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sars
Le sar se chasse différemment selon que l'on se trouve en méditerranée ou en atlantique. Petit tour de France avec Olivier Marticorena, Titou Esclapez, Ludovic Herpe, François Talarmin, Yann Visquis que je remercie pour leur aide. Côte Basque Normalement le sar commun fait deux apparitions remarquées dans l’année. La première au mois de novembre où l’on voit les premiers rassemblements de gros sars et la seconde au printemps pour la reproduction. Ici les sars font en moyenne entre 1 et 2 kg. Ils sont nombreux à se rassembler sur les grosses structures et les gros blocs au bord. Contrairement aux sars de méditerranée qui préfèrent l’eau claire, ceux du pays basque sont à l’aise dans l’eau trouble et plus faciles à approcher. A partir de mai juin arrivent les sars pointus et les tambours. Des spécimens qui pèsent jusqu’à 3 kg. En été les sar se pêche à l’indienne et à l’agachon selon l’endroit ou le moment de la journée. Il n’est pas nécessaire de plonger très profond. Entre 8 et 12 mètres. Le sar aime s’abriter dans les cavernes spacieuses, sous les grandes voûtes. On le trouve parfois en quantité. Plusieurs dizaines de poissons dans la même rague. On pratique un peu la pêche sous l’écume au bord par gros coefficient à marée haute à condition que la houle ne soit pas trop forte. Sinon le sar préfère se décaler sur la ligne des 15 mètres pour se mettre à l’abri. Bretagne Nord Depuis le débuts des années 90, le sar (commun) est devenu très commun en Bretagne. On en voit à chaque sortie et de plus en plus dans le Finistère Nord même en hiver. Chaque année il s’installe un peu plus haut vers le nord. La limite actuelle de sa progression se situerait au raz de Barfleur. Ce sont des poissons qui pèsent jusqu’à 2 à 3 kg pour les plus gros. Des sites comme la baie de Morlaix, Trébeurden et Cancale, riches en moulières, retiennent une belle population de gros sars. Par contre sur la zone de Portsall, les sars sont plus petits parce qu’il y a moins de moules. Les îlots face au cap de la Chèvre au large de Camaret (29), l’île de Groix sont des endroits très bons pour le sar. Janvier à mars est la période frai pour le sar. Il se concentre alors sur des endroits bien précis. Les individus font entre 2,5 et 3 kg. En été on pêche le sar plutôt le matin de bonne heure à marée haute, par temps ensoleillé. On chasse autour des têtes de roche couvertes de moules. C’est une chasse à l’indienne ou à l’agachon. On le tire à la volée du bas vers le haut car on aborde la roche par le bas. On voit le banc de sars picorer les moules en contre jour. Très craintif, il disparaît après le premier tir. On le pêche aussi à trou. A marée basse il a tendance à s’enraguer ou à s’éloigner des têtes de roche vers la pleine eau. Lorsqu’on tombe sur une belle rague, il peut y avoir une vingtaine de sars à l’intérieur. Bretagne sud Dès que le temps le permet à la fin de l’hiver, on peut aller faire du sar. Ils sont là toute l’année et de plus en plus nombreux. Les premières sorties de l’année permettent aux plus courageux de prendre beaucoup de sars. Leules les conditions météo commandent. Depuis 1995 environ il est possible de faire des sorties axées uniquement sur le sar. Quelques chasseurs prennent une quinzaine de kg par sortie en été. Sur la zone de Groix et Lorient, il faut que ça brasse un peu pour que le sar monte sur les moulières. Lorsque les bonnes conditions météo sont réunies, le poisson se tient éparpillé tout le long de la falaise. On pêche devant soi. Sinon les sars restent en banc compact et giclent au large facilement. Dans cette région ils ne s’enraguent pas facilement. Ils naviguent au large sur les vastes plateaux où il est quasiment impossible de les faire venir à l’agachon. Méditerranée Le sar très pêché de menton à cerbère sait se faire discret. En hiver pendant le frai il rentre en côte lorsque l’eau est cristalline. On a alors la chance de pouvoir voir des petites concentrations de 5 à 10 individus nager au-dessus du relief et dans peu d’eau. Pendant l’hiver remontent les gros individus qu’on ne trouve aujourd’hui plus guère qu’en dessous de 30 mètres. Les coins qu’ils fréquentent sont souvent les mêmes tant que le temps ne change pas. Cette année parce qu’il a moins plu que les autres années, l’eau est restée claire entre Nice et Marseille et on a vu beaucoup de sars. Pendant la reproduction, ils sont moins sur leur garde et s’enraguent plus facilement. L’été c’est le poisson roi de cette côte. Il a su s’adapter à toutes les ruses mises en œuvre par les chasseurs, c’est pourquoi ils sont toujours aussi nombreux bien que de plus en plus petits. Difficile de trouver au-delà de la maille (250 g). Sauf à descendre sur les pierres ou le madrépore dans 15 à 20 mètres d’eau minimum. A garder en mémoire : le sar aime l’eau claire et les zones abritées par mistral ou tramontane. Parmi les chasseurs, il y a les adeptes de la chasse à trou et de la boulège et ceux d’agachon.
EDK
(mai 2001) |