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Posté(e)
Le 23/03/2021 à 08:23, thearthur a dit :

Je n'ai chassé que 2 fois en zone tropicale, en Guadeloupe, 1ere chasse, du bord, je découvre l'eau très chaude, la visi de plus de 15m, etc. Après quelques descentes d'observation je flèche un petit poisson de récif dont j'ai oublié le nom (ça remonte à 2010...)

Je suis entrain de le mettre à la bouée quand un gros barra (longueur estimée 1m50 +/-) arrivé par l'arrière, passe sous mon bras et me pique le poisson dans la main ??

J'étais vachement moins détendu pour le reste de la sortie ??

???

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Posté(e)
Le 23/03/2021 à 08:30, sub sniper a dit :

je pense que les très gros ont suffisamment de puissance dans la gueule pour le faire, a Mayotte j'ai vu un commis de cuisine se tailler involontairement la main sur les dents d'un bara déjà bien mort ,c'est super tranchant comme chicots, je ne me souviens plus combien de point de suture il a eu, mais c'était une belle entaille( pour qu'un Comorien aille a l'osto il en faut...).

OUI,
On m'a souvent posé la question entre différence de morsure entre un wahoo et un barra.
J'ai toujours répondu ainsi:
- l'un coupe et sectionne (c'est le sécateur)
- l'autre coupe, déchiquète avec arrachement.

C'est assez flagrant si on pêche au vif avec l'hameçon sur le nez du poisson.

Le wahoo arrive toujours pleine balle, de préférence sur le côté et coupe ''proprement'' derrière la tête. (pour rappel, beaucoup aiment le pêcher en traine entre 15 et 18kn)
Le bara arrive souvent par derrière et coupe, déchiquète et arrache pour sectionner.

Conclusion il vaut mieux se faire sectionner un membre par un wahoo que par un bara... plus difficile de recoller les morceaux.

Posté(e)

Les poissons plats

 

 

 

J’englobe l’ensemble des poissons plats car la technique de chasse est quasi la même pour tous.

Vous le repérez, vous approchez et vous le tirez. Hop technique suivante.

Bon ce n’est pas si simple que ça. On va commencer par les soles, poissons les plus recherchés parmi les plats. Ce fut parmi mes premiers poissons capturés du coté de La Seyne sur mer à 16 ans.

La sole méditerranéenne est excellente mais un poil petite, il en faut deux par personne.

Les soles d’atlantique peuvent atteindre un joli poids, je me souviens des  placards de Cordouan, qui n’existent quasiment plus selon Maigrat.

En atlantique, il faut que la montante soit bien prise, un fond de sable bien évidement, mais soit limite avec de la vase soit limite avec du petit gravier. Elle n’aime pas les fonds monotones. Elles affectionnent les sorties d’eau douce également. Elle se tient volontiers à la limite roche/sable. Attention, pour la tirer et que la flèche ne rebondisse pas sur une roche deux cm sous le sable, il faut se mettre de biais et donner un angle bien prononcer à votre tir. Ne tirez pas pile sur la tête, vous pourriez tirez dans l’ouïe qui ne tient pas.

Ma plus belle pêche le fut un 15 aout, je m’en souviens fort bien car ce jour là une invasion de millions de coccinelles sur les plages et la mer, j’en ai eu à plusieurs reprises dans le tuba…. Elles ont fait fuir tous les touristes. Me trouvant seul, je ne pouvais chasser en dérive car le courant devenait trop violent, je me suis rapproché du bord et mis dans 4 à 6m d’eau à l’abri. Eau bien claire depuis la surface je les voyais. J’ai trouvé une ancre de miséricorde et j’en ai embroché 4 dans la même apnée sur la flèche à la main, qui se terraient contre l’ancre. 14 soles un quinze aout en deux heures de temps… Cette même année le filet à soles fut inventé et déposé par millier de kilomètres, ce fut la fin de ce poisson sur les cotes vendéennes. C’était il y a trente ans.

Il existait aussi la sole de roche, ça vit aussi en med et en atlantique : le targeur, posé sur les roches plates et très difficiles à repéré. Le plus ardu c’était d’en trouver de taille consommable. Idem , il a totalement disparu…..

Le flet

 

Bof et je dirais même plus bofff ! C’est vraiment pas terrible, faut une super sauce pour surmonter ce gout vaseux. Facile à découvrir dans les estuaires, il lui faut de l’eau douce

Les carrelets

 

Très proches du flet, il se mélange même et on en trouve des batardés, meilleurs tout de même en consommation, mais juste un peu, devient surtout plus gros.

Les flétans, c’est pas pour nous….

Les turbots et les barbues. Je ne connais pas trop mais je crois savoir qu’ils préfèrent les graviers et le maerl. Alors là on fait dans le top niveau coté chair et leur poids pouvait être conséquent. En voie aussi de disparition….

Limande, connait pas

Les raies

 

Devenues bien rares, celles autorisées, la brunette pullule depuis sont interdiction. On les trouvent sur les moulières au fond, sur le sable à la limite des moulières.

Les raies torpilles sont excellentes à manger mais sur une raie de 3kg il y a à manger pour une personne. Donc laissez les tranquille, de toute façon c’est pas agréable de les tirer……

La pastenague, elle peut atteindre des poids énormes, plus de cent kilos. Avec son gout d’ammoniaque c’est immangeable et en plus son dard peut vous envoyer à l’hôpital. Pline l’ancien (encore lui) raconte que la femme infidèle battue une fois avec un fouet munit d’un dard de pastenague, la remet dans le droit chemin pour le reste de sa vie(les bonnes manières se perdent). Il raconte aussi que planté dans les racines d’un chêne, celui-ci meurt dans l’année.  Ici, sous les tropiques, le dard est vendu pour la médecine traditionnelle…..

Ma plus grosse fut de 55kg, il a fallu être trois pour la monter dans le bateau, tout le village est venu chercher un morceau, c’est considéré comme aphrodisiaque ! Étrangement, ses dards n’étaient pas plus gros que ceux d’une de quinze kg.

