Glen Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 Hello ! Cette question peut vous sembler bête, mais je me demande : quels signaux vous alternent qu'il est temps de remonter à la surface (en fonction de la profondeur) ? Pour ma part, je remonte maximum aux premiers spasmes, mais je chasse dans moins de 10m pour le moment. J'ai en effet un peu lu sur le sujet de l'apnée, et je me demande si en CSM il est recommandé de remonter avant même d'avoir envie de respirer ? Ou alors si une phase de lutte plus ou moins longue est admise pour prolonger son apnée, sans augmenter déraisonnablement les risques ? Car en effet si l'on décide de ne pas remonter aux premiers spasmes, mais de continuer l'apnée, alors quand remonter ? Au xième spasme ? Bref vous le comprenez, je me demande s'il est courant et conseillé en CSM de prolonger son apnée jusque dans la phase de lutte ou non. Comment procédez-vous ? Citer
Ch'ti max Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 Certains ont des spasmes très tôt, et d'autres très tardivement, alors... Citer
Glen Posté(e) le 20 avril 2020 Auteur Posté(e) le 20 avril 2020 Dans ce cas à quels signaux se fier ? Citer
kees_baloo Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 Faire des séries d'entraînement à sec te permettra déjà de bien cerner tes limites. Ou au moins jusqu'où tu peux aller sans les atteindre. Sachant qu'à sec, tu ne pourra jamais te noyer. C'est une réflexe naturel. Au pire, syncope puis réveil avec une grande inspiration. C'est cette grande inspiration qui provoque la noyade dans le cas d'une syncope en immersion. Le moment où tu va remonter dépend aussi des conditions de ta plongée. Seul ou en binôme ? Où est ton binôme et lui fais-tu confiance sur ta sécurité ? Est-il formé aux premiers gestes ? À quelle profondeur fais-tu ton apnée ? Combien de temps pour remonter ? Ça dépend de chacun. Le ressenti du jour joue aussi beaucoup. J'ai fait des sorties avec des apnées de 2'30", d'autres où je galère à tenir plus de 45". D'autres encore où mes sinus n'ont pas passé 3 mètres (ouille). En moyenne, c'est plutôt 1 minute entre 5 et 15 mètres. Tout ça pour dire que c'est à toi de définir les signaux, en fonction de ton expérience personnelle. En gardant toujours en tête qu'il vaut mieux avoir toujours une marge de sécurité excessive que de dépasser tes limites une seule fois en mer. Aucun poisson ne vaut de perdre la vie Citer
Invité Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 il y a une heure, Ch'ti max a dit : Certains ont des spasmes très tôt, et d'autres très tardivement, alors... Et d'autres jamais, ce qui est mon cas. Citer
Invité Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 il y a 19 minutes, kees_baloo a dit : Tout ça pour dire que c'est à toi de définir les signaux, en fonction de ton expérience personnelle. En gardant toujours en tête qu'il vaut mieux avoir toujours une marge de sécurité excessive que de dépasser tes limites une seule fois en mer. Aucun poisson ne vaut de perdre la vie Je pense que le principal est la. Il faut aussi bien faire la différence entre des apnées en piscine et en chasse. À l'entraînement, tu vas enchaîner sur 1h après, la fatigue est la et compliquer de performer. En chasse, il faudra ajouter une autre fatigue (déplacement, froid...) et il faut aussi tenir dans la durée et enchaîner plusieurs heures. Perso, en chasse je dois être à moins de 40% en temps de mon max en apnée statique. Citer
rouget Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 pour moi l'élément déclencheur de la remontée, c'est quand j'ai le sentiment qu'aucun poisson ne viendra je sais que même si je reste plus longtemps, je n'arriverai pas à me mettre dans une condition favorable de tir , et qu'au mieux je me fatigue pour rien ... du coup il m'arrive d'enchainer des apnées très régulières mais courtes et si je veux je peux rester plus longtemps je n'exploite quasi jamais la durée totale d'une apnée que je pourrai faire, tout simplement car en fin d'apnée la (ma) lucidité n'est plus forcément là, et le poisson le ressent (je pense) après, il faut reconnaitre que ça varie selon le poisson que l'on cherche on ne fait pas une apnée de manière identique quand on cherche un poisson de passage (péla ...), ou un poisson comme le denti Citer
