Rechercher dans la communauté

Salut à tous! 10 jours de vacances pour Noel, un bébé qui doit arriver en Mai, une création d'entreprise en Février, ca sent un peu le roussi niveau temps libre. Alors on décide un peu sur un coups de tête de partir se dorer au soleil. Grace aux conseils du forum, j'essaie d'influencer sur le choix de la destination, histoire de voir un peu de poisson. Choix compliqué malgré toutes les bonnes idées, une femme enceinte c'est chiant au niveau hormonal, mais c'est également un petit être fragile, donc toutes les destinations ne sont pas safe... Du coups, notre choix se porte sur la Guadeloupe, pour un voyage un poil moins roots que d'habitude, mais qui se révèlera une super idée! Arrivé sur l'ile après quelques heures de vol inconfortable, c'est l'explosion de couleurs, avec le vert luxuriant qui se fond dans le bleu du lagon. notre petit logement est super sympa, sur la commune de Deshaies, dans un petit vallon de verdure plein de poules et à 5mn à pieds de la mer. parfait. 1er jour : arrivé à 16h, décalage horaire, tête dans le cul, couché à 19h :) 2éme jour : réveillé à 4h, putain de décalage horaire, et enculé de coq, il va tâter de l'acier si j'me lève... journée plage et réadaptation au soleil, à la chaleur. c'est bon, le corps se détend 3éme jour et premier jour de chasse : je me mets à l'eau sur une plage de sable avec en vue un joli tombant aperçu depuis les hauteurs. 600 ou 700 mètres de nages, et c'est le paradis. de jolies cavités, avec un fond alternant entre sable, roche et posidonies. Déjà sur 5-6m de fonds je trouve des langoustes, un peu le fantasme du chasseur cueilleur qui sommeille en chacun de nous. Lors d'une descente pour trouver des antennes, je lève la tête et aperçois un joli barra de 5kg qui rejoindra facilement l'accroche poisson. Ce sera le seul que je prélèverais, à cause des doutes que j'ai sur la gratte. j'en verrais bien une dizaine sur le séjour. 4éme jour : réservé aux ballades, avec la découverte du parc des mamelles et des montagnes environnantes. Y a pas de mots pour décrire la variété et la beauté des plantes qui grimpent, rampent ou s'accrochent un peu partout. Comme sous la mer, l'étonnement est là à chaque coin de branche. 5éme jour : re-chasse, la, c'est plus dur, en plus j'ai merdé sur mes ligatures de sandows, pas assez serrée, le principal saute au premier chargement, et celui de secours au bout d'une heure de chasse. la poisse. Je fais quelques images avec la gopro, et rejoins la plage, non sans me faire secouer dans les rouleaux car la mer commence à bien se lever. 500 m de marche avec la combi remplie de sable, que du bonheur! 6éme jours : tourisme de vrai touriste : saint François et ses plages paradisiaques, bondées; la pointe aux châteaux, son sorbet coco et ses embruns, magnifique; puis un peu de plage à droite à gauche, l'occasion de voir les premiers CSM : un sort de l'eau avec son 75 et raconte qu'il s'est fait emporter la flèche par un monstre, un autre se ballade sans bouée au milieu des kites... autre lieu, même merde :) 7éme jour. La ca secoue, 7 h du mat, depuis mon point de vue je cherche une mise à l'eau des yeux. de beaux rouleaux de plus d'1M s'écrasent sur les rochers. je repère une pagette ou des surfeurs se mettent à l'eau, ce sera mon point de départ. direction une grosse cassure repérée depuis les hauteurs. la y a du fond, entre 12 et 18m, avec d'énormes ragues que je peux traverser de part en part. j'aperçois une belle forme qui s'engouffre. canard et descente en douceur, je stationne devant la rague jusqu'à ce que la tête se montre. le poisson est bien fléché, mais démarre et soulève un gros nuage de sable. je l'extraie d'autorité de son antre et parviens à le plaquer contre moi pour l'achever. Heureux. C'est un beau pagre (lequel?) Ensuite je flèche un très beau perroquet sur un agachon ou ils viennent en nombre. puis sur une rague aux milles langoustes, je vois un monstre. 50 cm d'antennes, mais tout au fond de la rague. dans l'euphorie du moment je me dis "je peux pas la rater, je vais la flécher" Poséidon, ou mon subconscient, punit immédiatement cet écart de conduite. je rate l'inratable langouste, ma flèche s'enrague. 30 minutes épuisantes et dangereuses à essayer de la récupérer sur 15m, et j'abandonne... Belle chasse, mais aussi belle connerie. On apprends jamais assez. 8éme jour : pas de flèche, pas de chasse. notre super sympa proprio se propose de m'en acheter une sur pointe à pitre, je l'aurais pour le lendemain. génial. Ballades et baignades avec ma douce. l'alternance entre chasse et repos, flânerie est vraiment douce. 9éme jour : Avant dernière chasse : la mer est vraiment levée ce coups ci, les surfeurs sont nombreux à mon point de départ, mais arrivé sur els zones plus profondes ca bouge peu. j'enchaine les agachons et fait venir de nombreux barra, et quelques prédateurs plus comestibles : carrangues, thasards. Puis un gros perroquet qui aura nécessité tout mon art du détachement: dans ma tête je suis un perroquet, je mange du corail. Viens rapproche toi. assez prés pour le tir, mais l'apnée est bonne, je le fais venir à moins d'1m de la flèche. Séché net je le remonte, alors qu'un groupe de maquereaux suivent la trainée de sang et de chiures qu'il laisse s'échapper. Heureux de ma chasse, je rejoins la berge et tape la discute avec des chasseurs-surfeurs bien sympas, qui s'étonnent de ma rapide adaptation aux conditions locales. 10éme jour et dernière chasse: je retourne sur les ragues à langouste où j'ai laissé ma flèche. j'enchaine les agachons et fait venir de beaux perroquets, mais il y en a toujours un plus gros derrière, qui ne vient pas. tant pis, on a déjà mangé suffisamment de poisson, et "inondé" le voisinage de prises. en refaisant un tour sur les ragues à langoustes, je l'aperçois, dérangée par ma flèche qui doit obstruer en partie son ancienne cavité, elle s'est déplacée dans un trou moins profond. Je bloque sa retraite avec le fusil et la saisie. Quelle puissance, il me faut les deux mains pour arriver à l'empêcher de danser son mambo, dévastateur pour les doigts. c'est une superbe langouste, que j'offrirais au propriétaire qui ne voulait même pas me faire payer la flèche... 11éme jour, et c'est le départ chargé de mélancolie comme tous les départs. Pleins de belles images d'odeurs, et réchauffé par le soleil et les rencontres. Je regretterais tout de cette ile, hormis la sauce chien. Impossible à digérer et gâchant les apnées aussi surement que fumer un cigare cubain avant la descente.