J'édite ce post, début janvier 2022, j'ai sorti une pastenague de plus de 120kg(il a fallu se mettre à 5 pour la monter à bord), et décembre 2022 une raie ocellée de 60kg(raie léopard d'océan indien)

Pour la raie aigle voir Sub

La raie manta est maintenant protégée dans beaucoup d’endroit.

Posté(e)

la vidéo qui m'a fait démarrer la chasse à la sole :

Bon j'avoue, c'est souvent plus simple de ratisser large et directement trouver le poisson.

Par ailleurs, la sole peut même se faire à la main.
Je vous dit pas la tête de madame la première fois que je suis parti de la plage en PMT et revenu avec une sole.

Posté(e)

Je reviens un peu en arrière, mais si certains ont des précisions sur la mostelle.
J'ai pas encore été foutu d'en trouver, sauf une fois une petite en digue dans l'Hérault que je n'ai pas su ramener (croisée puis perdue à jamais).

Donc si quelqu'un peut m'aider ne serait-ce qu'à en voir, ce serait cool. (dans quelle configurations de trous je dois regarder, quel biotope, quelle profondeur...)

Posté(e)
Il y a 5 heures, dom85 a dit :

Les turbots

Chez moi en janvier février quand les conditions s'y prêtent (eau claire et petite tramontane) il faut chercher dans peu d'eau les bancs de joyeux (alevins de couleur bleutée); si les joyeux sont présents et que l'eau est "bleutée" vous pouvez chercher les turbots sur le sable, c'est eux qui en mangeant les alevins rendent l'eau de cette couleur spéciale. Un éclair blanc vertical en limite de visi sur les bancs de joyeux peut aussi trahir leur présence.  

Avec l'expérience on peut apprendre a voir leurs traces et repérer la forme du poisson sur le sable.  

  

Posté(e)
Il y a 7 heures, dom85 a dit :

Attention, pour la tirer et que la flèche ne rebondisse pas sur une roche deux cm sous le sable

Au début je les tirais, mais il m'est arrivé une telle mésaventure. La flèche s'était cassée au niveau du filetage de la pointe. Depuis je les pique simplement. 

Il y a 7 heures, dom85 a dit :

C’était il y a trente ans.

Ça c'est bien vrai. Dans le temps quand je cherchais du plat j'en trouvais. Maintenant, c'est vraiment sur un coup de bol... 

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Posté(e)

Le souci du plat, c'est que c'est une chasse ingrate.
Je n'ai pas connu l'avant.
Aujourd'hui, je constate que quelques coins peuvent abriter 2-3 soles et pas toujours maillées.
Et encore, @Ch'ti max, la petite sur ta troisième photo correspond à une grosse pour moi.
Un truc qui reste à goûter pour moi, c'est le rombou. J'en vois plein quand je ne les cherche pas, et ne les trouve plus depuis avoir décidé d'en tirer pour voir.

Pour éviter les casses sur caillou sous-jacent, chassez au peigne. Mais attention, faudra sécuriser le poisson juste après tir.
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Posté(e)
Il y a 17 heures, dom85 a dit :

Pour la raie aigle voir Sub

pas grand chose à dire sauf qu'elles ont un circuit précis suivant la marée.

je ne les cherche pas ,ici, elles passent sur des points précis à la reprise de courant de marée, j'ai observé ça ici sur 4 points très précis et sur une tranche horaire assez courte.

je ne sais pas si c'est partout pareil.

la plus petite prise ici ( la première ) faisait 9 kg et la plus grosse 30kg,mais j'en ai vu passer des deux fois plus grosses.

elles sont souvent en petit groupe de 2 à 4 individus et présentes au bord quand l'eau est chaude ( + de 20° )

ce n'est pas aussi puissant que ça semble et elles ne sondent pas ,elles ont plus tendance a nager près de la surface une fois tirées.

Posté(e)

Chti,max, de forts beaux turbots. C'est parmi les meilleurs poissons avec la sole

J'ai une recette du chef au grand chapeau, j'ai oublié son nom. Si vous la voulez je vous la passe, à se mettre à genoux et remercier le seigneur, Allah et tous les saints, et qui vous voulez

Posté(e)
Il y a 1 heure, dom85 a dit :

Chti,max, de forts beaux turbots.

C'était une époque où les turbos commençaient à se répandre sur les routes mais où les turbots se raréfiaient sur les fonds marins... 

Posté(e)
il y a 24 minutes, dom85 a dit :

Est ce qu'il t'arrive d'en voir encore?

Hélas non. De moins en moins de plats, pourtant je cherche... Dans certains sites que je fréquente depuis longtemps, j'avais mes circuits où j'en trouvais régulièrement, maintenant je vois certains sites où "ça sent bon" pour ce type de poisson, des limites sable /roches, reliefs isolés au milieu du sable, certaines ondulations dues au courant avec une granulométrie spéciale du sédiment... mais non, rien ou presque, quelques coups de chances occasionnels. En cherchant du homard en limite du sable, surprise... En guettant le bar qui se planque sous les laminaires en bordure des blocs rocheux, tiens tiens... deux petits yeux qui dépassent du sable. Oh une belle "empreinte" sur le fond ! Voyons aux alentours si la "semelle" s'y trouve... 

Posté(e)

Petite anecdote tirée d'un Apnea de mars 2014 sur le Cotentin. (j'ai vérifié tout de suite si c'était pas celui d'avril, vous allez comprendre pourquoi !) 

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Posté(e)
il y a une heure, Ch'ti max a dit :

Petite anecdote tirée d'un Apnea de mars 2014 sur le Cotentin. (j'ai vérifié tout de suite si c'était pas celui d'avril, vous allez comprendre pourquoi !) 

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Moi c'est le poids qui me titille.....7ks hummmm ??

Posté(e)
il y a 29 minutes, maigrat a dit :

Moi c'est le poids qui me titille.....7ks hummmm ??

À titre de comparaison ceux que je tiens dans les mains (photos un peu plus haut) pesaient 4,100 et 4,650kg.