Glen Posté(e) le 20 avril 2020 Auteur Posté(e) le 20 avril 2020 il y a 49 minutes, kees_baloo a dit : Faire des séries d'entraînement à sec te permettra déjà de bien cerner tes limites. Ou au moins jusqu'où tu peux aller sans les atteindre. Sachant qu'à sec, tu ne pourra jamais te noyer. Merci pour vos réponses ! Je vais donc continuer à m'entraîner à sec avec des tables O2 CO2, et tenter de pousser mes apnées à sec pour connaître mieux mes ressentis. Je vois que vous conseillez quand même de garder une bonne marge une fois en chasse. Citer
pompom Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 en chasse ne te fies jamais à la montre ! Kees baloo a fait un tres bon résumé! deux apnées ne se ressemblent jamais! en fonction du stress, de la fatigue, de la visi.... tout peut changer. l'important c'est de savoir etre à l'ecoute de son corps, et le connaitre aussi ! entraines toi à sec sa va améliorer tes temps. inscris toi dans un club, tu progressera plus vite et tu rencontreras du monde pour partager.... entraines toi aussi en dynamique à sec! Citer
kees_baloo Posté(e) le 20 avril 2020 Posté(e) le 20 avril 2020 Cherche un peu sur le forum, il y a des retours de syncope. Tu verras que, souvent, les concernés ne l'ont pas vu venir. Ou alors juste quelques fourmillements qui ne déclenchent aucune alarme mentale. Normal, la vraie alarme c'est les spasmes. Mais on passe outre. Moi, ça m'a bien refroidi sur l'idée de trop pousser en mer. Un moment tout va bien, tu te dis que tu es super à l'aise sur cette apnée pourtant poussée, celui d'après tu es inconscient. 30 secondes plus tard, soit ton binôme t'a sorti la tête de l'eau, soit tu prends une grande inspiration d'eau de mer. Pas mal de cas de perte de connaissance à la reprise de ventilation aussi. Des mecs qui se remettent à couler avec un air béat. Citer
Glen Posté(e) le 21 avril 2020 Auteur Posté(e) le 21 avril 2020 D'accord, donc il est préférable de s'entraîner à pousser en piscine ou à sec pour : connaître son max et les sensations qui l'accompagnent s'améliorer en apnée entraîner son corps à résister à un fort taux de CO2 et faible taux O2 Puis faire en sorte de sortir avec une bonne marge une fois en CSM ? Du genre qui peut le plus peut le moins ? ^^ Citer
binou Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 c'est vrai que les spasmes , c'est fort désagréable ...j'arrive a les contrôler , mais c'est quand même chiant et tu n'ais plus trop concentré suite a cela ....moi sa fait quelques années , depuis que ma montre d'apnée a rendu l’âme ....que j'ai plus qu'une montre étanche pour l'heure ....?, et je fais tout au ressenti , car faire des études sur combien j'ai fait ce jour, sur 10m !!!! 1.20min ...sa veut rien dire ....no prises de tetes ...et aux files des années tu progresseras ... Citer
sériole killer Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 Comme tout le monde, je me fie beaucoup aux sensations et au ressenti, partant du principe que dans une même sortie, les temps d'apnée et la profondeur peuvent varier enormement en fonction de pas mal d'éléments (un coup de stress, la fatigue, la lassitude quand pas de poissons, ou au contraire l'excitation quand ils sont là...). Perso j'aime bien me servir de me montre pour vérifier de temps en temps si mes sensations du jour sont exactes. Il arrive parfois qu'on plonge plus profond ou plus longtemps que ce qu'on pensait, avec un sentiment d'aisance et une grande facilité de récupération. C'est ce genre de situations qui présentent pour moi le plus de risques, et qui me poussent la plupart du temps à réduire volontairement la profondeur pour éviter la syncope. Je me méfie toujours de ces journées où l"on est trop facilement au dessus de ses standards habituels. En revanche, les journées où on se sent dans le dur et où les apnées ne tiennent pas, il est rare que je me mettre à forcer. Cela se solde le plus souvent par des zones pas profondes ou un peu de chasse au bord, en jouant plus sur la technique que le physique. Dans beaucoup d'activités physiques, on peu pousser un peu et ne pas hésiter à "se faire mal" quand on connait ses perf normales. En CSM et en apnée, c'est tout le contraire. Il faut avoir l'humilité d'accepter que certains jours on n'y arrive pas, alors qu'on était super à l'aise la veille ou la fois dernière. Citer
