descentes répétées, cela semble un tout petit peu plus poissonneux que ma veille mais rien de bien délirant quand même. Ced fait un joli TDC, un très beau bec de canne, le doc fait un ou deux très beaux mérous, un ou deux TDC de petite taille, En surface, à un moment donné, j'aperçois un poisson sabre mal en point qui vibre un peu, il semble cassé en deux mais il brille méchamment, je le monte couplé au leurre du doc. A partir de là, on a le leurre parfait. Un thon banane monte le voir, des requins, etc. Je fais le thon banane, une carangue et je ne sais plus quoi. Quatre petits requins nous cassent bien les couilles et finissent par casser le nylon du super leurre en le mordant, ils commencent à mordre la bouteille en plastoc qui sert de flotteur, ils sont graves, un des 4 passe entre la tête du doc et son fusil ! il ne bronche pas malgré nos "bips bips" visant à le prévenir. Au bout d'un moment, je tire un des 4 pour calmer le jeu et pour donner au barquero qui en veut un pour lui et sa famille. Les trois autres ne se calment pas pour autant, au moment de ramener le requin au bateau, Ced hurle, je vois passer 4 voiliers sous mes palmes, je pars avec 1 sandow chargé sur les 4, je charge un deuxième tout en palmant, je mets l'ice pick qui retombe et je les vois s'éloigner inexorablement. Je maudis ce putain de shark. On tombe aussi sur un drôle d'objet flottant en se faisant rentrer sur le récif, visiblement mis là intentionnellement (pour s'ancrer? attirer du poisson?), il est vide de vie, dommage qu'il ne soit pas à la dérive dans le bleu... A la fin de la journée, le bilan est maigre, il faut rentrer, ma montre C4 affiche 66 decentes au Mem Logbook. http://hpics.li/c6db9c8 http://hpics.li/b81f78b http://hpics.li/5c7e157 http://hpics.li/50012fa http://hpics.li/26013ab La météo est pourrie au retour, on se prend des grains, du vent et pour finir, grosse incertitude sur l'essence et la possibilité de passer par la passe la plus directe. Au final, on passe par 0,80m et 1m de flotte sur le récif, à la nuit tombée, sans rien voir. On mange le soir, on est tous bien vannés, le doc accuse le coup lui qui accumule les gardes, la chasse depuis plusieurs jours, sans parler du reste... Le doc me dit qu'il est désolé qu'il n'a trouvé personne pour le lendemain, en fait cela m'arrange bien car je suis mort, le jour off est le bienvenue. 6ème jour, vendredi 15 mai : jour off, cuisine, rangement du matos, on répare quelques câbles, quelques nylons, je pars chopper du papier brillant chez le marchand de pneus de scooter, eh oui, le fameux. Il me donne un sac entier. Je fabrique deux leurres pour le lendemain, le doc n'a plus de leurre, il s'est fait bouffer le sien. Les deux leurres ont de la gueule, je les ai fait avec des bavettes au niveau de la tête façon Mann's géant (pour les pêcheurs connaisseurs). 7ème jour, samedi 16 mai : on part à deux équipes de 2, Ced travaille à terre, il n'est pas avec nous. On part sur l'iris, on prospecte, on prospecte, de 8h à 14h pas un poisson. Le doc finit par faire un TDC de 10 kilos, je suis en binôme avec lui, on en veut, on est en forme, on fait des putain d'apnées, malgré cela, pas de vie ou presque, c'est catastrophique. L'autre binôme sera brecouille, un des deux est celui qui a déjà fait une brecouille la semaine d'avant... Je finis par faire un joli mérou qui se trouve là par hasard, je l'aperçois parmi 2 autres qui sont plus petits. Je fais aussi un bara de 6 ou 7 kilos. Un mec est venu pour barboter dans l'eau et pour nous filmer avec la gopro, à un moment il est derrière nous et un requin est tout excité par le leurre, pour l'adrénaline, je tire sur un prodigalson d'un kilo à peine (avec le Mythicon chargé à bloc des 4 sandows, rien que ça...), je le laisse pendre à la gueule du requin, qui s'excite nettement, tourne vite, le cameraman ne demande pas son reste et part vite fait se réfugier dans le bateau, on rigole bien avec le Doc. Fin de la session, 64 apnées affichées au Mem Logbook de la C4 qui indique 2'21 en apnée la plus longue sur 24,8 mètres. Valeureux tout de même. Pour pas grand chose. http://hpics.li/0fd2f05 http://hpics.li/d402d37 Dernière soirée, on va au brochetti du coin, il y a une soirée Karaoké, des gamines de 6 ou 7 ans nous massacrent les tympans, on tourne discrètement les enceintes à plusieurs reprises vers les autres, rien n'y fait, on est totalement agressés. On finit par se casser sur un tube de Gilbert Montagnier. Fin du trip. Bilan franchement flippant quant à la raréfaction du poisson sur Mayotte. Autant, je veux bien croire à une pression de pêche dans les passes (Iris, etc.) autant le manque de vie à la Zélée me semble inexplicable et angoissant. Sylvère
  24. Je relaye la BD effectivement very sympathetic and so true ! https://labavedukrapo.wordpress.com/2015/04/20/requinsdelareunion/ Un petit point de désaccord néanmoins que je maintiens : pas sûr du tout qu'ils soient nombreux autour de l'île...On ne le saura jamais malheureusement. Piero, je te rejoins complètement...
  25. la palme au message posté par Ta mère : 15.Posté par ta mere le 28/04/2015 16:53 | Alerter j'ai vu ta mère dans le lagon aussi...elle apprenait à lire
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