Posté(e)

ici il y en a pas mal,moi je n'en prends pas souvent ,je ne les cherche pas, par contre il y a deux variétés,le turbot classique et le turbo clouté ( rombo chiodato)

il est plus brun et surtout il a des bosses assez grosses sur le dos comme des têtes de gros clous (de la taille d'une pièce d'1€)

 

Posté(e)
Il y a 2 heures, sub sniper a dit :

ici il y en a pas mal,moi je n'en prends pas souvent ,je ne les cherche pas, par contre il y a deux variétés,le turbot classique et le turbo clouté ( rombo chiodato)

il est plus brun et surtout il a des bosses assez grosses sur le dos comme des têtes de gros clous (de la taille d'une pièce d'1€)

 

De ce que j'ai pu en lire sur DORIS (jamais pêché pour ma part),
Ce que tu appelles "turbot classique" serait en fait la barbue : scophtalmus rhombus, "rombo liscio" en italien selon la même source.

Le "turbot clouté" correspond au turbot "classique" Scophtalmus maximus ou "rombo chiodato"

Posté(e)
il y a 45 minutes, kees_baloo a dit :

De ce que j'ai pu en lire sur DORIS (jamais pêché pour ma part),
Ce que tu appelles "turbot classique" serait en fait la barbue : scophtalmus rhombus, "rombo liscio" en italien selon la même source.

Le "turbot clouté" correspond au turbot "classique" Scophtalmus maximus ou "rombo chiodato"

non le turbot que j'appel classique est celui qu'on connait généralement .

le clouté ( celui là il n'a pas de gros clous)

Rombo Chiodato - Foto e Immagini Stock - iStock

le "classique":

Cuisiner le Turbot : Conseils de préparation et recette Turbot | Pavillon  France

et la barbue (aussi appelé turbot lisse ou en Italien rombo liscio ou soaso)

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Posté(e)

Je pense que sub a raison le turbot dont il parle se peche aussi en mer noire (vu un reportage il y a longtemps) il me semble et ce n'est pas du tout le meme que celui de nos cotes qui lui aussi a de petites excroissances sur le dos mais bien plus petites !

 

Posté(e)

Et point de vue culinaire, identique?

Je trouve que les gens snobent la barbue alors que c'est très proche(dans la bouche)

Posté(e)

Les liches /serioles

 

La famille des carangidés englobe beaucoup d’espèces, qui à part le coureur arc en ciel(rainbow runner) tous se ressemblent, du moins ont pas mal de points communs . Ce sont des poissons pélagiques qui ne vivent que en pleine eau. Ce sont des carnivores qui se nourrissent d’un peu de tout et même de coquillages. Tous sont puissants et deviennent assez gros, ce qui les rend doublement intéressants. La qualité culinaire va de moyenne à très bonne selon les espèces et aussi l’âge. Une vieille ignobilis de 40 ans sera fibreuse comme on peut s’en douter.

Pour les tatillons, je rappelle que les noms liches et serioles sont des vocables utilisés indifféremment  par le Doris ou Wikipédia !

Tous sans exceptions sont curieux et viennent bien à l’agachon ou se laissent assez facilement approcher en pleine eau. La feuille morte est payante la plupart du temps. Le baron aussi est efficace sur pas mal d’espèces, mais pas aussi flagrant qu’avec les thazards ou espadons. L’agachon sur un sec pour les liches et les sérioles fonctionne fort bien. La technique de la petite cuillère : on jette cette petite cuillère entre vous et le poisson aperçu au loin, curieux le poisson vient « renifler » ce truc brillant qui descend en gesticulant, ensuite c’est à vous d’agir. C’est le moment de prendre des actions chez Guy Degrenne...

L’arbalète doit être longue et puissante car cela se passe la plupart du temps dans de l’eau claire, donc les poissons approchent moins bien et de plus cela pourrait être de grosses bêtes. Un 130 double sandows pour traverser à 4m est l’arme type, voir les spécialistes pour les pneus ou rollers/inverts correspondants. Soit le fusil est relié à la bouée, soit un gros moulinet solide à toute épreuve est requis, car sans KO de votre part, un sévère combat va s’engager. Quelquefois  d’autres vont venir l’accompagner pour la soutenir, si un collègue est à vos cotés deux options s’offrent à lui : doubler pour assurer votre poisson ou en tirer une seconde, à voir selon les circonstances. Mais s’il choisit la seconde option et que vous perdez votre poisson, vous connaitrez sa résilience à l’altruisme !

Une fois capturées, les grosse pièces(plus de trente kg) il convient de mettre le bras dans l'ouie et de tenir la machoire inférieure,elles sont ainsi bloquées et c'est plus facile de les achever. Ne mettez jamais votre main dans les ouies d'une ignobilis, ce pourrait être la dernière fois, elle est remplie de picots et a une force extraordinaire qui peut vous broyer les doigts.

Comme les maigres, de belles otolites garnissent leur crane.

La chasse sous marine de ces poissons offre 3 plaisirs. Le premier, personnel, l’intensité des émotions due à la capture d’un tel animal avec les montées d’adrénaline lors du combat. Le second tout aussi égoïste, le récit répétitif que vous ferez à vos amis et compagnes de cette prise mémorable. Et le troisième le plaisir d’un poisson bien préparé et partagé entre amis nombreux puisque conséquent.

Des filets fumés sont parmi les meilleures choses que vous dégusterez à l’apéro.

Les grosses liches du Sénégal:

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Posté(e)
il y a une heure, dom85 a dit :

Tous sont puissants et deviennent assez gros, ce qui les rend doublement intéressants. La qualité culinaire va de moyenne à très bonne selon les espèces

Le chinchard* est un carangidé mais ne correspond pas à cette description...Les rares que j'ai croisés je les ai laissé nager tranquillement... 

😂

* "caringue" en patois boulonnais. 

Posté(e)
Il y a 19 heures, maigrat a dit :

il me semble et ce n'est pas du tout le meme que celui de nos cotes qui lui aussi a de petites excroissances sur le dos mais bien plus petites

alors ,je pense que celui de la mer noire est celui que j'ai mis en photo,je n'ai pas trouvé de photo de celui du nord adriatique, les quelques uns que j'ai pris ,sont des turbots "normaux" comme ceux d'atlantique ,les cloutés d'ici ont vraiment de gros boutons de la taille d'une pièce d'1€,les pêcheurs les prennent à la sortie du canal en plein milieux sur environ 15-20m ,je n'y vais pas ,c'est le passage des cargos.

ce ne sont pas non plus les plus répandus,plus rares ,ils sont aussi plus chers.(35 -40€/kg minimum)

Posté(e)
Il y a 3 heures, dom85 a dit :

L’agachon sur un sec pour les liches et les sérioles fonctionne fort bien.

on les croisent aussi sur les digues et en fin de journée au bord des plages dans peu d'eau.

les petites sont souvent en banc alors que les grosses seront plutôt solitaires.

