magazine / poisson / le wahoo (suite)

Classe: Osteichtyes (poissons osseux) / Actinopterygii (poissons à nageoires rayonnées). Ordre: Teleostei (poissons à squelette ossifié) / Perciformes. Famille: Scombridés (thons, thazard)

TECHNIQUE DE CHASSE

Parce qu'il chasse près de la surface, pas besoin d'être un profondiste. La présence de bancs de petits poissons en surface doit inciter à la vigilance. Ce poisson est un grand prédateur, il n'a peur de rien. La présence de l'homme ne lui étant pas encore très familière (cela dépend des endroits), c'est la curiosité qui le fait approcher. D'ailleurs la technique du "flasher" est utilisée par tous les adeptes de la chasse dans le bleu. C'est une sorte de mobile métallique que le chasseur immerge sous la surface pour attirer toutes sortes de pélagiques. Les reflets au soleil, et les cliquetis attirent tout ce qui passe à proximité. Jack Passe utilise le baron que j'assimile au rappala du chasseur sous-marin.

Le wahoo ayant une vision latérale, il est préférable de le laisser approcher de face, ou de le suivre part derrière par dessus ou par dessous. Comme avec tous les poissons, pas de mouvements brusques, mais une coulée discrète, le regard si possible dissimulé.
Sa nageoire dorsale qui se redresse est un signal de départ. Si vous êtes à distance n'hésitez plus avant qu'il soit trop tard. Attention en pleine eau les distances sont toujours trompeuses.

Le tir se fera de préférence au niveau de la ligne latérale, derrière les ouïes et de toutes façons dans le 1/3 avant. Sa chair est très fragile, c'est pourquoi un tir approximatif ou dans la queue c'est prendre le risque inadmissible de le voir se déchirer lors du rush de démarrage. Sur des poissons de cette taille, je considère que le chasseur doit appliquer les mêmes règles qu'à la chasse au gros gibier. La flèche doit tuer le poisson très rapidement. Un tir mal assuré, aléatoire n'est pas digne d'un chasseur du grand bleu. De même que s'attaquer à ces poissons dès lors qu'ils dépassent les 20 kg doit se faire avec une arme appropriée. Je considère pour les avoir vues à l'oeuvre que nos arbalètes européennes, mêmes customisées, débridées et gonflées ne tiennent pas la comparaison avec les arbalètes spécialisées type Riffe ou Alexander pour ne citer qu'elles. L'énergie cinétique de la flèche, la conception de la flèche avec sa pointe détachable et quelques mètres de benjie (sandow relié à un train de bouées) sont bien plus efficaces qu'une grosse tahitienne avec ses ardillons renforcés et 100 mètres de fil au moulinet.

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EDK
(décembre 2001)
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