sub sniper Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 Il y a 15 heures, Ch'ti max a dit : Certains ont des spasmes très tôt, et d'autres très tardivement, alors... l'organisme s'habitue avec le temps et on retarde petit à petit les spasmes ,en ce qui me concerne je n'ai plus ressenti de spasmes ( en chasse)depuis bon nombre d'années. Citer
Tatosan Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 Il y a 13 heures, kees_baloo a dit : Normal, la vraie alarme c'est les spasmes. Mais on passe outre. Oui et non, parce que certains n'en ont pas et c'est surtout un mécanisme d'alerte qui te prévient d'une "surcharge" en CO2 et pas d'un manque d'O2. Il n'y aucun mécanisme d'alerte fiable, répétable et universel (à part la syncope elle même ? ) sur le taux d'O2, alors que c'est lui qui te fait partir en carafe... Citer
sub sniper Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 il y a une heure, Glen a dit : D'accord, donc il est préférable de s'entraîner à pousser en piscine ou à sec pour : connaître son max et les sensations qui l'accompagnent s'améliorer en apnée entraîner son corps à résister à un fort taux de CO2 et faible taux O2 Puis faire en sorte de sortir avec une bonne marge une fois en CSM ? Du genre qui peut le plus peut le moins ? ^^ il est aussi important de s'entrainer à l'apnée anaérobique,savoir qu'on peut tenir 1mn ou 2 poumons vides ça te fait une sécurité psychologique qui sera d'un grand secours, en cas de pépin tu paniquera moins . Citer
Glen Posté(e) le 21 avril 2020 Auteur Posté(e) le 21 avril 2020 il y a 25 minutes, Tatosan a dit : Oui et non, parce que certains n'en ont pas et c'est surtout un mécanisme d'alerte qui te prévient d'une "surcharge" en CO2 et pas d'un manque d'O2. Il n'y aucun mécanisme d'alerte fiable, répétable et universel (à part la syncope elle même ? ) sur le taux d'O2, alors que c'est lui qui te fait partir en carafe... D'accord, donc même si on se sent bien au fond, il est bon de prendre pour habitude de remonter au bout d'un certain moment quand même... surtout si cette aisance est inhabituelle. Dans ce cas montre étanche avec chronomètre pour être averti au bout d'un temps défini ? Il n'existe pas d'oxymètre étanche à passer sur le bras qui vibrerait en dessous d'un certain seuil d'O2 ? Ça réglerait le problème non ? Citer
croisicos Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 les apnées a sec te font connaitre ton corps, mieux tu comprendra ton corps a sec mieux t'arrivera a gérer en mer. Tes conditions physiques, et l’état de la mer (visibilité, houle), ferons que tu sera plus ou moins a l'aise dans tes palmes pendant ta sortie. ET bien sur, mouiller les palmes même si c'est pas chassable vont améliorer tes conditions physiques mais aussi la gestion du stress, ton mentale, tout en sécurité bien entendu. Citer
OUZIO Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 il y a 13 minutes, sub sniper a dit : l'organisme s'habitue avec le temps et on retarde petit à petit les spasmes Les spasmes sont une étape que l'on passe avec le temps et l'entrainement, on les maîtrises et les contrôles pour les transformer en mouvements respiratoires qui ferons circuler l'air dans les poumons et prolonge considérablement le temps d'immersion. Il y a tant a dire sur l'apnée que l'on pourrait en écrire un livre. Perso je remonte a un rythme régulier d'apnée selon les conditions : entrainement, profondeur, froid, visi, etc... Si je pousse une apnée c'est que ca vaux la peine car je le paye ensuite par le temps de récupération et la fatigue. Citer
kees_baloo Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 il y a 6 minutes, Glen a dit : D'accord, donc même si on se sent bien au fond, il est bon de prendre pour habitude de remonter au bout d'un certain moment quand même... surtout si cette aisance est inhabituelle. Dans ce cas montre étanche avec chronomètre pour être averti au bout d'un temps défini ? Il n'existe pas d'oxymètre étanche à passer sur le bras qui vibrerait en dessous d'un certain seuil d'O2 ? Ça réglerait le problème non ? Le moins possible d'assistance technologique. Perso, la montre me sert surtout à définir mes temps de récup. Je suis du genre à vouloir redescendre de suite, donc je m'impose la règle de 2 fois le temps d'apnée, 2 minutes minimum de recuperation. L'oxymètre au bras, quand il te dira de remonter, vaudra mieux que tu sois déjà en train de remonter et près de la surface. Voire déjà en train de ventiler. J'ai fait mumuse une fois à sec avec un oxymètre de pouls dans un hôpital. Reprise de ventilation à 90% de sat O2. Ça a chuté jusqu'à 72% pendant mes 3 premières inspirations. Le truc a commencé à sonner et je me suis senti bête. Heureusement, c'est remonté aussi vite que c'est descendu et madame m'a interdit de jouer avec le matériel medical. Citer