Posté(e)
Il y a 4 heures, Ch'ti max a dit :

Le chinchard* est un carangidé mais ne correspond pas à cette description...Les rares que j'ai croisés je les ai laissé nager tranquillement... 

😂

* "caringue" en patois boulonnais. 

J'en parle bientot du chinchard

Posté(e)
il y a 46 minutes, sub sniper a dit :

les cloutés d'ici ont vraiment de gros boutons de la taille d'une pièce d'1€,les pêcheurs les prennent à la sortie du canal en plein milieux sur environ 15-20m ,je n'y vais pas ,c'est le passage des cargos.

ce ne sont pas non plus les plus répandus,plus rares ,ils sont aussi plus chers.(35 -40€/kg minimum)

C'est bien de ceux là dont je parle et que j'avais vu dans ce reportage ils avaient de gros clous sur le dos rien à voir avec ceux d'ici !

C'est l'une des espèce qui a pris le plus cher avec les filets à cause de sa forme en losange ils se prennent tout petits je n'en vois quasiment plus lors des débarquements des fileyeurs du large .

Quand j'ai commencé en 1992 on en voyait des très gros dans l'estuaire et ce n'était pas rare aujourd'hui terminé disparu .

Posté(e)
il y a 6 minutes, maigrat a dit :

rien à voir avec ceux d'ici

oui bien différents ,sauf le gout, selon moi identique au turbot classique ( pour ceux pêchés sur la même zone)

Posté(e)

Le baliste

 

 

Ce poisson est arrivé en atlantique au dessus de la Garonne en même temps que le maigre, donc environ 25 ans. Il est arrivé la première année timidement, on en a tiré quelques uns en se demandant ce que cela valait, surtout que ces andouilles de l’ifremer l’ont fait interdire à la vente sous le prétexte qu’il pourrait être atteint de ciguatera. Ce modèle nous vient direct des Açores où la ciguatéra  n’est pas présente en plus. Bref l’année suivante le baliste pullulait sur nos cotes vendéennes puis a continué son chemin vers le nord.

Les palangriers ont protesté que ces poissons détruisaient leur appâts en ne se prenant que rarement et en plus même une heure sur le pont au soleil il repartait tranquillement une fois remis dans l’eau. Les instances ont rectifiées leur erreur, autorisé le baliste à la vente, résultat la troisième année  ce fut son déclin immédiat. Les bancs de plusieurs milliers qui venaient gentiment vous voir sont devenus quelques dizaines au grand max, nettement plus méfiants et nettement moins gros aussi. Fini les spécimens de 2.5kg. Un kilo devint la norme. Il est passé du stade couillon au stade prudent.

Mais il est resté aussi bon dans nos assiettes.

Facile à tirer à l’agachon, vous aurez du mal à le faire à l’indienne et encore moins à la coulée ou alors sur des poissons tout neuf. Vous pouvez lui tirer dans le ventre, il ne se déchirera pas, la peau est un cuir bien dur, la chair tassée et les arêtes une véritable armure , bref il est blindé de partout. Attention, il a des dents broyeuses de coquillages et de carapaces de crustacés et il n’hésite pas à s’en servir. Le point mortel pour l’achever n’est pas facile à trouver, il est juste 1cm derrière l’œil, sinon la pointe ne traverse pas ce crane de rhinocéros. Un jour j’en enfile un gros à l’accroche poisson autour de ma taille, pensant que je l’avais achevé. Au bout de quelques minutes il se réveille et me mord sévèrement la fesse au travers de la 5.5mm. J’ai beau le secouer (doucement, il tient une partie charnue de mon individu entre ses dents) il refuse obstinément de lâcher ! Je continue de chasser et au bout de quelques minutes il cède enfin. Je dois dire que je n’ai pas été tendre avec son crane ensuite. Une autre fois en voulant en achever un que je tenais appuyé contre mon bras, la pointe du couteau a trouvé le chemin d’un seul coup, a traverser le crane mais aussi la combi et mon bras pour se planter dans l’os. J’ai bien sur retirer le couteau et, une fois  remis des émotions , j’ai continué à chasser(a la mode PDM).  Au bout d’une heure, mon bras a gonflé et la circulation ne se faisait plus, je ne sentais plus ma main . Je rencontre sur zone un ami toubib en mer qui sans vergogne me découpe ma combi au couteau pour libérer mon bras, presse la plaie. Un liquide transparent a suinté et mon bras a retrouvé son apparence en peu de temps, quasi sans saignement. Non je n’ai pas continué à chasser, je suis rentré ! Bref vous l’avez compris, attention avec ce poisson une fois tiré car en plus il a une sacrée épine dorsale qu’il peut coincer sous une forme de détente de baliste, l’arme romaine qui lui vaut son nom.

 On pouvait se faire des ceintures de balistes il y a encore une dizaine d’années, mais  il y a deux ans lors d’une sortie Sablaise, je suis parvenu à en faire 3  pas bien gros et zéro bar, pas plus que les quatre excellents chasseurs présents sur la bateau, les homards ont sauvé notre sortie ce jour là. Bien triste  constat. C’était le poisson parfait pour débutant voulant perfectionner l’agachon. Vous le ferez avec n’importe quelle arme du 75 au 1m. Il parait indolent mais ce n’est qu’une apparence.

Une recette très simple, comme le sar, le ventre emplis de fenouil feuille, sel poivre et au four en papillote avec un filet d’huile.  Le faire à peine cuire sinon sa chair bien tassée sera sèche, d’où la papillote, dans sa peau, ne pas l’écorcher. Sinon en filet dans le congelo pour gagner de la place, c’est excellent également mais le plus fin reste la tête bien pleine de chair.

