Réflexions sur l'entrainement profondeur.
Je ne suis plus en Martinique depuis quelques mois et se pose dorénavant le problème de conserver un niveau raisonnable en profondeur alors que je suis loin des sites de plongées et que je ne pourrais plus pratiquer au-delà de 30m que 2 fois par an maximum.
J'en ai discuté avec un autre instructeur apnée de Martinique et on a 2 expériences très différentes :
- mon ami a déjà noté une nette amélioration de sa qualité de pratique alors qu'il avait passé 6 mois en métropole sans plonger, uniquement en travaillant sur le plaisir, la décontraction et l'absence d'objectif. Après 6 mois au sec, il avait même plutôt gagner sur ses max en changeant son état d'esprit (il est sur la zone des 60m) et en se débarrassant d'une partie de son stress de progression pour le remplacer par l'envie et le plaisir d'être à l'eau.
- de mon côté, j'ai repris des entrainements assez durs en arts martiaux, avec beaucoup de lactique, donc de bonnes jambes et une grosse capacité à encaisser ce lactique. Après quasi 8 mois d'arrêt de l'apnée profonde, je suis un peu mort de faim avec la volonté de me rassurer. Je retombe après 3/4 entrainements sur mes profondeurs de travail (50mCWT et 40 CNF) et je pense améliorer mes max en fin de semaine. J'avais déjà noté ça après des vacances de 2 mois en métropole avec reprise du foncier (footing), cross-fit et étirements réguliers.
Donc pour la profondeur, il est aussi important de travailler son mental et son approche psychologique que de travailler sur la résistance physique. Les deux approches donnent globalement de bons résultats. Si on couple les deux, ça doit probablement encore augmenter les perfs. Et la surprise, c'est que même loin des sites de plongées, il est tout de même possible de conserver un niveau raisonnable. Bien sûr, pour les compétiteurs qui dépassent les 60m, ça ne doit pas forcément être juste, mais pour des apnéistes moyens, ça a l'air de fonctionner pas trop mal.