sub sniper Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 il y a 19 minutes, Glen a dit : D'accord, donc même si on se sent bien au fond, il est bon de prendre pour habitude de remonter au bout d'un certain moment quand même... surtout si cette aisance est inhabituelle. Dans ce cas montre étanche avec chronomètre pour être averti au bout d'un temps défini ? Il n'existe pas d'oxymètre étanche à passer sur le bras qui vibrerait en dessous d'un certain seuil d'O2 ? Ça réglerait le problème non ? non ,tu ne dois pas te fier aux instruments,comme te l'ont dit d'autres ,il faut écouter ton corps. un jour tu sera à l'aise après 4mn et une autre fois en détresse au bout d'1mn Citer
pompom Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 il y a 48 minutes, kees_baloo a dit : Perso, la montre me sert surtout à définir mes temps de récup. Je suis du genre à vouloir redescendre de suite, donc je m'impose la règle de 2 fois le temps d'apnée, 2 minutes minimum de recuperation. +1 pareil pour moi. la montre, elle me permet aussi de savoir la profondeur, et c'est tout. ce n'est qu'une fois arrivé sur terre que je regarde l historique de mes plongées. Citer
dom85 Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 Il y a 21 heures, rouget a dit : pour moi l'élément déclencheur de la remontée, c'est quand j'ai le sentiment qu'aucun poisson ne viendra OK avec rouget Il y a 6 heures, sub sniper a dit : l'organisme s'habitue avec le temps et on retarde petit à petit les spasmes ,en ce qui me concerne je n'ai plus ressenti de spasmes ( en chasse)depuis bon nombre d'années. Pareil, ça fait pas mal d'années que je n'ai plus de spasmes Il y a 5 heures, Glen a dit : D'accord, donc même si on se sent bien au fond, il est bon de prendre pour habitude de remonter au bout d'un certain moment quand même... surtout si cette aisance est inhabituelle. Oui Dans ce cas montre étanche avec chronomètre pour être averti au bout d'un temps défini ? Il n'existe pas d'oxymètre étanche à passer sur le bras qui vibrerait en dessous d'un certain seuil d'O2 ? Ça réglerait le problème non ? Non, ne jamais, au grand jamais se fier au matériel/montre. Ma montre , je la consulte à la maison, jamais je ne la regarde en plongée, d'ailleurs elle est sous le gant Citer
nico_66 Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 Il y a 20 heures, rouget a dit : pour moi l'élément déclencheur de la remontée, c'est quand j'ai le sentiment qu'aucun poisson ne viendra je sais que même si je reste plus longtemps, je n'arriverai pas à me mettre dans une condition favorable de tir , et qu'au mieux je me fatigue pour rien ... du coup il m'arrive d'enchainer des apnées très régulières mais courtes et si je veux je peux rester plus longtemps je n'exploite quasi jamais la durée totale d'une apnée que je pourrai faire, tout simplement car en fin d'apnée la (ma) lucidité n'est plus forcément là, et le poisson le ressent (je pense) après, il faut reconnaitre que ça varie selon le poisson que l'on cherche on ne fait pas une apnée de manière identique quand on cherche un poisson de passage (péla ...), ou un poisson comme le denti C'est plein de sagesse, mais c'est pas évident dans chaque situation. Quand ton denti fait sa valse entre 10 et 8m, on a tendance à pousser un peu plus ses apnées... même si en soit s'il reste à 8/10 m c'est que les conditions de tir sont pas favorables... Par contre c'est très rare mais je me suis déjà forcé à remonter en regardant ma montre et en voyant que j'étais à plus de 2min sur plus de 20m et en ne ressentant aucun signal qui me disait qu'il fallait remonter. Citer