Une entreprise bretonne s’était spécialisée dans le traitement des peaux de poissons pour en tanner le cuir. Elle faisait des chaussures avec la peau des balistes. Je ne sais si elle a perduré.

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Mâchoire inférieure de baliste

 

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Une pêche bien diversifiée de 1993 avec un gros baliste   surement dans les 3kg

Posté(e)
Il y a 4 heures, dom85 a dit :

Le baliste

Ce poisson est arrivé en atlantique au dessus de la Garonne en même temps que le maigre, donc environ 25 ans.

Le premier que j'ai tiré c'était pendant l'été 81, donc il y a bientôt 40 ans, pendant les vacances dans le Finistère, et sur la côte nord en plus. C'était pas un gros, je croyais que c'était une dorade (grise) mais, chose bizarre, elle restait sur place, la tête un peu vers le fond (il devait brouter quelque chose je pense). Tir facile. Quand je l'ai retiré de la flèche ce salopiot m'a croqué la paume de la main, me laissant une petite cicatrice en forme de "V" . On a posé la question aux Bretons du coin, ils ne savaient pas ce que c'était. Je l'ai dépiauté, et on l'a mangé (enfin, vu la taille de la bête, surtout moi car mes parents ont juste goûté, prudemment😂). Chair blanche nacrée ferme. Peau ressemblant à du papier de verre. De retour à Lille, je fais un tour au Furet (du Nord) pour consulter des bouquins. (pas d'internet ni Glogleu à l'époque) . J'ai appris que c'était un baliste, et que, selon le livre, c'était un poisson toxique 👽. Bon, par la suite j'ai su que ça dépendait de ce qu'il mangeait, donc en Bzh pas de problème. (pour la photo, mon père n'est pas le roi du cadrage... 😊

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Posté(e)
Il y a 16 heures, dom85 a dit :

 

Ce poisson est arrivé en atlantique au dessus de la Garonne en même temps que le maigre, donc environ 25 ans.

 

Merci Dom pour toutes ces fiches, très intéressantes.

Juste une précision : le maigre a du arriver plus tôt que ça dans le "Nord" : il y a 35 ans je me souviens qu'il y avait dans un magasin d'article de pêche une tête empaillée et une photo d'un maigre pris (en CSM) à Pornichet (44) : la photo était déjà vieille, et on était dans les années 80.

Posté(e)
Le 29/03/2021 à 09:22, Edouard a dit :

Merci Dom pour toutes ces fiches, très intéressantes.

Juste une précision : le maigre a du arriver plus tôt que ça dans le "Nord" : il y a 35 ans je me souviens qu'il y avait dans un magasin d'article de pêche une tête empaillée et une photo d'un maigre pris (en CSM) à Pornichet (44) : la photo était déjà vieille, et on était dans les années 80.

C'est exact, il doit y avoir des cycles de montée de ces divers poissons du sud. C'est pareil, lorsque je suis arrivé aux sables d'olonne il y a quarante ans, il y avait divers poissons empaillés sur le mur d'un bistrot de marin, dont une tête de gros maigre et aussi un poisson porc-epic(le fugu des japonais) poissons capturés par les chalutiers de l'époque sur secteur. Mais c'est vraiment il y a 25 ans (environ) que ces poissons se sont installés sur nos cotes vendéennes puis de Loire atlantique de façon permanente et de plus en plus présents, j'en parle dans un prochain texte avec les bogues et les saupes brésiliennes. mes quinze premières années de chasse en Vendée, je n'en ai vu aucun

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Il y a 17 heures, dom85 a dit :

ces andouilles de l’ifremer l’ont fait interdire à la vente sous le prétexte qu’il pourrait être atteint de ciguatera

A Mayotte ce sont d'autres andouilles ( les khadi) qui l'avaient interdit quand ils ont apprit qu'en français l'autre nom du baliste était cochon de mer......le cochon c'est haram !

Posté(e)

Oh le beau baliste ventru!

même petits, ces diables de poiscailles chicottent sévèrement!

@Ch'ti max sympa ta nouvelle devise sélénienne, avec ce Neptune nordique 😄

Posté(e)
Le 24/03/2021 à 16:20, kees_baloo a dit :

Je reviens un peu en arrière, mais si certains ont des précisions sur la mostelle.
J'ai pas encore été foutu d'en trouver, sauf une fois une petite en digue dans l'Hérault que je n'ai pas su ramener (croisée puis perdue à jamais).

Donc si quelqu'un peut m'aider ne serait-ce qu'à en voir, ce serait cool. (dans quelle configurations de trous je dois regarder, quel biotope, quelle profondeur...)

Il y a pas mal de terrains propices aux mostelles, le plus difficile c'est de prendre le pli pour les voir, après ça va tout seul !

Côté Carnon / Palavas / Maguelone / Aresquiers j'en vois soit dans des failles (une seule entrée) le long des tombants, soit sous des dalles plates (souvent des tas de dalles en fait) même si les pierres sont petites souvent avec un lit de sable devant.

En Camargue j'en fait sur les épaves.

Il s'en fait sur les digues et les épis, mais personnellement j'en ai jamais vu.

En Corse j'en fait régulièrement et le spot typique c'est une très grosse dalle bien ouverte en dessous et avec des pierres sous la pierre.

 

En s'y prenant bien, une mostelle vue c'est quasiment une mostelle prise. C'est souvent curieux et en attendant devant le trou elle fini par repointer le bout de son nez. Le petit barbillon blanc sous son menton la trahie dans les pierres les plus sombres. Côté fusil je préconise un 4 dents très court (perso un 40), pour bien le rentrer dans les pierres sombres. Je conseille aussi un tir dans la tête ça évite les décrochés intempestifs à la tahitienne car la chair est très fragile et avec un peu d'habitude je n'abime pas les filets. En Corse les pierres sont bien plus grandes, un fusil plus long style 75 voire 90 marche bien.

Posté(e)
il y a 13 minutes, NicolasP! a dit :

Il y a pas mal de terrains propices aux mostelles, le plus difficile c'est de prendre le pli pour les voir, après ça va tout seul !

