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/ poisson / le corb
Classe: Osteichthyes (poissons osseux) / Actinopterygii
(poissons à nageoires rayonnées) Ordre: Teleostei (poissons à
squelette entièrement ossifié) / Perciformes Famille: Sciaenidae
(Corb, Otolithes, Courbines, Ombrines)
Le corb (Sciaena umbra) est un poisson sédentaire, la
journée il reste aux alentours de sa grotte en groupe de quelques individus,
parfois solitaire pour les plus gros spécimens. Il sort la nuit pour
aller chasser et s’aventure un peu plus loin pour les besoins de sa
subsistance constituée pour l’essentiel de petits mollusques, crustacés
et poissons.
Tant qu’il n’est pas dérangé le corb semble
tournoyer indéfiniment devant son trou. Son premier réflexe n’est
pas celui de la fuite éperdue à la vue du chasseur. Au contraire,
il prend le temps (quelques petites secondes tout au plus) d’observer
et d’analyser la situation tout en conservant une distance de sécurité
optimum. Il sait se protéger au plus profond des trous, hors d’atteinte
de la flèche. C’est pourquoi il est plus aisé de le tirer hors de
son trou. |
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Sa tranquillité en fait une cible facile, mais suppose
une approche parfaite ou un tir de loin, et le plus souvent les deux
à la fois. Il dispose d’une faculté commune à certains poissons qui
" bougent peu ", celle d’esquiver la flèche sans en avoir l’air. Une
fois sur la flèche, il peut se déchirer facilement car sa chair est
fragile.
Pour réussir à prendre un corb, voici quelques recommandations utiles.
Sans précipitation mais sans lenteur excessive et toujours sans bruit
vous vous laissez couler sur le groupe de corbs tout en choisissant
votre cible. Pour ne pas effrayer, ou le moins possible le banc, choisissez
un individu excentré. Si tout se passe bien, les corbs ne vont pas gicler
dans leur trou comme le ferait des sars, mais se diriger calmement vers
l’entrée. C’est entre le moment où ils tournoient et le moment où ils
se rassemblent dans la même direction qu’il faudra pouvoir tirer. Cette
chasse implique de disposer d’une arbalète longue de 100 cm et de sandows
rapides pour les tirs de loin. Le moulinet n’est pas indispensable car
le corb n’est pas un poisson violent. Par contre sa chair est fragile
et mal tiré il se décrochera facilement, c’est pourquoi il faut l’attraper
à pleines mains tout de suite. Dans le meilleur des cas vous pourrez
recommencer la même opération un peu plus tard, mais ne vous faites
pas trop d’illusions, il sera déjà plus difficile à tromper.
Une fois que les corbs sont définitivement à trou, vous pouvez passez
à une autre technique, celle du trou. Là ouvrez bien vos yeux (après
vous être habitué à l’obscurité). Plusieurs cas de figure peuvent se
présenter. D’abord vous pouvez rencontrer des sars, voir des dorades
de belle taille, en effet ils aiment partager le trou des corbs. Ensuite
les lèvres blanches du corb seront un bon indice pour les repérer. Ils
peuvent être immobiles entre deux eaux au milieu de la grotte ou au
contraire plaqués contre la roche. Dans les deux cas ils sont difficiles
à tirer pour la même raison évoquée plus haut. Cette fameuse esquive
du coup de queue.
Cette chasse permet de réaliser plusieurs tirs avant que
le trou devienne impraticable à cause de la turbidité de l’eau. Une
arbalète de 75 à 90 cm est adaptée à ces cavernes profondes et l’usage
du cinq-dents est un plus. En toutes circonstances on ne videra jamais
un trou, comme la poule aux oeufs d’or, on en prendra soin pour pouvoir
y faire de belles pêches saison après saison.
la suite...
EDK
(février 2001)
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