Glen Posté(e) le 21 avril 2020 Auteur Posté(e) le 21 avril 2020 Merci pour vos réponses très intéressantes ! Du coup je retiens que : Les spasmes ne constituent pas un signal vraiment fiable car on peut continuer au-delà, ou ne pas les ressentir L'entraînement à sec permet de connaître ses signaux et limites personnels, et d'améliorer ses apnées Il est bon d'écourter ses apnées pour rester dans une plage habituelle, même si l'on se sent bien Il vaut mieux se fier à ses sensations qu'à sa montre, et ne pas aller à l'encontre de ces signaux pour atteindre des performances censées être acquises La montre peut être utile pour freiner le temps d'apnée quand on se rend pas compte du temps passé, ou pour donner un temps minimum de récup Citer
emile Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 Je pense que simplement en allant chasser, avec une progression "normale" et régulière au fil des années, de 5m à 30+, tu apprends lentement et surement à connaître ton corps et ta tête, suffisament pour sentir le moment où remonter. Après pour expliquer les sensations à quelqu'un... j'aurais du mal. Citer
pompom Posté(e) le 21 avril 2020 Posté(e) le 21 avril 2020 souviens toi qu'un poisson aussi beau soit il ne vaudra jamais une vie, et que la plus belle apnée c'est surement la prochaine! Citer
dom85 Posté(e) le 22 avril 2020 Posté(e) le 22 avril 2020 Il y a 17 heures, emile a dit : Je pense que simplement en allant chasser, avec une progression "normale" et régulière au fil des années, de 5m à 30+, tu apprends lentement et surement à connaître ton corps et ta tête, suffisament pour sentir le moment où remonter. Après pour expliquer les sensations à quelqu'un... j'aurais du mal. Il me semble que c'est Stromboni qui disait: on gagne 1m de progression par an, en moyenne pour la profondeur. Il disait ça uniquement en chassant normalement, et passé le stade des 10m où tout le monde va de suite Citer
Pierreau Posté(e) le 22 avril 2020 Posté(e) le 22 avril 2020 Alors moi de ma faible expérience , je ne descends que max a vingt metres en chasse j'ai l'impression que plus je suis entrainé moins je les sens, plus je suis profond moins je les sens, donc par exemple pour une reprise sur des agachons très peu profond je vais les avoir assez vite genre à moins d'une minute même, j'hésite pas à pousser un peu et au fur et à mesure de la sortie ca va mieux par contre çà m'est déjà arrivé de remarquer que fatigué, un peu profond, et bien entrainé que j'oubliais les spasmes, c'est à dire que ce n'est qu'en me concentrant que je remarquais que j'avais des spasmes, et qu'ils étaient pas du tout désagréables, là je me suis dit que c'était pas bon, que la fatigue et la profondeur masquent mes sensations = quand tu n'as pas beaucoup d'exp : danger je sais plus ou j'avais entendu que les spasmes étaient nos amis .... du coup @bulldo , qu'est ce qui te fait remonter en chasse si tu n'as pas de spasme, c'est quand meme inconfortable pour toi au bout d'un moment ,? Citer
Invité Posté(e) le 22 avril 2020 Posté(e) le 22 avril 2020 Si je vois pas de poisson rapidement, inutile de se fatiguer pour rien. Sinon, en chasse je dépasse très très rarement les 3 minutes, ce qui me laisse une marge confortable (j’ai un record perso en statique à 7’03). sinon, c’est compliqué à expliquer mais je sens, je ressens que c’est le moment de remonter. J’ai compensé mon absence de spasme par tout un tas d’autres sonnettes que j’ai pu acquérir au fil des années . et ensuite, suivant la profondeur, si 30m et plus, j’espace et fait très peu de descente au final. Citer
antho35 Posté(e) le 22 avril 2020 Posté(e) le 22 avril 2020 Il y a 1 heure, bulldo a dit : Si je vois pas de poisson rapidement, inutile de se fatiguer pour rien. Sinon, en chasse je dépasse très très rarement les 3 minutes, ce qui me laisse une marge confortable (j’ai un record perso en statique à 7’03). sinon, c’est compliqué à expliquer mais je sens, je ressens que c’est le moment de remonter. J’ai compensé mon absence de spasme par tout un tas d’autres sonnettes que j’ai pu acquérir au fil des années . et ensuite, suivant la profondeur, si 30m et plus, j’espace et fait très peu de descente au final. Il y avait un live Facebook avec pierre frolla et il a mentionné qu'il pouvait faire jusqu'à 50 à 60 descentes entre 30 et 45 m dans la journée de chasse ça me paraît hallucinant ? Citer
Invité Posté(e) le 22 avril 2020 Posté(e) le 22 avril 2020 On a pas le même physique ni les mêmes capacités.... Citer