Côté Carnon / Palavas / Maguelone / Aresquiers j'en vois soit dans des failles (une seule entrée) le long des tombants, soit sous des dalles plates (souvent des tas de dalles en fait) même si les pierres sont petites souvent avec un lit de sable devant.

En Camargue j'en fait sur les épaves.

Il s'en fait sur les digues et les épis, mais personnellement j'en ai jamais vu.

En Corse j'en fait régulièrement et le spot typique c'est une très grosse dalle bien ouverte en dessous et avec des pierres sous la pierre.

 

En s'y prenant bien, une mostelle vue c'est quasiment une mostelle prise. C'est souvent curieux et en attendant devant le trou elle fini par repointer le bout de son nez. Le petit barbillon blanc sous son menton la trahie dans les pierres les plus sombres. Côté fusil je préconise un 4 dents très court (perso un 40), pour bien le rentrer dans les pierres sombres. Je conseille aussi un tir dans la tête ça évite les décrochés intempestifs à la tahitienne car la chair est très fragile et avec un peu d'habitude je n'abime pas les filets. En Corse les pierres sont bien plus grandes, un fusil plus long style 75 voire 90 marche bien.

Merci Nicolas.
Bon, ben, je regarde dans les pierres et j'insiste un peu plus 😅
Des indices pour trouver la bonne pierre ? Castagnoles qui tournent au-dessus, un sar qui se met à trou comme par hasard dans celle-ci, etc ?

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Il y a 3 heures, Judu35 a dit :

@Ch'ti max sympa ta nouvelle devise sélénienne, avec ce Neptune nordique

Merci ! J'attends avec impatience que dom85 nous fasse partager ses techniques de la chasse du poisson lune! 😊

Posté(e)
il y a 3 minutes, kees_baloo a dit :

Merci Nicolas.
Bon, ben, je regarde dans les pierres et j'insiste un peu plus 😅
Des indices pour trouver la bonne pierre ? Castagnoles qui tournent au-dessus, un sar qui se met à trou comme par hasard dans celle-ci, etc ?

Et non désolé j'ai pas de recette magique désolé !

C'est possible que tu passes sur des pierres sans les voir, le plus dur c'est de voir la 1ère et après tu sauras comment faire, enfin quoi regarder.

C'est un coup à prendre, je pêche toujours en binôme et j'ai plein de copains qui ne voient pas une mostelle de la journée et moi plusieurs. D'autres coéquipiers ont pris le coup d'oeil et en voient maintenant.

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il y a 34 minutes, NicolasP! a dit :

le spot typique c'est une très grosse dalle bien ouverte en dessous et avec des pierres sous la pierre.

oui ,et avec quand même un recoin très sombre.

Posté(e)

Les poissons accessoires

 

J’entends par là, les prises que vous pouvez rencontrer de temps à autres mais qui ne feront pas un repas, juste un complément et pas toujours présents.

 

 

Le saint pierre

 

Rencontre assez rare vu le manque d’abondance de ce poisson. Dommage car il est réputé savoureux. En pleine eau au dessus des laminaires, assez facile d’approche la plupart du temps, son point noir en fait une jolie cible. Ces deux taches  viendraient selon la légende de Saint Pierre l’apôtre qui lui a laissé sa marque en le prenant ainsi. Vit en med comme en Atlantique.

 

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Le maquereau

 

Rencontre éphémère malgré son abondance, il est plutôt craintif surtout en eau sale.  La cible n’est pas grosse, faut être un tireur d’éperlan pour en capturer . C’est un thazard en miniature, aussi combatif car c’est un scombridé. En med comme en Atlantique.

 

 

Le chinchard

 

C’est un carangidé que  vous  rencontrerez dans les mêmes zones que le maquereau. Difficiles à définir si ce n’est que c’est la pleine eau en général. Guère d’intérêt car il est plein d’arêtes et c’est un poisson gras, donc bien pour la soupe de poisson dite bouillabaisse dans le sud. Belle défense lorsqu’il dépasse le kilo. C’est aussi l’un des plus petits de la famille. En med comme en Atlantique.

 

 

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Le rouget barbet

 

Poisson de fond de sable et vase à la limite des roches et herbiers. Facile à tirer, mais il ne faut pas être trop loin vu la petitesse de la cible. On peut en tirer plusieurs d’affilée avant que le troupeau ne se dissipe dans la nature. La technique du bouchon est utilisé pour ne pas les abimer, c’est plutôt fragile comme chair, un bouchon de champagne enfilé sur la pointe, technique que je ne connaissais pas, vu que je les laisse bien tranquille car je trouve ça, euh comment dire, abominable en gout. C’est pourtant réputé, avec son surnom de bécasse des mers, car on le cuirait avec son intestin, telle la scolopax, dont il n’a autrement absolument aucun rapport. (je sens que je vais encore me faire des amis). Bref je préfère son collègue le rouget grondin. Comme quoi, les gouts et les couleurs….. Pline (enfin je crois) disait de lui : ne déshonore pas ton écuelle d’or avec un barbet de moins de deux livres(700gr) . Néron se faisait servir vivant le rouget barbet afin de le voir mourir et changer de couleur avant de le déguster. Zavaient du savoir vivre ces romains, ou alors c’est typique de Néron ?

Un ami en a fait un de presque le kilo…..il y a plus de trente ans.

Tropical, il prend le nom de capucin et il est légèrement plus gros mais exactement le même gout, alors que les couleurs….

 

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Le bogue

 

Arrivé comme le maigre et le baliste il y a une trentaine d’années, ce petit poisson plutôt méditerranéen arrive en été et sert de pitance pour les prédateurs. Il n’est guère intéressant pour nous car petit, plein d’arêtes et de chair mollassonne, il n’offre pas d’intérêt pour la chasse sous marine.

 

 

La saupe

 

Comme le bogue, pas d’utilité en chasse sous marine et le fait de se nourrir d’algue ne la rend pas appétissante. Comme le bogue, chair fragile. Poisson de fond de roche toujours en train de brouter en bande jusqu’à plusieurs centaines. Tirée par les débutants elle a fini par devenir méfiante et reste la plupart du temps juste hors de portée du 90.