sub sniper Posté(e) le 23 avril 2020 Posté(e) le 23 avril 2020 Il y a 20 heures, dom85 a dit : Il me semble que c'est Stromboni qui disait: on gagne 1m de progression par an, en moyenne pour la profondeur. Il disait ça uniquement en chassant normalement, et passé le stade des 10m où tout le monde va de suite le matériel joue aussi , en passant aux palmes carbone ,j'ai gagné 10m en une journée Citer
OUZIO Posté(e) le 23 avril 2020 Posté(e) le 23 avril 2020 On peut analyser un tas de paramètres et de sensations mais l'explication du signal de remonté est totalement subjectif. Le signal de remonté implique de se connaitre (comme dit plus haut connaitre ses limites). Il y a toujours cette relation durée/profondeur qui préoccupe le débutant limité physiquement, puis viens l'amélioration du matériel pour gagner en efficacité, et en fin (enfin) arrive la connaissance qui complétée par l’instinct nous inclus dans le milieu dans lequel nous évoluons . Au final quel que soit le niveau il est rare de ne pas apprendre quelque chose a chaque sortie. Etre un bon chasseur c'est simplement s'en souvenir et le mettre en pratique. . Citer
Invité Posté(e) le 23 avril 2020 Posté(e) le 23 avril 2020 En plongée, on a l'habitude de dire qu'il n'existe pas de bon plongeurs mais des vieux plongeurs .... Je pense qu'on peut largement adapter cet adage à la chasse sous marine : il n'y a pas de bons chasseurs, il y a de vieux chasseurs. Par là, on entend la connaissance de soi, de son milieu, la longévité qui vient d'une prise de risque mini (je ne parle pas d'absence car le risque zéro n'existe pas). Se connaitre, aucun risque inutile, durer dans le temps. Les têtes brûlées n'ont jamais fait de vieux os dans notre domaine. Soyez patient, le poisson n'est pas là aujourd'hui, demain il le sera peut être. Le poisson est loin et peureux aujourd'hui, demain sera différent. Une poisson ne vaudra jamais une vie. Citer
Tatosan Posté(e) le 23 avril 2020 Posté(e) le 23 avril 2020 Le 22/04/2020 à 15:59, Pierreau a dit : Alors moi de ma faible expérience , je ne descends que max a vingt metres en chasse j'ai l'impression que plus je suis entrainé moins je les sens, plus je suis profond moins je les sens, donc par exemple pour une reprise sur des agachons très peu profond je vais les avoir assez vite genre à moins d'une minute même, j'hésite pas à pousser un peu et au fur et à mesure de la sortie ca va mieux par contre çà m'est déjà arrivé de remarquer que fatigué, un peu profond, et bien entrainé que j'oubliais les spasmes, c'est à dire que ce n'est qu'en me concentrant que je remarquais que j'avais des spasmes, et qu'ils étaient pas du tout désagréables, là je me suis dit que c'était pas bon, que la fatigue et la profondeur masquent mes sensations = quand tu n'as pas beaucoup d'exp : danger je sais plus ou j'avais entendu que les spasmes étaient nos amis .... du coup @bulldo , qu'est ce qui te fait remonter en chasse si tu n'as pas de spasme, c'est quand meme inconfortable pour toi au bout d'un moment ,? Le fait de moins sentir les spasmes en profondeur c'est complèment normal et ça s'explique par la loi de Dalton (diffusion...) Et c'est justement là qu'il faut être vigilent... Je te laisse 'bouquiner' le truc ? Citer
Pierreau Posté(e) le 23 avril 2020 Posté(e) le 23 avril 2020 Je vais regarder ça merci. @Glen je te conseille de trouver un club d'apnée. Faire un Max en piscine ça m'a donné une idée de mes limites . Citer
Glen Posté(e) le 2 mai 2020 Auteur Posté(e) le 2 mai 2020 Je reviens sur ce sujet car il y a un point que je ne comprends pas, si quelqu'un peut me répondre : On ressent l'envie de respirer car le taux de CO2 dans le sang monte. Seulement pourquoi le fait de faire une apnée poumons vides donne envie de respirer plus tôt qu'une apnée poumons pleins ? En effet en quoi le fait de ne pas avoir d'air dans les poumons provoque une augmentation du CO2 dans le sang ? Citer
OUZIO Posté(e) le 2 mai 2020 Posté(e) le 2 mai 2020 il y a 28 minutes, Glen a dit : On ressent l'envie de respirer car le taux de CO2 dans le sang monte. Seulement pourquoi le fait de faire une apnée poumons vides donne envie de respirer plus tôt qu'une apnée poumons pleins ? En effet en quoi le fait de ne pas avoir d'air dans les poumons provoque une augmentation du CO2 dans le sang ? Heu ??? T'es sérieux ??? Je ne me moque pas de ta question...Mais tu as la réponse dans la question... Alors... Citer
Glen Posté(e) le 2 mai 2020 Auteur Posté(e) le 2 mai 2020 Je ne vois pas la réponse dans ma question en tout cas ^^ donc si tu l'as n'hésite pas à la partager ... Si on a pas d'O2 dans les poumons, il n'y a pas de CO2 de produit suite à l'utilisation de cet O2... et donc pas d'augmentation du CO2 dans le sang et pas d'envie de respirer. Citer
OUZIO Posté(e) le 2 mai 2020 Posté(e) le 2 mai 2020 Oui J'ai été un peu dur ... 1 Tu respires de l'air 2 Cet air passe dans le poumon . 3 dans le poumon il y a un échange qui permet a tes globules rouge (sang) a ce charger en Oxygène 4 Le sang alimente ton organisme qui consomme de l'oxygène et rejette du Co2 5 Ce Co2 repart par le sang (globules rouges) direction les poumons 6 Tu expire ce Co2 et tu as réalisé un cycle respiratoire. Evidemment tu expire l'air vicié longtemps après l'avoir consommé , cet échange n'est pas instantané. Ton corps produit du co2 en permanence. D'ou ton envie de respirer. Poumon vide tu coupe d'arrivé d'air frais et le taux de co2 augmente plus vite il y a 18 minutes, OUZIO a dit : En effet en quoi le fait de ne pas avoir d'air dans les poumons provoque une augmentation du CO2 dans le sang ? Donc Le fait de le pas avoir d'air dans les poumons augmente le co2 dans le sang Citer
Glen Posté(e) le 2 mai 2020 Auteur Posté(e) le 2 mai 2020 il y a une heure, OUZIO a dit : Poumon vide tu coupe d'arrivé d'air frais et le taux de co2 augmente plus vite C'est cette relation entre disponibilité d'air dans les poumons et augmentation du CO2 dans le sang que je ne saisis pas. Sans air dans les poumons, le point 5 de ton explication ci-dessus n'est pas possible ? Ce faisant le CO2 dans le sang ne peut pas revenir dans les poumons, et continue donc à circuler dans le sang, ce qui augmente le taux de CO2 sanguin plus rapidement ? Citer
fafalecureuil Posté(e) le 2 mai 2020 Posté(e) le 2 mai 2020 Pour développer sur la préparation: On conseille de faire une petite auto-évaluation avant l'activité. Comment sont les conditions météo, la visi, le courant ? Comment on se sent, physiquement, mentalement ? Tu t'es disputé avec ta copine ? T'as picolé hier ? Si les paramètres sont dans le vert, c'est parfait. Ca n'empêche pas de suivre les conseils de prudence. Si l'un des paramètres est orange, on y va en mode relax. Si l'un des paramètres est dans le rouge, ou 2 oranges, on ira une autre fois. Le principe c'est qu'un accident est toujours multifactoriel, cette petite routine permet d'en éviter une bonne partie. Citer
pompom Posté(e) le 2 mai 2020 Posté(e) le 2 mai 2020 Il y a 3 heures, Glen a dit : C'est cette relation entre disponibilité d'air dans les poumons et augmentation du CO2 dans le sang que je ne saisis pas. Sans air dans les poumons, le point 5 de ton explication ci-dessus n'est pas possible ? Ce faisant le CO2 dans le sang ne peut pas revenir dans les poumons, et continue donc à circuler dans le sang, ce qui augmente le taux de CO2 sanguin plus rapidement ? meme poumons vides, il reste de l'air dedans ! sauf si tu es noyé, la ils se remplissent de flotte : il reste toujours un volume d'air residuel dans les poumons, de mémoire environ 1.5l+ sinus+ gorge+.... cet air se renouvelle par brassage lors de la ventilation. . si tu arrives a 6l poumons pleins, le 1.5l de poumons vide va se charger beaucoup plus rapidement en co2, sa va beaucoup moins "nettoyer ton sang" que à plein, donc besoin de respirer plus vite , Citer
Tatosan Posté(e) le 2 mai 2020 Posté(e) le 2 mai 2020 Tu spasmes plus vite surtout parce qu'à l'état 'normal' (sans hyperventil) ton taux de CO2 pulmonaire est d'environ 5 à 6 %, peut importe que tu sois poumons pleins ou vides... Les échanges gazeux continuent malgré l'apnée, ton hémoglobine vient piocher de l'O2 dans les poumons, et les GR viennent se décharger de leur CO2... Sauf que, cela n'engage que moi, c'est ce que je comprends, c'est que tout est une question d'équilibre entre le taux sanguins et pulmonaires... Si trop de CO2 d'un côté (genre les poumons quand t'es en PV) et bien ton GR repart avec son CO2 au lieu de le renvoyer dans les poumons (comme c'est le cas en PP ou quand tu ventilles normalement). Citer
Glen Posté(e) le 2 mai 2020 Auteur Posté(e) le 2 mai 2020 D'accord, merci pour vos réponses ! Donc la surcharge en CO2 de l'air contenu dans les poumons empêcherait le globule rouge de déposer son CO2 dans les poumons, qu'ils soient vides ou pleins d'air. Le fait de faire une apnée poumons vides accélère le phénomène de saturation en CO2 de cet air contenu dans les poumons, car il y a moins de volume d'air pour emmagasiner le CO2 sanguin. Merci ! Citer