 

 

La saupe brésilienne

 

Sa rencontre est assez rare en France, on la trouve partout sur la planète. La seule chose amusante c’est de la voir changer de couleur instantanément passant du noir au gris ou au bleu et de forme aussi en déployant ses nageoires elle prend une forme carrée au lieu d’être ovale. Elle est aussi mauvaise gustativement que sa compagne de méditerranée. Son tir toutefois est amusant car elle virevolte sans arrêt et son poids peut atteindre 2kg. Détail amusant ,ses arêtes sont phosphoressantes la nuit. Lorsque vous en voyez évitez de la tirer car souvent d’autres poissons intéressants eux, sont bien souvent à proximité, c’est presque systématique, un poisson pilote en somme. Se tire au 100 voire 110.

 

Ici la photo montre un peu les deux formes que peut prendre ce poisson, en haut noir et carré et en bas blanc et ovale

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La murène

 

Exactement aux mêmes emplacements que le congre, elle devient très agressive une fois tirée et même sans avoir été tirée elle est territoriale et peut attaquer si elle est dérangée. La particularité de ce poisson c’est d’avoir une seconde machoire dans la gorge pour assurer les prises comme dans le film Aliens, le scénariste a du s’en inspirer. Elle n’est vraiment pas bonne à manger donc à part pour la soupe de poisson, laissez la tranquille.

 

 

Rascasses et chapons

 

A l’inverse des poissons précédents, c’est fort bon à déguster. Souvent posés sur les roches ils sont la plupart du temps invisibles tant qu’ils n’ont pas bougé. Une fois repérés ils sont à votre merci, bien faire attention à ne pas abimer votre flèche car on les tire à bout portant et ils ne sont guère épais pour amortir la puissance des sandows. On les trouve aussi à l’entrée des trous, grottes et même collés au plafond. Un petit ragueur fera l’affaire comme pour la mostelle. Les marseillais prétendent qu’ils sont indispensables dans une bouillabaisse. Faire juste attention a ses épines venimeuses qui rendent la piqure douloureuse, sur la dorsale et le coté des ouies. Un proche parent, le poisson pierre est quant à lui potentiellement mortel.

 

 

L’alose

 

Rencontre très rare et seulement proche d’une source d’eau douce. Particularité elle est anadromique comme le saumon, elle se reproduit en eau douce et vit en eau de mer. C’est une grosse sardine bourrée d’arêtes, immangeable, sauf pour un girondin. Voila , ça y est, je me suis mis  une autre partie du forum à dos….. Je n’en ai capturé qu’une seule en pays basque(que j’ai de suite offerte à mes voisins, ils ne m’ont plus jamais parlé) A regarder passer.

 

 

La baudroie

 

Je n’en ai fait que deux dans ma vie de CSM. Une anecdote à ce sujet. C’était du coté d’Erquy, en plein février à ramasser des coquilles saint Jacques, l’arbalète dans le filet. Aperçue immobile sur le fond de maerl, j’ai eu le temps de retourner à ma bouée, d’y prendre le  fusil, de l’armer, de revenir et de descendre la tirer toujours immobile à m’attendre, une belle surement dans les 10kg puisque la queue faisait presque 4 kg. Mon collègue me dit, on va lui couper la tête et récupérer les joues, et on balance le reste, ça fera ça en moins pour remonter la petite falaise. La flèche l’ayant tuée net, il entreprend le dépeçage, il met à un moment donné la main dans la gueule … qu’elle referme d’un bruit sec de piège à loup ! Il criait le pauvre, j’ai eu beau lui donner plusieurs coups de couteaux (au poisson, pas à mon collègue), impossible de lui faire ouvrir la gueule. J’ai du trancher les jointures des mâchoires pour libérer sa main, bien percées par les jolies quenottes. Je pense qu’il s’agissait d’un reflexe, elle était bien morte.

Un mareyeur m’expliquait que c’était les malades déficientes qui venaient dans peu d’eau, sinon elle vit  profonde.

Elle pouvait atteindre 50kg, il y a belle lurette que cette taille a disparue, je voyais hier une émission sur les pêcheurs anglais, il en présentait une de 3/4kg et disait que c’était un beau spécimen…….

Il s’est même vendu  des lottes crayons, appellation des toutes petites queues à la vente, c’est dire que cette espèce est surexploitée, malgré tout il n’y a pas de taille limite de capture, de toutes façons un poisson remonté de 800m de profondeur a zéro chance de survit si on le remet à l’eau. Son stock est en régression sur tailles mais le quota est toujours atteint. Greenpeace la classe dans les poissons à protéger. Elle est très lente à grossir et n’atteint la maturité sexuelle que vers 7/8 ans. Vit en med et en atlantique

Bref un poisson facile à flécher, mais très rare de rencontre et excellent à manger.

Particularité des lottes : le mâle vit en symbiose accroché à la femelle toute sa vie et ne devient peu à peu, qu’une paire de gonades, donc vous n’harponnerez  et ne mangerez  que des femelles, ainsi tirez la en douceur.

 

 Les jolies dents d'une baudroie:

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L’ange de mer

Entre la raie et le requin, poisson presque plat très présent au pays basque il y a quarante ans. On les trouvait les uns à coté des autres à la limite sable/roches. Totalement disparu. Il était fort bon à manger.

 

 

L’anguille

 

Fort abondante il y a encore une vingtaine d’années, elle aussi est en voie de forte régression. Non seulement elle est pêchée en eau douce  comme en eau de mer, mais aussi on capture ses alevins(les civelles) soit pour les faire en friture(dans des restaurants très huppés à un prix …gastronomique, soit pour l’élevage chez les nippons. Une aberration ! On attaque son stock par les deux bouts. Dans les bouchots on pouvait en voir deux ou trois sur un seul bouchot à se gaver de puces de mer ou de petits crabes. Il n’y en a plus une seule. C’est un poisson catadromique, il vit en eau douce et sort en mer pour se reproduire comme chacun le sait dans la mer des Sargasses. C’est la remontée des alevins vers les embouchures de rivières qui cause la perte de ces civelles translucides. Mon père me racontait que du coté de Palavas les flots, les gens sortaient avec des seaux pour les ramasser lors de leur passage(En 1939/40), pas besoin d’épuisette, cela faisait un mur qui avançait doucement le long des quais et digues.