OUZIO Posté(e) le 2 mai 2020 Posté(e) le 2 mai 2020 il y a une heure, Glen a dit : Donc la surcharge en CO2 de l'air contenu dans les poumons empêcherait le globule rouge de déposer son CO2 dans les poumons, qu'ils soient vides ou pleins d'air.... .. Comme tu n'expires pas le taux de co2 contenu dans le sang et les poumons augmente = envie de respirer il y a une heure, Glen a dit : Le fait de faire une apnée poumons vides accélère le phénomène de saturation en CO2 de cet air contenu dans les poumons et dans le sang , OUI mais.. C'est surtout le manque d'O2 (poumon vide) qui fait augmenter rapidement le co2 = apnée plus courte et envie de respirer. Je ne veux pas trop te compliquer l'explication O2 /CO2 mais il est important que tu saches:. L'organe qui gère ta respiration c'est le bulbe rachidien. Il a des capteurs qui lui indique le taux de co2 dans le sang (mais pas le taux de O2). C'est donc ce taux de CO2 dans le sang qui donne (oblige) par l'intermédiaire du bulbe rachidien l' envie de respirer (spasmes, etc). Si le taux de CO2 est vraiment trop élevé le bulbe rachidien détecte une anomalie mettant l'organisme en danger il reprends de contrôle en coupant le contact. = plus de son plus de lumière c'est la syncope. Le problème c'est que le bulbe rachidien ,ne tiens pas compte que tu es dans l'eau et sans aide extérieure (coéquipier) 'c'est la noyade. ..................................................... Important: Ce n'est pas le manque d'O2 mais le "trop" de CO2 qui provoque la syncope. .................................................. PS: Explication simplifiée de la syncope. . Citer
kees_baloo Posté(e) le 3 mai 2020 Posté(e) le 3 mai 2020 Explication rapide sur les échanges gazeux, en québécois pour le fun. https://youtu.be/cVEhVHZJ1PU Il y a 10 heures, OUZIO a dit : Je ne veux pas trop te compliquer l'explication O2 /CO2 mais il est important que tu saches:. L'organe qui gère ta respiration c'est le bulbe rachidien. Il a des capteurs qui lui indique le taux de co2 dans le sang (mais pas le taux de O2). C'est donc ce taux de CO2 dans le sang qui donne (oblige) par l'intermédiaire du bulbe rachidien l' envie de respirer (spasmes, etc). Si le taux de CO2 est vraiment trop élevé le bulbe rachidien détecte une anomalie mettant l'organisme en danger il reprends de contrôle en coupant le contact. = plus de son plus de lumière c'est la syncope. Le problème c'est que le bulbe rachidien ,ne tiens pas compte que tu es dans l'eau et sans aide extérieure (coéquipier) 'c'est la noyade. ..................................................... Important: Ce n'est pas le manque d'O2 mais le "trop" de CO2 qui provoque la syncope. Ok pour les capteurs qui donnent envie de respirer, mais la syncope est liée à l'hypoxie. En gros, le cerveau est incapable de fonctionner correctement car il ne peut plus respirer. Respirer dans le sens de produire de l'ATP. Du coup, il fait comme toi quand l'ordi ne répond plus. Il redémarre. L'inconvénient, c'est que le mécanisme de démarrage implique une grande inspiration. Donc si tu es sous l'eau à ce moment-là... c'est une grande inspi d'eau salée plein les poumons. Petite thèse trouvée vite fait sur le net : https://aresub.pagesperso-orange.fr/medecinesubaquatique/medecineplongee/dematteo/syncope.htm Citer
sub sniper Posté(e) le 3 mai 2020 Posté(e) le 3 mai 2020 Il y a 14 heures, Glen a dit : D'accord, merci pour vos réponses ! Donc la surcharge en CO2 de l'air contenu dans les poumons empêcherait le globule rouge de déposer son CO2 dans les poumons, qu'ils soient vides ou pleins d'air. Le fait de faire une apnée poumons vides accélère le phénomène de saturation en CO2 de cet air contenu dans les poumons, car il y a moins de volume d'air pour emmagasiner le CO2 sanguin. Merci ! faire des apnées anaérobiques ( poumons vides) régulièrement va donner une accoutumance à ton organisme au co2 élevé, les "alarmes" seront retardés. ça ne te mets pas plus en sécurité ,c'est juste plus confortable ( plus de spasmes) et ça permet de faire des chasse dans très peut d'eau sans te surplomber Citer
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