L’anguille d’eau douce a souvent un gout de vase que n’a plus celle de mer. Un régal frite avec de l’oseille, sinon poisson gras il faut d’abord lui faire rendre son huile dans une poêle à sec.

On ne tire que les grosses et c’est plus solide en plein corps que près de la tête, luis trancher de suite la tête sous peine de la voir s’enfuir, car même complètement déchirée, elle reste très vigoureuse.

 

 

Les lamproies

 

Je n’en ai capturé qu’une seule sur un gros mulet à l’ile d’Yeu. Je l’ai relâchée, ce poisson me semble répugnant comme une sangsue., Ce n’est donc pas un poisson de chasseur sous marin.

 

 

Le poisson lune

 

Pour faire plaisir à Chti’max.

La rencontre peut avoir lieu n’importe où mais en pleine eau ou en surface à battre de l’aile. Son comportement n’est pas encore bien expliqué malgré les balises de suivies collées sur ces poissons. Il passe plusieurs fois dans la journée de 400m de fond à la surface. Une année, plusieurs spécimens avaient envahies la baie des Sables d’Olonne. Sa masse peut dépasser les deux tonnes, il grossit à une vitesse prodigieuse, près de 300kg en une année, pourtant il se nourrit principalement de méduses et de tout ce qui s’en rapproche, y comprit les sacs plastiques. On le rencontre plus fréquemment en été, au large par mer plate où l’on voit de loin sa nageoire au dessus de l’eau ou même couché sur le coté en surface. Il vit partout. Il est protégé en Europe et comme sa chair est peu prisée, il est encore commun sur toute la planète, jusqu’à ce que les chinois lui trouvent une vertu particulière. Une vidéo récente nous le montre avec une palanquée de chasseurs apprentis sous l’égide de Mr Dudon. Il est indolent en surface mais peut disparaitre bien vite si l’envie le prend. Il se laisse même capturer à la main lorsqu’il est encore petit. Comme le congre, son mucus est particulièrement collant épais.

Il est connu sous différents noms : mole ou mola-mola. C’est une curiosité de la nature qu’il faut juste admirer.

 

 

Posté(e)

mes deux poissons préférés sont classés "accessoires" 😩

 

Que ce soit le Chapon ou le saint pierre. Ca reste des poissons assez profond.

Même si on les rencontre aussi dans très peu d'eau (jamais vu de saint pierre dans - de 30m). Chez moi a Marseille les Saint pierre remontent vers 30m en hiver lorsque les bancs d'anchois arrivent sur les falaises.

le chapon peut se chercher sur son lieu de chasse : les tête de roches exposées, si la mange est très présente. Ou devant sa maison : en bas de tombant, proche de faille ou d'amas pierre, voire a trou. Niveau gout c'est mon poisson préféré, a moins que ce soit le saint pierre 🙄🤔

 

Posté(e)
il y a 50 minutes, dom85 a dit :

Un mareyeur m’expliquait que c’était les malades déficientes qui venaient dans peu d’eau, sinon elle vit  profonde.

c'est plutôt le mareyeur qui était un peu fatigué je crois ..

ça vit profond, mais ça remonte au printemps pendant la repro

Posté(e)
il y a 49 minutes, dom85 a dit :

Facile à tirer, mais il ne faut pas être trop loin vu la petitesse de la cible. 

Et pas avec une grosse flèche pas affûtée sinon ça devient du surimi... 

il y a 49 minutes, dom85 a dit :

Un ami en a fait un de presque le kilo…..il y a plus de trente ans.

En v'là un de 42cm autour du kilo. En cherchant de la sole sur le sable en Bzh. Il était posé au fond, en arc de cercle.

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Posté(e)
Il y a 1 heure, TONIDO a dit :

mes deux poissons préférés sont classés "accessoires" 😩

 

Que ce soit le Chapon ou le saint pierre. Ca reste des poissons assez profond.

Même si on les rencontre aussi dans très peu d'eau (jamais vu de saint pierre dans - de 30m). Chez moi a Marseille les Saint pierre remontent vers 30m en hiver lorsque les bancs d'anchois arrivent sur les falaises.

le chapon peut se chercher sur son lieu de chasse : les tête de roches exposées, si la mange est très présente. Ou devant sa maison : en bas de tombant, proche de faille ou d'amas pierre, voire a trou. Niveau gout c'est mon poisson préféré, a moins que ce soit le saint pierre 🙄🤔

 

Désolé de te faire de la peine,  on en fait pas tous les jours ni de quoi nourrir sa famille

En atlantique on peut trouver du St Pierre dans la zone des 20m

Posté(e)
il y a 22 minutes, dom85 a dit :

Désolé de te faire de la peine,  on en fait pas tous les jours ni de quoi nourrir sa famille

En atlantique on peut trouver du St Pierre dans la zone des 20m

En Bretagne Nord et Sud, les journées d'été bien chaudes, j'ai pu en faire plusieurs dans très peu d'eau. Le Saint Pierre n'est pas nécessairement un poisson profond. Emet un grognement lorsqu'il est fléché. Au niveau culinaire, l'un des meilleurs.

Posté(e)
il y a 18 minutes, chtimulet a dit :

Le Saint Pierre n'est pas nécessairement un poisson profond.

Un pote de mon paternel en avait fait un en le tirant de la surface, en Bretagne. À l'époque, il savait pas ce que c'était, alors vu l'aspect peu engageant de la bestiole, il l'avait donnée à la proprio de la location qu'il occupait pour les vacances.                   

Elle a pas dit non. (tu parles !) 

Posté(e)

J’ai vu aussi des vidéos dans pas d’eau pour les deux espèces. En général ça me fait le repas de Noël ou du jour de l’an car c’est la période où j’en prends 🥰

Le plus gros que j’ai vu, était énorme comme une roue de clio (5kg ??)  😍🤩 

quand il a vu mes yeux rouler, il a sondé plus vite que son ombre 😄 pourtant en général ils se figent et tente l’option camouflage, stationnaire de face. 
 

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